samedi 28 mai 2011

Dépolluer votre cuisine par les plantes


La cuisine et ses sources de pollution
La cuisine est un endroit névralgique de la maison car on y trouve une concentration de produits et d’appareils très importante. C’est aussi là que l’on stocke la nourriture…autant de raisons pour s’assurer d’une bonne qualité de l’air intérieur.
Suivant l’aménagement de la maison ou de l’appartement, la cuisine communique avec la salle à manger ou forme au contraire un espace très restreint et fermé qui peut s’isoler des autres pièces de la maison.
La façon dont la cuisine est aménagée, meublée, décorée dépend de la manière de vivre des occupants de la maison. La qualité de l’air qui régnera dans l’atmosphère sera plus ou moins polluée selon le mode de vie de chacun.
Le mobilier et l’installation
Prenons un exemple. Vous venez d’installer votre cuisine aménagée ; si vous avez utilisé des panneaux de particules pour réaliser les armoires ou les plans de travail, assurez-vous qu’ils ont bien été recouverts de stratifié et que toutes les surfaces ainsi que les chants ont été traités pour réduire les émanations de composés organiques volatils, polluants de l’air intérieur.
La commercialisation des panneaux de particules, lancés sur le marché en 1940, a été rendue possible par leur assemblage au moyen de colles chimiques (urée-formol ou phénol-formol) remplaçant les colles végétales et animales, qui connaissaient une pénurie au moment de la seconde Guerre mondiale.
Ayant découvert les effets nocifs du formaldéhyde dégagé par ces colles, les fabricants ont fait d’énormes progrès depuis plusieurs années. Les taux excessifs de formaldéhyde relevés ces dernières décennies ne sont normalement plus qu’un lointain souvenir, depuis l’arrêté du 23 mai 2003 de la communauté européenne qui oblige les fabricants à produire des matériaux faiblement émissifs. Rappelons que le formaldéhyde est considéré comme un cancérigène certain pour l’homme par le Centre international de recherches contre le cancer.
La haute de cuisine doit bien sur être efficace. Cuisiner implique la production de vapeur d’eau et d’odeurs. Par ailleurs, si le cuisinier est étourdi, les aliments qui brulent produiront du monoxyde de carbone, et la hotte sera dans ce cas bien utile pour évacuer les gaz polluants issus d’une combustion incomplète.
Les appareils électroménagers
 Tous les appareils électriques émettent des ondes électromagnétiques quand ils fonctionnent. Soucieuse de la protection de l’environnement, la loi réglemente ces émissions et impose aux constructeurs des normes. Les appareils électroménagers sont de moins en moins gourmands en énergie, donc en électricité, et de plus en plus silencieux.
Si votre cuisine est grande, ne concentrez pas tous les appareils au même endroit, mais installez-les si possible sur un même sur un même pan de mur pour éviter aux ondes de se croiser. Eviter d’en faire fonctionner beaucoup en même temps, en particulier quand il y a des enfants dans la pièce, et éloignez ces derniers des appareils électriques.
Les revêtements de sol
 Dans la cuisine, le choix du sol s’opère en fonction de sa facilité d’entretien. Parmi les revêtements les plus utilisés, on trouve généralement un sol carrelé en roche, des carreaux de terre cuite ou un revêtement plastique. Préférez au plastique le linoléum, en vérifiant que celui-ci est bien fabriqué à partir d’huile de lin et qu’il ne contient pas de plastique ni de PVC.
Certains carrelages sont collés sur des revêtements existants, et la colle utilisée peut contenir des solvants à base de formaldéhyde. Pour ces types de carrelages, des joints étanches limiteront les émissions de composés organiques volatils.
Méfiez-vous de certains revêtements en PVC, qui contiennent parfois des plastifiants émettant des phtalates dangereux pour la santé. Privilégiez le PVC semi-flexible ou le PVC homogène complet.
La solution la moins polluante est l’utilisation de terre cuite posée sur une chape en béton avec des joints en ciment.
Les habitudes de vie
Les emballages
Dans la cuisine, au retour des courses, l’espace est rempli d’emballages en carton ou en papier imprimés de multiples couleurs. Les encres utilisées et les cartons encollés participent eux aussi aux émissions de formaldéhyde.
La solution est simple : enlevez le maximum d’emballages entourant les produits avant de les mettre dans votre réfrigérateur ou dans vos placards, et jetez régulièrement dans le conteneur de tri sélectif cartons et emballages.
Les produits d’entretien
Dans la plupart des cuisines, le sol est facilement lavable, et il est si rapide de passer la serpillière que bon nombre d’entre nous aiment à apporter une hygiène parfaite à cette pièce. Cependant, n’abusez pas des détergents et ne surdosez pas les produits d’entretien. Une étude menée par la Commission européenne sur les politiques nationales en environnement a montré que les français avaient tendance à surdoser les produits de nettoyage ou de bricolage employés. Or ces produits contiennent souvent du formaldéhyde et de l’ammoniac.
Les plantes dépolluantes de la cuisine
La cuisine est une pièce ou l’on passe parfois beaucoup de temps et il est important de bien « végétaliser » cette partie de la maison, même si la place ne le permet pas toujours.
Pour absorber l’ammoniac
Nous avons retenu deux plantes pour absorber l’ammoniac que laissent évaporer certains produits d’entretien plus particulièrement utilisés dans la cuisine pour nettoyer les éviers et les sols carrelés.
Le rhapis est un palmier d’Asie peu gourmand en lumière et qui pousse très lentement. Ses feuilles au bout cranté ont tendance à sécher dans les atmosphères trop sèches. L’hygrométrie que l’on rencontre dans la cuisine lui conviendra parfaitement. En revanche, dans une cuisine, les feuilles des plantes auront tendance à devenir poisseuses ou grasses, il faudra donc les nettoyer régulièrement.
L’anthurium, avec ses feuilles robustes et vernissées, convient également pour une cuisine et agrémentera volontiers cet espace de vie avec ses nombreuses fleurs colorées, à condition bien sur de lui apporter suffisamment de lumière.
Pour absorber le formaldéhyde
Parmi les plantes testées par la NASA, le chrysanthème et le gerbera font partie des plantes les plus efficaces pour absorber le formaldéhyde. Ce sont deux plantes éphémères qui peuvent être remplacées souvent et qui conviennent bien sur les rebords intérieurs des fenêtres de cuisine.
Le gerbera est plus connu sous forme de fleurs coupées, mais on le cultive aussi en pot. Très efficace pour éliminer le formaldéhyde, il a aussi fait ses preuves dans l’élimination du benzène et du trichloréthylène dégagés par les solvants contenus dans certaines peintures lavables que l’on utilise plus particulièrement dans les cuisines.
Le chrysanthème appelé « chrysanthème dirigé » se cultive toute l’année chez les horticulteurs et peut également avoir sa place dans une cuisine. C’est une utilisation nouvelle pour cette jolie plante aux fleurs de « marguerite » dédiée à la floraison des tombes à la Toussaint. Ses couleurs sont très variées, et il est possible en fin de floraison de la replanter au jardin.
Si la place le permet et si la luminosité est suffisamment importante, vous pouvez installer un figuier pleureur ou ficus benjamina pour lutter contre le formaldéhyde dégagé par les panneaux de particules ou les bois agglomérés des cuisines aménagées.
L’été, quand votre cuisine se transporte sur votre terrasse, déplacez avec vous votre ficus en l’installant à l’ombre d’un arbre, arrosez-le régulièrement et rentrez-le avant les gelées.
Pour absorber le xylène et le benzène
Si la cuisine est un lieu parfois restreint, c’est aussi un espace de travail, et en aucun cas les gestes réalisés pour préparer un repas ne doivent être gênés par les plantes. Choisissez donc des plantes au port était comme les dracaenas, qui sont des plantes sur tronc et assez longilignes.
Le dracaena ‘Janet Craig’ (vert uni) ou le dracaena ‘Wameckii’ (panaché de vert et de blanc) et meme le dracaena marginé (panaché vert et bordeaux) sont trois plantes sur tronc qui ont montré leur efficacité à absorber le benzène et le xylène, ces composés organiques volatils parfois présents dans les parfums d’ambiance et les désodorisants utilisés en cuisine pour masquer les odeurs.
Pensez à utiliser votre hotte pendant la cuisson pour éviter les odeurs, vérifiez le bon fonctionnement de la VMC et utilisez l’un ou l’autre de ces trois dracaenas, ils sont d’autant plus intéressants qu’ils ne sont pas gourmands en lumière.
Pour absorber le monoxyde de carbone
Celui-ci peut être dégagé par une cuisinière à gaz : si vous utilisez un tel appareil, choisissez le pothos ou le chlorophytum (ou plante araignée), plus efficace encore.
Pour absorber les ondes électromagnétiques
Actuellement, le cactus colonnaire (cereus peruvianus) est la seule plante reconnue par plusieurs chercheurs comme dotée de la capacité d’absorber les ondes électromagnétiques. Mais il n’est pas interdit de penser que d’autres cactées ou succulentes, voire d’autres familles de plantes, le peuvent également.
 

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