mercredi 22 août 2012

Deux clés pour devenir plus heureux et le rester

Les dictons "la variété est le piment de la vie" et "le bonheur n'est pas d'obtenir ce que l'on veut, mais de vouloir ce que l'on obtient" seraient justes, selon une étude publiée dans le Personality and Social Psychology Bulletin.

Les recherches montrent que le bonheur peut augmenter après des changements de vie majeurs, tels que le début d'une nouvelle relation amoureuse, mais au fil du temps il a tendance à revenir au niveau précédent, explique le psychologue Kennon Sheldon de l'Université du Missouri qui, avec ses collègues, a développé un modèle de ce qui permet de maintenir les niveaux de bonheur apportés par des changements bénéfiques.

Ce modèle comprend deux éléments principaux: la nécessité de continuer à vivre de nouvelles expériences positives qui changent la vie et la nécessité de continuer à apprécier ce que l'on a déjà et ne pas vouloir avoir plus trop vite.

Sheldon et Sonja Lyubomirsky de l'Université de Californie (à Riverside) ont interrogé 481 personnes sur leur bonheur. Six semaines plus tard, les participants identifiaient un changement positif récent dans leur vie qui les avaient rendus plus heureux. Après 6 autres semaines, les psychologues évaluaient si ce bonheur accru avait duré. Pour la plupart, ce n'était pas le cas. Sur la base de ces données, les chercheurs ont étudié quelles conditions semblaient apporter une amélioration qui dure.

La majorité des participants s'étaient habitués au changement qui avait fait leur bonheur, explique Sheldon. Ils ont cessé d'être heureux parce qu'ils ont continué à vouloir plus et à élever leurs normes, ou parce qu'ils ont cessé d'avoir de nouvelles expériences grâce à ce changement. Par exemple ils ont cessé de faire des choses amusantes avec leur nouveau(elle) partenaire et commencé à vouloir qu'il(elle) soit différent(e). Quelques-uns ont pu apprécier ce qu'ils avaient et continuer à vivre de nouvelles expériences. Ces derniers ont eu tendance à maintenir leur élan, plutôt que de retomber au même niveau de bonheur qu'au départ.

Ce modèle, estime Sheldon, suggère comment il peut être possible de s'entraîner à demeurer à son meilleur niveau de bonheur possible.
Les meilleures changements de vie, note-t-il, ne correspondent pas nécessairement à de nouveaux achats. Une nouvelle possession doit permettre une expérience renouvelée chaque jour et être appréciée pour ce qu'elle apporte pour avoir un effet durable sur le bonheur.

Le problème avec plusieurs achats est qu'ils ne continuent pas à fournir des expériences positives variées. Ainsi, dit le chercheur, s'appuyer sur les achats matériels pour améliorer le bonheur, peut conduire à une accroissement plus rapide des aspirations, comparable à une addiction. Le modèle présenté, dit-il, suggère une voie pour réduire la baisse de stimulation suite à des achats. Par exemple, suite à la rénovation d'une maison, en profiter et avoir plusieurs expériences heureuses dans le nouvel environnement permet de maintenir la stimulation et la satisfaction.

Phobies : origines et solutions

Le manque de sommeil a un impact négatif sur les choix alimentaires (processus cognitifs en cause)

Les personnes qui manquent de sommeil succombent plus souvent aux aliments riches en graisses, sucrés et salés, ont déjà montré des études. C'est en perturbant les processus de décisions plutôt qu'en affectant les désirs de base que le manque de sommeil entraînerait ces moins bons choix alimentaires, selon une étude présentée au congrès SLEEP 2012.

Stéphanie Geer de l'Université de Californie à Berkeley et ses collègues ont mené cette étude avec 23 participants qui devaient, après avoir bien dormi puis après avoir été privés de sommeil, indiquer à quel degré ils avaient envie de manger différents aliments alors que des images de leur activité cérébrale étaient prises par résonance magnétique (IRM).

La privation de sommeil compromettait l'activité de régions du lobe frontal, une région cruciale pour le contrôle du comportement et les choix complexes.
Le manque de sommeil affecterait ainsi les fonctions cognitives supérieures importantes pour faire des choix alimentaires plutôt que de modifier l'activité de structures cérébrales profondes qui réagissent aux désirs de base, indique la chercheuse. Car aucune différence significative dans les zones associées à la réactivité de base à la récompense n'a été constatée.

Il semble plutôt que le lobe frontal échoue à intégrer les différents signaux qui aident normalement à faire des choix judicieux, conclu-t-elle.
Une étude publiée la semaine dernière, qui utilisait aussi l'imagie par IRM, montrait également une intégration insuffisante de l'information dans le lobe frontal, cette fois liée à la culpabilité chez les personnes ayant récemment été atteintes de dépression.