jeudi 27 septembre 2012

Alzheimer: les bénéfices de l'art-thérapie et de la musicothérapie

Un nombre croissant de centres d'accueil pour malades d'Alzheimer proposeraient des ateliers "d'art-thérapie".
L'art-thérapie aide à lutter contre les complications, resocialiser et revaloriserla personnes, explique la gériatre Florence Bonté, responsable de l'hôpital de jour psycho-gériatrique de la Fondation Sainte-Marie à Paris.

Le premier bénéfice est sans doute de permettre aux personnes de renouer la communication avec l'entourage, explique-t-elle. "Dans les ateliers d'art-thérapie, on voit des patients qui se remettent à parler, à s'exprimer, à émettre des opinions".

Un autre bénéfice concerne la concentration. Les participants restent souvent concentrés pendant près de deux heures, le temps d'une séance.
L'anxiété et la dépression peuvent être apaisés par ces pratiques parce que la personne devient acteur, produit quelque chose et peut la montrer à sa famille.

De son côté, Stéphane Guétin, promoteur de l'usage de la musicothérapie, souligne que de nombreuses études démontrent l'intérêt de la musicothérapie dans le traitement de l'anxiété et de la douleur. La musique permet, dit-il, "d'éviter la dépression et le recours aux anxiolytiques, et agit aussi sur l'agitation et l'agressivité". La musique intervient également sur la composante affective. "La personne sera valorisée, aura une meilleure estime de soi et parviendra à une meilleure socialisation."

"Le but de l'art-thérapie c'est avant tout de favoriser la qualité de vie. Des indicateurs montrent qu'en améliorant la qualité de vie, en réduisant l'anxiété et la dépression, on réduit l'importance des troubles cognitifs chez les malades d'Alzheimer", explique-t-il.

Dans sa lettre d'information d'avril-juin 2012, la Haute autorité de santé (HAS) énumère, dans un article intitulé "Plan Alzheimer : bilan de la contribution de la HAS", des thérapeutiques non médicamenteuses parmi lesquelles figurent la musicothérapie sous la rubrique "intervention axées sur le comportement" avec l'aromathérapie, la thérapie assistée d'animaux, les massages et la luminothérapie. D'autres interventions concernent la qualité de vie , la stimulation cognitive, l'exercice physique et les prises en charge orthophonique, psychologique et psychiatrique.

Rappelons que la HAS a reconnu en décembre 2011 que les médicaments ne sont pas efficaces pour le traitement de la maladie et ces derniers ne font plus nécessairement partie de la prise en charge.

mardi 25 septembre 2012

Trucs pour mieux dormir


Les maux de tête amplifiés par l'aspirine, le paracétamol (acétaminophène) et l'ibuprofène (Advil)


Les analgésiques courants tels que l'aspirine, le paracétamol ou acétaminophène (Tylénol) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l'ibuprofène (Advil) peuvent accentuer les maux de tête, selon un avertissement du National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE) britannique émis à l'occasion de la diffusion de nouvelles directives pour le diagnostic et le traitement des maux de tête.

Selon une analyse menée par Martin Underwood de l'Université Warwick, les maux de tête peuvent être amplifiés par la prise de ces médicaments plus que 15 jours par mois ainsi que par la prise de médicaments opioïdes, de médicaments dérivés de l'ergot, de médicaments de la classe des triptans (utilisée pour le traitement de la migraine) et de combinaisons de médicaments analgésiques au moins 10 jours par mois.

Les gens, explique le chercheur, finissent qu'à se trouver dans un cercle vicieux où leurs maux de tête empirent et ils prennent alors plus d'antidouleur. La plupart des personnes prises dans ce cercle vicieux ont commencé à prendre ces médicaments pour combattre des migraines ou des maux de tête de tension quotidiens.

Les directives conseillent aux médecins de recommander à leurs patients qui ont des maux de tête liés à une grande utilisation de ces médicaments d'arrêter de les prendre immédiatement. Ce qui causera probablement un mois de maux de tête non soulagés suite auquel les symptômes devraient s'améliorer.
Cependant, si les médicaments contiennent de la codéine, arrêter abruptement peut être dangereux

Comment gérer son stress


Les dépressifs ont plus de difficulté à distinguer les différentes émotions négatives

Les personnes en dépression éprouveraient plus de difficulté que les personnes en bonne santé mentale à distinguer les différentes émotions négatives, selon une étude américaine publiée dans la revue Psychological Science.

La capacité d'identifier et de distinguer les émotions négatives aide à résoudre les problèmes ayant conduit à ces émotions, soulignent les chercheurs. Mais alors que certaines personnes peuvent faire la différence entre un sentiment de colère et de culpabilité, d'autres peuvent ne pas être en mesure de séparer les deux. La distinction entre la colère et la frustration est encore plus difficile à faire.

Emre Demiralp de l'Université du Michigan et ses collègues ont mené cette étude avec 106 personnes, âgées de 18 à 40 ans, dont la moitié avait reçu un diagnostic de dépression. Durant 7 à 8 jours, elles portaient un petit ordinateur qui leur demandait, à des moments au hasard dans la journée, d'indiquer sur une échelle de 1 à 4, à quel point elles ressentaient 7 émotions négatives (tristesse, anxiété, colère, frustration, honte, dégoût et culpabilité) et 4 émotions positives (heureux-se, alerte, excité-e et actif-ve).

La tendance à évaluer au même niveau plusieurs émotions en même temps (par ex. dégoût et frustration) était interprétée comme indiquant une éventuelle difficulté à distinguer ces émotions. Plus deux émotions étaient souvent rapportées ensemble, moins la personne pourrait être en mesure de distinguer ces deux émotions.

Les personnes souffrant de dépression avaient des émotions négatives moins différenciées que celles n'étant pas en dépression. Alors qu'il n'y avait pas de différence entre les deux groupes en ce qui concerne les émotions positives.

Ces résultats suggèrent que d'être précis sur les émotions négatives pourrait être bénéfique, souligne le chercheur. Il pourrait être préférable de ne pas simplement penser que l'on se sent mal mais d'être plus spécifique. Est-ce la colère, la honte, la culpabilité ou une autre émotion? Cela pourrait aider à surmonter ces émotions et à améliorer sa vie.

mardi 18 septembre 2012

OBÉSITÉ: Les enfants uniques ont un risque accru de 50%

Les enfants qui grandissent sans frères et sœurs ont un risque accru de 50% d'être en surpoids ou obèses, selon cette étude menée sur plus de 10.000 enfants dans 8 pays européens. Ces résultats, publiés dans la revue Nutrition and Diabetes, dans le cadre du projet européen Idefics, mettent en évidence le fait d’être enfant unique comme un facteur indépendant de risque de surpoids, donc indépendamment d’un mode de vie moins actif.

L’étude a suivi 12.700 enfants âgés de 2 à 9 ans pour identifier les effets sur la santé de l’alimentation et du mode de vie. L’IMC des enfants a été relevé et les parents ont répondu à un questionnaire sur les habitudes alimentaires des enfants, le temps d’écran ou d’exercice en plein air.

Seuls ces enfants uniques présentent un risque plus élevé de 50% d’obésité par rapport aux enfants ayant des frères et sœurs et après ajustement des autres facteurs de risque, comme le sexe, le poids de naissance ou le poids des parents. Si ces enfants uniques jouent à l'extérieur moins souvent, vivent plus fréquemment dans des ménages à faible niveau d'éducation et sont plus susceptibles d'avoir la télévision dans leur chambre, même après prise en compte de ces facteurs, la corrélation entre le statut enfant unique et le risque de surpoids reste élevée. Être un enfant unique est donc un facteur de risque de surpoids indépendant des autres facteurs explicatifs, précise Monica Hunsberger, chercheur à l'Université de Göteborg, co-auteur de l'étude.

Les chercheurs vont maintenant suivre plus précisément ces familles « à enfant unique » pour pouvoir identifier les facteurs spécifiques de mode de vie qui pourraient expliquer cette « propension » plus forte à l’obésité. Alors que plus de 22 millions d'enfants en Europe sont en surpoids et que les familles ont de moins en moins d’enfants, la recherche mérite d’être menée

Un trait de personnalité favorise les comportements liés à la santé

Le sentiment de pouvoir contrôler diverses situations et, de façon plus générale, sa vie est associé aux comportements liés à la santé tels que l'alimentation, l'exercice, le tabagisme et la consommation d'alcool, selon une étude australienne.

Deborah Cobb-Clark de l'Université de Melbourne et ses collègues ont analysé les données concernant les comportements liés à la santé et la personnalité de 7000 personnes.
Celles qui avaient tendance à croire que leur vie pouvait être changée par leurs propres comportements (concept de locus ou lieu de contrôle interne) avaient une alimentation plus saine, faisaient plus d'exercice, fumaient moins et avaient une consommation d'alcool moins excessive. Alors que celles qui avaient tendance à croire davantage à la chance ou au destin (locus de contrôle externe) étaient plus susceptibles d'avoir un mode de vie malsain.

Le concept de lieu ou locus de contrôle ("locus of control") décrit l'appréciation et la croyance d'une personne sur ce qui détermine sa réussite dans une activité particulière ou, plus généralement, ce qui influence le cours de sa vie. Les personnes ayant tendance à croire que leur performance ou leur sort dépendent surtout d'elles-mêmes ont un locus de contrôle dit interne; celles qui ont tendance à croire que leur sort est avant tout déterminé par des facteurs extérieurs hors de leur influence ont un locus de contrôle dit externe.

Des différences entre hommes et femmes étaient constatées. Les hommes avec un locus interne étaient plus motivés par l'attente de résultats tangibles que ceux ayant un locus externe tandis que les femmes ayant un locus interne retiraient plus de satisfaction à maintenir des comportements favorisant la santé que celles ayant un locus externe.

Un concept qui est proche de celui de locus de contrôle pour déterminer les comportements est celui de sentiment d'efficacité personnelle ("self-efficacy"), qui désigne la croyance de la personne sur sa capacité à atteindre un objectif. Les personnes qui ont un fort sentiment d'efficacité ont tendance à être plus proactives pour atteindre des buts ainsi que pour anticiper et prévenir les stresseurs.