mardi 31 mai 2011

L'Huile de Palme-Dangers Alimentaires


Pollution de l'air estivale : activation du Plan ozone à Genève



Les risques de pollution à l'ozone augmentent avec l'arrivée des beaux jours. Pour sensibiliser la population à cette problématique et prévenir les risques pour la santé en cas de pic de pollution, un dispositif d'information romand complété par des mesures d'intervention genevoises sont en vigueur de fin mai à fin septembre dans notre canton. Celles-ci incluent cette année une nouvelle action, élaborée par l'Etat de Genève en collaboration avec Unireso, afin d'encourager le transfert modal durant les périodes critiques.
Les risques de pollution à l'ozone augmentent avec l'arrivée des beaux jours. Le service de protection de l'air rappelle les principaux points à connaître dans ce domaine.
Un gaz irritant qui aime le soleil
L'ozone est le principal composant de ce que l'on appelle le smog estival. La formation de ce gaz est accrue pendant les beaux jours : il a besoin du rayonnement solaire pour se constituer à partir des oxydes d'azote - issus de la combustion, et en particulier des moteurs des véhicules - et des composés organiques volatils (les solvants).
Lorsque ces polluants sont émis en permanence en quantité importante, comme c'est le cas dans notre région, c'est la météorologie qui joue un rôle déterminant dans le déclenchement d'un pic d'ozone. Plusieurs journées d'affilée sans vent et ensoleillées permettent en effet à l'ozone de se constituer et de s'accumuler sans être dispersé.
Il peut alors devenir une menace pour notre santé : l'ozone est un puissant oxydant qui réduit nos capacités respiratoires, irrite les muqueuses, entraîne une hausse des maladies des voies respiratoires ainsi que des cas d'hospitalisation. Pour la partie plus fragile de la population - les enfants, personnes âgées ou ayant des troubles respiratoires, tel l'asthme - une hausse des taux d'ozone nécessite une vigilance accrue.
Agir contre l'ozone
Compte tenu de ces effets indésirables, le Conseil d'Etat a adopté en 2004 un Plan Ozone reconduit annuellement, qui a été révisé en 2010. Celui-ci prévoit des mesures saisonnières spécifiques visant à réduire les polluants précurseurs de l'ozone.
Une attention particulière est apportée à l'information, notamment pour permettre aux personnes les plus fragiles d'évaluer au mieux le risque lié à l'ozone. Ainsi, les données (mesures et prévisions) concernant la pollution de l'air à Genève sont régulièrement mises à jour sur le site Internet du service de protection de l'air genevois (www.ge.ch/air) tandis que la ligne Info-Service (T 022 546 76 00) répond aux questions de la population.
Par ailleurs, ces dispositions sont appliquées en parallèle au dispositif plus large de protection de l'air qu'est le Plan de mesure OPair et qui vise à agir sur les sources de polluants avec 36 mesures de long terme, sectorielles et ciblées.
Pendant les pics d'ozone
Bien qu'en matière d'assainissement de l'air, les actions les plus efficaces s'inscrivent sur le long terme, le Plan Ozone prévoit également des dispositions qui peuvent être appliquées en période de pic de pollution, avec une gradation des mesures.
L'accent est mis sur l'information de la population par le biais d'Avis aux médias, de façon concertée avec les cantons romands. Les messages permettent alors de prévenir les personnes sensibles tout en rappelant les bons comportements qui permettent d'agir contre les polluants à l'origine de l'ozone. Afin d'encourager le transfert modal, une mesure incitative en faveur des transports publics est également enclenchée (voir encadré).
Si les concentrations atteignent des niveaux accrus et que les conditions météorologiques ne laissent pas présager d'amélioration, la réduction de la vitesse à 80 km/h sur l'autoroute de contournement genevoise est adoptée. Cette mesure permet de limiter les émissions d'oxydes d'azote en agissant sur leur principale source: le trafic automobile.
L'air de rien, changeons l'air !
La qualité de l'air se rappelle le plus souvent à nous lorsque des pics de pollution augmentent les risques pour notre santé. Il n'est cependant pas envisageable de parvenir à assainir ces nuisances sans une prise de conscience active et durable de la population. Pour contribuer à améliorer la qualité de l'air, chacun peut agir en adoptant au quotidien des gestes simples : 

  • Utiliser dans la mesure du possible des alternatives aux transports individuels motorisés et notamment la marche, le vélo ou les transports publics;
  • Privilégier le covoiturage;
  • N'utiliser que des peintures et vernis pauvres en solvant.
  • ( www.ge.ch/pinceauvert)
  • Privilégier les produits locaux et de saison.

En effet, si les beaux jours sont une période propice à la pollution à l'ozone, ils constituent également un excellent moment pour redécouvrir la marche ou le vélo : une façon efficace d'agir en faveur de notre qualité de vie tout en profitant des journées ensoleillées !

Réf : Communiqué de presse du département de la sécurité, de la police et de l'environnement

lundi 30 mai 2011

Gare à l'huile de palme !

En raison de son faible coût, l'huile de palme est de plus en plus utilisée dans l'alimentation : céréales, margarine, crème glacée, biscuits, pains industriels... Pourtant, ses effets sur la santé font débat.
Extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, essentiellement cultivés en Asie du Sud-est et en Afrique Centrale, l'huile de palme est une huile végétale qui se cache dans de nombreux aliments de la vie quotidienne.
Couramment utilisée dans la cuisine africaine et asiatique, l'huile de palme fait également le bonheur des industriels européens. Si bien que cette huile végétale à la base peu coûteuse devient inaccessible pour les populations locales. "C'est un vrai problème car les autochtones ont besoin de cette source de matière grasse. Ils n'en font pas une surconsommation donc l'impact santé est mineur surtout que parallèlement, ils ont une alimentation riche en végétaux et pauvre en viande et en autres sources d'acides gras saturés" déclare le Docteur Laurent Chevallier, médecin nutritionniste, auteur du livre "Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète"(Editions Fayard 2009).

Une huile végétale riche en acide gras saturés

Au lieu de se demander "Où se cache l'huile de palme ?", peut-être devrions-nous raisonner inversement, à savoir : "Où ne se cache-t-elle pas ?" tellement cette huile végétale est présente dans notre alimentation : plats cuisinés, chips, céréales, pâte à tarte, pâtisseries… L'huile de palme est partout ! "Selon les apports nutritionnels conseillés, nous ne devrions pas dépasser 25 % d'acide gras saturés dans notre alimentation quotidienne. Mais sachant que cette huile est très souvent utilisée dans la préparation des plats industriels, la plupart des personnes vivant en occident ont un apport totalement excessif en acides gras saturés" poursuit le Docteur Chevallier.
"Consommée en trop grande quantité, l'huile de palme peut augmenter le taux decholestérol (NDLR : et notamment du "mauvais" cholestérol, le LDL-cholestérol) dans le sang et entraîner des risques cardiovasculaires car elle est très riche en acides gras saturés, plus que le saindoux !" explique le médecin. Quant à ceux qui évoquent sa richesse en vitamine E, il faut savoir que l'huile de palme telle qu'on la trouve en Europe perd l'essentiel de ses vitamines lors du raffinage.

Un bon consommateur est un consommateur averti !

Difficile de trouver la mention "huile de palme" sur les étiquettes des produits industriels car les marques préfèrent rester vagues et se contentent le plus souvent d'une simple mention "huile végétale". En général, lorsque le type d'huile n'est pas précisé dans la liste des ingrédients, il y a tout lieu de croire qu'il s'agit d'huile de palme.
Attention également aux associations rapides : les aliments estampillés "AB" (agriculture biologique) peuvent aussi contenir de l'huile de palme, les pâtes à tartes notamment.

Quelques conseils pour manger mieux

Heureusement, il est possible d'avoir une alimentation équilibrée en consommant des fruits et légumes de saison et en étant attentif aux ingrédients que l'on ingère. En ce qui concerne les acides gras, privilégiez l'huile de colza, l'huile de noix ou encore l'huile d'olive.
"Les fruits secs ont des qualités nutritives intéressantes mais sont souvent enrobés d'huile végétale. D'ailleurs, vous pouvez laisser sur l'étagère ceux enrobés d'huile de palme. Ils sont reconnaissables par les mentions MGV - matière grasse végétale- ou huile végétale sans autres explications", poursuit Laurent Chevallier.
Outre ses qualités nutritionnelles peu avenantes, l'huile de palme est également à l'origine de désastres écologiques dans les pays où les palmiers sont cultivés. Déboisement, réduction de la biodiversité, pollution des eaux et de l'air, extinction des orangs-outangs sont quelques unes des conséquences de la surexploitation des palmiers à huile en Asie du Sud-est (Malaisie et Indonésie), en Afrique Centrale (Cameroun, République du Congo) et en Amérique du Sud (Colombie).
En conclusion, si l'huile de palme n'est pas à bannir, son utilisation massive dans les plats cuisinés salés et sucrés n'est pas à recommander car l'alimentation dans les pays industrialisée est déjà suffisamment riche en matières grasses. A bon entendeur !

Safran


Un peu d’histoire
Les trois pistils jaune orangé du Crocus sativus sont les seules parties de la plante qui sont utilisées en cuisine et en herboristerie. Sachant qu’il faut 75000 fleurs pour produire un demi-kilo de safran, on comprendra facilement son prix exorbitant.
A l’époque pharaonique, les égyptiens utilisaient le safran pour teindre leurs vêtements, se parfumer, épicer leurs mets et traiter les maux de tète. Les problèmes respiratoires et gastro-intestinaux.
En inde, les médecins traditionnels le recommandaient pour les problèmes circulatoires, pulmonaires et rénaux. Ils s’en servaient pour traiter le choléra et lui reconnaissaient des vertus aphrodisiaques.
Ce sont les arabes qui ont introduit le safran en Espagne aux environs du VIII eme principal producteur. Les guérisseurs du moyen âge le prescrivaient pour soigner la jaunisse, le cancer et pour favoriser le sommeil.
Au XVII eme siècle, l’herboriste anglais Nicholas Culpeper fut fasciné par ses vertus ? Selon lui, le safran pouvait renforcer l’estomac, favoriser la digestion, nettoyer les poumons et soulager les symptômes du rhume.
 De nos jours, les herboristes le recommandent comme sédatif, stimulant sexuel, expectorant et pour provoquer les règles.
Ses avantages
Le safran serait bénéfique pour diminuer les risques de problèmes cardiaques. Un élément qu’il contient, la crocétine, permettrait de contrôler le taux de cholestérol, augmenterait le niveau d’oxygène dans le sang pour éviter le blocage des artères et réduirait la pression sanguine. Il est d’ ailleurs reconnu que les espagnols ont une incidence de maladies cardiaques plus faible que la majorité des autres civilisations. On peut penser que le safran, abondamment utilisé dans la cuisine espagnole, aurait un role à jouer en ce sens.
D’autre part, il favoriserait le fonctionnement de l’utérus, ce qui justifierait son utilisation pour provoquer les règles.
Mise en garde
Seules les femmes enceintes doivent faire attention au safran car, en quantité importante, il pourrait provoquer un avortement.
Son utilisation
En plus d’être utilisé comme épice en cuisine, le safran peut faire une tisane agréable. Il suffit d’infuser de 12 à 15 stigmates dans 250 mL (1 tasse) d’eau bouillante. Son gout est riche et délicieux. On peut en prendre une tasse par jour.


Se préparer aux tsunamis


Titulaire d’un doctorat en géologie de l’université de Genoble, Geoffroy Lamarche a mené des recherches en Nouvelle-Zélande depuis 1988. Il a travaillé pour l’IRD (institut de recherche pour le développement) en France et en Nouvelle-Zélande et est actuellement spécialiste en géologie marine et géophysique à l’institut national pour la recherche sur l’eau et l’atmosphère (NIWA) à Wellington, conseiller auprès du Centre national pour l’océan du NIWA, et en charge des relations entre le NIWA et les institutions de recherche françaises.
Ses recherches se concentrent sur la déformation géologique active qui affecte la plateforme continentale et le plancher océanique profond autour de la Nouvelle-Zélande ainsi que les ressources associées. Son travail a tout d’abord pour objectif d’aider les autorités régionales et le gouvernement à mieux préparer le pays aux catastrophes naturelles : identifier les foyers sismiques, les instabilités des versants océaniques parmi lesquelles les gigantesques avalanches sous-marines qui affectent les marches continentales partout dans le monde, et les risques de tsunami (il a mené en particulier un travail sur le tsunami paléo-historique qui a touché le territoire de Wallis et Futuna, des recherches co-financées par le Ministère français des affaires étrangères).
L’étude de ces fonds océaniques par des sonars multi-faisceaux permettra d’obtenir des informations sur la composition des sols et l’environnement ; les dépôts massifs de sulfate sous-marins dus à l’hydrothermalisme actif dans cet environnement volcanique sont étudiés en tant que ressources pour les compagnies d’exploration car ces dépôts sont riches en zinc, cuivre et peut-être en or et en argent ; enfin, nouveau champ de recherche, la paléosismologie marine a pour but de fournir des preuves d’importants tremblements de terre ayant affecté l’environnement sous-marin aux temps géologiques (ce projet mettra à jour 20000 ans de secousses sismiques régulières dans l’Alpine Fault et la subduction de Hikurangi, les deux plus grandes zones sismiques de Nouvelle-Zélande, et cela à partir de l’analyse des sédiments retrouvés au fond de l’océan).
Le travail de Geoffroy Lamarche est mené en étroite collaboration avec le CNRS de Rennes, l’IRD à Nouméa et à Villefranche-sur-mer, et l’IFREMER. Il a dirigé 10 voyages océanographiques dont 5 en collaboration avec les institutions de recherches françaises.
Réf : science magazine, page 37, mai 2011

Hormone de croissance : un scandale scientifique et humain

117 morts, c’est le triste bilan, établi à ce jour, de ce que l’on nomme désormais « le scandale de l’hormone de croissance »
Comment, entre 1982 et 1986, en France, des enfants traités avec une hormone spécifique, prescrite pour des troubles de croissance, ont-ils pu etre contaminés par la maladie de Creutzfilt-Jakob ? c’est ce qu’a tenté de déterminer le procès qui s’est achevé en janvier dernier par la relaxe de six prévenus, médecins et chefs de service en responsabilité au moment des faits. Un verdict qui ne satisfait personne, et surtout pas les familles des victimes.
Des faits accablants. Au début des années 80, les parents d’enfants atteints de nanisme ou de très petite taille se voyaient proposer un traitement présenté comme miraculeux.
Une cure à base d’injections d’hormones dites de croissance collectées sur des cadavres puisque l’on ne savait pas alors fabriquer des hormones de synthèse. Les enfants gagnent effectivement quelques centimètres mais le jeu en vaut-il la chandelle ? C’est en 1991 que l’alerte est donnée par les parents d’un enfant qui a contracté la maladie de Creutzfeldt Jakob après avoir suivi un traitement à l’hormone de croissance ils portent plainte avant même que la mort ne frappe leur fils, après de terribles souffrances. Hélas, on ne tarde pas à s’apercevoir que ce cas est loin d’être isolé. Le décompte macabre fait aujourd’hui état de 117 morts dues aux même causes.
Une suite de comportements irresponsables
Tandis que d’autres patients ayant aussi subi le traitement dans la période à risque (de 1982 à 1986) se demandent encore si la maladie de Creutzfeldt-Jakob ne se cache pas au fond d’eux. La justice s’empare de l’affaire, l’instruction est patiemment menée par la juge Marie-Odile Berthella-Geffroy durant seize ans.
Elle n’est pas vraiment faite pour conforter ceux qui voudraient croire en la qualité et l’honnêteté de la médecine de notre pays. Elle met en effet au jour un système ou la logique du profit semble prévaloir sur la sécurité des maladies. Une suite de comportements irresponsables, du plus bas au plus haut niveau, qui fait singulièrement penser à la tristement fameuse affaire du sang contaminé.
Il est aujourd’hui établi que la collecte des hypophyses contenant les hormones de croissance s’effectuait de façon extrêmes risquée, voire artisanale, dans les morgues ou les hôpitaux. Et ceci souvent par des employés qui ne se soucient que d’augmenter ainsi leur salaire.
De surcroit, les médecins responsables n’écoutent pas les avertissements sur les dangers de telles pratiques.
Ils ne retranchent derrière leu prétendu savoir et continuent d’affirmer que les modes d’extraction des hormones ne présentent aucun risque. Pourtant, ils auraient du tenir compte de la mort d’un américain traité à l’hormone de croissance en 1984. Ce qui entrainera l’année suivante la plupart des pays occidentaux, Grande-Bretagne et Etats-Unis compris, à interdire l’extraction de l’hormone sur des cadavres. La France, elle, attendra encore trois ans !
Responsables, mais pas coupables
Pire, le professeur Luc Montagnier, autorité reconnue dans le monde médical, ne sera pas entendu lorsqu’il mettra en avant les risques du traitement… responsables, mais pas coupables ?
Il est vrai que les avertissements se heurtent à des attitudes fermées refusant de remettre en cause des connaissances médicales érigées en dogmes. Et, il faut bien le dire aussi, des intérêts financiers conséquents dont profite l’association chargée de  la collecte des hypophyses, le laboratoire  qui les fabriquait et les instances étatiques responsables de la pharmacie et du médicament.
Mais la ténacité de la juge Marie-Odile Berthella-Geffroy lui permet d’inculper, malgré la disparition de dossiers compromettants,  six médecins et pharmaciens ayant eu d’importantes responsabilités dans la prescription et la collecte des hypophyses. Elle les accuse « d’homicides involontaires et de tromperies aggravés » Jean-Claude Job, président de France Hypophyse (association qui s’occupait de la collecte des hormones) à qui l’on reproche d’avoir poussé à l’accroissement  des prélèvements, au sein même d’établissements à risques est décédé avant le procès. Mais sur le banc des accusés, on trouve : Fernand Dray, biochimiste responsable de l’extraction et de la purification de l’hormone dans son labo de l’institut Pasteur ou, selon l’enquête. « Les règles élémentaires de prudence faisaient défaut ». Henri Cerceau, directeur de la pharmacie centrale des hôpitaux de 1981 à 1991. Il est soupçonné de ne pas avoir respecté les règles de sécurité en vigueur. Marc Mollet, chef du service de la distribution aux particuliers est lui aussi accusé de manque de vigilance Jacques Dangoumau, directeur de la pharmacie et du médicament au ministère de la santé de 82 à 87 et membre du Conseil d’administration de France hypophyse, est accusé de négligences. Elisabeth Mugnier, pédiatre responsable de la collecte des hypophyses dans les hôpitaux, est accusée d’avoir cherché à multiplier le nombre de prélèvements « au détriments de la qualité et de la sécurité ». Micheline Gourmelen, médecin est accusée d’avoir contribué à la mort du jeune Sébastien Birolo en 97. Pour lui avoir prescrit « sans raison médicale » de l’hormone de croissance.
Un nouveau jugement rendra-t-il justice aux failles des victimes
Cependant, le verdit rendu par la justice est discutable Malgré la gravité des faits, l’instruction accablante pour les accusés, la justice française choisit de prononcer la relaxe. Le tribunal estime que l’enquête « ne permet pas d’affirmer que ceux qui participaient au cycle d’élaboration et de distribution de l’hormone de croissance avaient conscience à partir de 1980  d’exposer les malades au risque de contamination par la maladie Creutzfeldt-Jakob ».
Maigre consolation pour les familles des victimes, la justice retient une responsabilité civile pour Elisabeth Mugnier et Fernand Dray. Ils devront verser des dommages et intérêts. Jeanne Goerrian, présidente de l’association des victimes n’a pas hésité à qualifier ce verdit de « scandale ».
Le parquet a décidé de faire appel de la relaxe de Fernand Dray. Marc Mollet et Elizabeth Mugnier contre qui le procureur avait réclamé des peines assorties d’emprisonnement avec sursis. Un nouveau jugement rendra-t-il justice aux familles des victimes ?
Réf : science magazine, pages 72.73, mai 2011

dimanche 29 mai 2011

Verveine

Un peu d’histoire
Selon les égyptiens, la plante viendrait des larmes qu’aurait versées Isis, déesse de la fertilité, à la suite du meurtre de son époux et frère, Osiris. Plus de 1000 ans plus tard, la verveine faisait son apparition dans la mythologie chrétienne. C’est avec cette plante qu’on aurait arreté les saignements des blessures du Christ.
Hippocrate recommandait la verveine pour soigner la fièvre et la lèpre. Les Romains diffusèrent la plante dans toute l’Europe et les druides celtes s’en servaient dans leurs potions magiques.
Au moyen age, elle devint un produit en vogue pour combattre l’acné et soigner divers problèmes de la peau, dont les pellicules.
En Amérique, les herboristes recommandaient la verveine pour la fièvre, le rhume, la toux, les problèmes intestinaux et menstruels.
Ses avantages
Selon certaines études allemandes et japonaises, la verveine aurait un effet similaire à celui de l’apirine. Elle serait donc recommandée pour les maux de tete, les maux de dents et les douleurs en général. Tous les autres effets qu’on lui a reconnus au cours des siècles seraient sans fondement.
Mise en garde
Prise en quantité normale, la verveine ne présenterait pas de danger connu.
Son utilisation
La tisane préparée avec 10 mL (2c à thé) de verveine séchée dans 250 ml d’eau a une saveur amère. Il faut y ajouter du sucre, du miel ou du citron pour la rendre plus agréable.
Réf : dictionnaire des plantes médicinales, DANIEL JOURDAIN