vendredi 2 septembre 2011

Aneth (anethum graveolens)


Un peu d’histoire
Certains textes retrouvés dans des tombes égyptiennes nous apprennent que l’aneth servait, il y a plus de trois millénaires, à favoriser la digestion. Depuis cette époque et dans toutes les civilisations, sa renommée ne fait plus de doute. Les Romains, les Chinois, les Vikings et les Européens en général prescrivaient aux malades de macher des graines d’aneth ou de s’en faire des tisanes pour mieux digérer.
On le recommandait aussi pour divers malaises infantiles tels que les coliques, les maux d’estomac, le rhume, les indigestions et les gaz. Son action douce et bienfaisante était considérée comme moins dommageable que la plupart des autres herbes alors en vigueur pour ces maux.
Ses avantages
L’huile d’aneth contenue dans la plante empêche la croissance, dans l’estomac, de diverses bactéries qui s’attaquent au système digestif et peuvent causer la diarrhée.
Des bactéries du même type peuvent causer des infections urinaires. L’huile d’aneth pourrait les prévenir et les soulager.
Mise en garde
Certaines personnes sensibles pourraient développer une allergie à l’aneth. Il convient d’être attentif et prudent dans son utilisation.
Son utilisation
Pour rafraichir l’haleine, mâchez des graines d’aneth après le repas.
Pour aider à la digestion, prenez une tisane à base d’aneth. Infusez 5 mL (1 c à thé) de graines dans 250 mL (1 tasse) d’eau bouillante. Patientez dix minutes. Pour soigner les coliques chez les enfants, faites une préparation plus légère.
Pour prévenir les infections urinaires, placez des graines dans un chiffon doux et ajoutez-les à l’eau de votre bain.


Réf : des plantes médicinales, DANIEL JOURDAIN

Cancer de la prostate : un traitement prometteur


À Angers, la photothérapie est expérimentée pour traiter ces tumeurs sans chirurgie. 
Le bloc opératoire ultramoderne est plongé dans la pénombre. Le Pr Abdel-Rahmène Azzouzi, le chirurgien, a fait réduire l'intensité lumineuse pour la phase finale de l'intervention. Pendant plus d'une heure, l'urologue angevin a préparé son patient en positionnant une à une 14 fibres optiques dans sa prostate, sous contrôle échographique. L'homme, âgé de soixante ans, est atteint d'un cancer très localisé de cette glande. Et il bénéficie d'une toute nouvelle technique de traitement, la photothérapie dynamique. Destinée uniquement aux tumeurs peu évoluées de la prostate, cette stratégie qui se pratique sous anesthésie générale est en cours d'évaluation au CHU d'Angers et dans quelques dizaines d'autres centres dans le monde.
Couché sur le dos, les jambes en l'air, le patient toujours inconscient vient d'être chaussé de lunettes teintées et recouvert d'une couverture de survie. Tout est maintenant prêt pour l'étape cruciale de la thérapie, qui nécessite de le protéger des rayons lumineux environnants. Dans quelques instants, l'anesthésiste va lui injecter dans les veines un produit photosensibilisant, autrement dit qui rend son organisme sensible à la lumière. Les fibres optiques implantées dans un lobe de sa prostate seront ensuite activées par un rayon laser d'une longueur d'ondes très précise. La combinaison photosensibilisant-laser génère des molécules instables dérivées de l'oxygène, qui vont thromboser les vaisseaux au niveau de la zone tumorale. L'objectif de ce traitement ciblé est d'asphyxier le cancer, sans enlever la prostate. Le risque de séquelles sexuelles ou urinaires, fréquent lors des prostatectomies ou après radiothérapie, est ainsi réduit.
160 patients déjà opérés
Comme toute la procédure, la dernière phase se déroule avec une précision extrême. Le produit, appelé Tookad (R) Soluble, est administré en dix minutes, avec un débit calculé automatiquement par un système de seringue électrique. Quant à l'illumination laser, elle est programmée pour durer vingt-deux minutes et quinze secondes. Pour l'observateur, rien de spectaculaire. Le précieux photosensibilisant, un liquide rouge et visqueux, reste invisible. La seringue et la tubulure ont été soigneusement emmaillotées dans du papier aluminium. L'activation des fibres optiques n'est pas non plus perceptible sous le champ opératoire.
Une demi-heure plus tard, l'opération est terminée. Elle a duré au total à peine deux heures. Le patient va rester quelques heures en salle de réveil, toujours dans la pénombre, puis regagnera sa chambre, en gardant les lunettes protectrices jusqu'au coucher du soleil. La sortie de l'hôpital est prévue le lendemain, avec reprise rapide des activités quotidiennes.
Pour le Pr Azzouzi, c'est déjà presque de la routine. Sur les quelque 160 patients ainsi opérés dans le monde, presque 70 sont passés entre ses mains, dont une soixantaine à Angers. Mais le cadre est très strict. Le malade opéré ce matin-là participe à une étude dite de phase III, qui a démarré en juin en Europe dans 45 centres. Treize d'entre eux se situent en France, coordonnés par le Pr Azzouzi qui assure la formation de ses confrères d'autres CHU. Au total, 400 patients atteints d'une forme localisée de cancer de la prostate seront inclus, la moitié sera traitée par photothérapie dynamique, l'autre moitié aura un protocole de surveillance active, avec dosages réguliers de l'antigène prostatique (PSA) et biopsies. Si les résultats, jugés à deux ans, sont positifs, le photosensibilisant pourrait être commercialisé dans les prochaines années, permettant une diffusion de la technique dans les hôpitaux. Lors de l'essai précédent, portant sur 155 cas, 83 % avaient des biopsies négatives avec six mois de recul, et la grande majorité d'entre eux (80 %) avaient conservé une fonction érectile. La proportion est de 50 % après chirurgie ou radiothérapie.

La sardine un trésor de bienfaits


La sardine évoque le soleil, la mer et même les vacances pour certains. Grillée, farcie, cuite au four, en papillotes ou en boulettes, elle regorge de vitamines et contient ces précieux Oméga 3, si indispensables à la santé de notre organisme.
La sardine est l'un des poissons les plus populaires qui soient. C'est aussi le poisson le plus abondant sur nos côtes. Sa chair, tendre, mi-grasse et très nourrissante recèle de multiples bienfaits. La sardine contient, en effet, les vitamines A, C et D ainsi que la vitamine PP (aussi appelée vitamine B3) qui fait souvent défaut à notre alimentation et qui possède des propriétés protectrices pour le système digestif. Autre atout important, la sardine est excellente pour le squelette grâce à sa richesse en phosphore (0,27 g/100 g), essentiel au bon fonctionnement du tissu osseux, et sa teneur est élevé en calcium (85 mg/100 g). Elle contribue, également, à lutter contre le stress, grâce à la quantité significative de vitamine B6 qu'elle apporte (0,68 mg/100 g). Ce trésor de bienfaits est riche en Oméga 3, autrement dit, en acides gras insaturés qui jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement de notre système nerveux et dans la prévention des maladies cardiovasculaires. En effet, il s'est avéré que notre alimentation ne nous en apporte que 200 mg alors qu'il nous en faut 650 mg pour préserver notre capital santé. Une consommation accrue de poissons peut, de ce fait, aider à améliorer notre régime alimentaire, et par conséquent, notre santé. Le fait de manger du poisson, idéalement, trois fois par semaine permet d'apporter à notre corps sa dose d'acides gras essentiels. Aussi, s'il est conseillé de consommer la sardine fraîche, grillée, sans ajout de matière grasse, entière ou en filet, pour en savourer tous les bienfaits, la sardine en conserve ne manque pas d'atouts. Préparée à l'huile d'olive, avec ou sans citron, à la tomate ou dans une marinade au vinaigre, elle est un moyen facile pour pallier les carences en Oméga 3. C'est aussi une bonne source de protéines, à un prix très abordable.
Oméga 3 : les bonnes graisses
Les matières grasses sont classées en trois groupes. Les Oméga 3 appartiennent à celui des acides gras poly-insaturés. Et on les qualifie aussi d'acides gras essentiels, car nous ne pouvons pas les fabriquer. En d'autres termes, c'est notre alimentation qui doit couvrir nos besoins. La plupart des études portant sur les bénéfices des acides gras Oméga 3 révèlent que le poisson en est l'une des sources principales. Le saumon, la sardine, le thon et même les crustacés sont particulièrement riches en acides gras Oméga 3, mais, de façon générale, il est recommandé de consommer toutes les espèces de poissons et de fruits de mer.