jeudi 8 mars 2012

Trop manger accélère la déficience cognitive


Plus on consomme de calories après 70 ans, plus on accroît les risques de développer une déficience cognitive légère.
Une consommation de 2100 à 6000 calories par jour peut doubler le risque de perte de mémoire ou de déficience cognitive, après 70 ans.
C'est ce que révèle une étude qui sera présentée au congrès annuel de l'American Academy of Neurology, à La Nouvelle-Orléans en Louisiane.
L'étude a été réalisée auprès de 1233 personnes âgées de 70 à 89 ans. Parmi elles, 163 étaient atteintes de déficience cognitive légère. Un tiers des participants consommaient entre 600 et 1526 calories quotidiennement, un autre tiers entre 1526 et 2143, et le dernier tiers entre 2143 et 6000 calories par jour.
Les chercheurs ont constaté que le risque de déficience cognitive était plus que multiplié par deux par rapport au groupe qui consommait le moins de calories. Ils n'ont noté aucune différence pour le groupe à la consommation calorique moyenne. Les résultats étaient identiques même après les avoir pondérés avec d'autres facteurs de risques comme l'histoire médicale, le diabète, le risque de crise cardiaque, etc.
La déficience cognitive légère est l'étape intermédiaire entre la perte normale de mémoire qui accompagne le vieillissement et la maladie d'Alzheimer précoce.
«Couper dans les calories et consommer des aliments sains pourrait être la meilleure façon de préserver sa mémoire», explique l'auteur principal de l'étude, Yonas E. Geda.

Les oméga 3, sembleraient éviter le vieillissement prématuré du cerveau


Ces acides gras très présents chez les poissons sembleraient éviter un vieillissement prématuré du cerveau.
Le lien entre nutrition et cognition se confirme. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'université de Californie, publiée dans la revue Neurology, montre qu'un régime alimentaire pauvre en acides gras polyinsaturés oméga 3 pourrait bien entraîner un vieillissement plus rapide du cerveau avec des pertes de mémoire plus fréquentes et une baisse des capacités intellectuelles.
Dans le cadre de cette étude, un groupe de 1575 personnes, de 67 ans d'âge moyen, ne présentant pas de signes d'atteinte neurologique, ont été enrôlées. Elles ont toutes passées une IRM cérébrale, un dosage sanguin des acides gras concernés (dont l'EPA, l'acide eicosapentaénoïque et la DHA, l'acide docosahexaénoïque d'origine animale), des tests intellectuels et la mesure de leur indice de masse corporelle. La baisse du volume du cerveau est un élément important puisqu'il se retrouve chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
«Les personnes avec les plus bas niveaux sanguins d'oméga 3 ont des volumes cérébraux plus faibles que les autres, une différence équivalente à un vieillissement du cerveau de deux années supplémentaires», explique Zaldy Tan, l'un des auteurs de l'étude. Celle-ci a donc montré que les personnes dont le taux sanguin de DHA était parmi les 25% les plus bas avaient les volumes de cerveau les plus faibles. De même, lorsque l'on considère le dosage sanguin de l'ensemble des acides gras oméga 3, les personnes dont le taux était le plus faible étaient celles dont les performances de mémorisation ou de résolutions de problèmes étaient les moins bonnes.
De nombreuses autres études ont, par le passé, montré que les oméga 3 auraient d'innombrables vertus pour la santé, cardiovasculaires bien sûr, mais aussi, d'après un travail très récent, pour ralentir la progression d'une maladie de l'œil, la rétinite pigmentaire.
Mais il ne faut pas oublier de parler des études qui montrent qu'une supplémentation en oméga 3 n'apporte pas forcément, surtout dans le domaine cardiovasculaire, un bénéfice net. Et d'autres analyses ont aussi montré qu'une telle supplémentation n'améliorait pas le niveau de performance cognitive lors du vieillissement. Mais après tout, la croyance populaire en l'importance pour la santé de la cuillère matinale d'huile de foie de morue (riche en oméga 3, en vitamines DDT et A) a peut-être une base expérimentale plus solide qu'on ne le croit. Et ce n'est pas si mauvais…