lundi 1 août 2011

Qu’appelle-t-on flore normale ?


Les virus, bactéries et champignons sont souvent considérés comme des micro-organismes agressifs et invasifs pour le corps humain, ce qui n'est cependant pas l'exact reflet de la réalité. En fait, le corps humain est normalement colonisé par un grand nombre de germes qui constituent la « flore normale ». Il a été estimé qu'un individu adulte, homme ou femme, n'était qu'à 10 % humain. Il y a en effet 10^14 cellules chez un homme adulte, dont seules 10^13 sont humaines. Les 9 x 10^13 cellules restantes sont des bactéries, des champignons, des protozoaires ou appartiennent à des arthropodes de la flore normale.
De plus, certains virus peuvent infecter l'homme de façon persistante, et sont excrétés tout au long de la vie. Parmi eux, on trouve des Herpèsvirus comme le Cytomégalovirus, le virus Epstein-Barr, l'Herpèsvirus 6, de même que le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Leur place au sein de la flore normale est controversée.
In utero, le foetus reste microbiologiquement stérile. Le premier contact avec des microorganismes a lieu à la naissance lors du passage de la filière maternelle, puis lors de l'alimentation par le contact maternel. L'installation d'une flore normale et stable prend environ 2 à 3 semaines pour les enfants nés à terme et nourris au sein. Le processus est plus lent pour les prématurés et les enfants nourris au biberon, chez lesquels peut se produire une colonisation par une flore anormale.
La flore normale n'est pas répartie uniformément et certains sites sont normalement stériles (2). À leur niveau, la mise en évidence d'un micro-organisme signe une infection.
Les bactéries constituent la plus grande part de la flore normale, et les bactéries anaérobies prédominent dans la plupart des sites. Des bactéries potentiellement pathogènes peuvent aussi faire partie de la flore normale. Par exemple, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus et Neisseria meningitidis, qui peuvent être à l'origine de méningites bactériennes, colonisent la gorge de nombreux individus. L'infection survient quand ces micro-organismes accèdent à des sites normalement stériles.
Les champignons sont moins fréquemment rencontrés, par exemple Pityrosporon
(Malassezia) ovale sur la peau et Candida albicans dans la bouche et le vagin. Des protozoaires comme Entamoeba coli et Endolimax nana, parfois même certaines souches d’E. histolytica, peuvent être retrouvés dans l'intestin en l'absence de maladie. L'infection due aux cestodes Taenia solium, T. saginata ou Trichuria trichiuris est rarement symptomatique.
L'arthropode Demodex follicularum, comme son nom l'indique, se rencontre dans les follicules pileux et les glandes sébacées du visage.

Le cancer fait peur


D’abord parce que cette maladie continue de faire peur, malgré toutes les campagnes d’information et de sensibilisation, malgré le projet affiché des uns et des autres de changer le regard sur le cancer, de changer le discours, de changer le statut même du malade, le considérant comme acteur engagé de ses soins et partenaire averti de l’équipe qui le prend en charge. Les représentations socioculturelles collectives et individuelles et plus encore la fantasmatisation inconsciente que convoque cette maladie restent toujours aussi fécondes, invariablement chargées de violences. Du coup, il n’est pas à s’étonner qu’un des modes de « défense » contre cette peur, à entendre dans le sens d’une protection, sociale et individuelle, soit assuré à coups d’opérations situées entre négation et déni. Les réaménagements psychiques que la maladie risque de susciter devront être mis en sourdine, les émotions tues, les comportements adaptés. Mettre en sommeil la violence des représentations que la maladie charrie apparaît comme une nécessité vitale. En même temps qu’elle est nécessaire, cette modalité défensive crée dans la vie du malade et dans ses rapports avec ses proches du non-signifiable, des zones de silence, des poches d’intoxication qui maintiennent les sujets dans un lien étranger à leur propre histoire et qui rend si incertaine l’appropriation de leur maladie.
L’hôpital participe de cette « nécessité du déni ». Il remplit d’autres fonctions que celles traditionnelles de soigner : ainsi celle qui consiste à cacher les blessures et la crudité du réel de la maladie. On pourrait croire que l’intime ici n’a guère de refuge, que ces lieux-dits hospitaliers pratiquent l’étal des chairs, la monstration des corps, que l’information même est traitée sur ce mode, publique, partageable, transparente, affichée, que la pratique du translucide est devenue religion – architecture de verre, imagerie par résonance magnétique, accessibilité aux protocoles de soins, programme SOR SAVOIR PATIENT (Standards, Options et Recommandations pour le Savoir des Patients)… – mais tout cela ne participerait-
14 Les souffrances psychologiques des malades du cancer il pas d’un vaste simulacre, d’un théâtre moderne où les meurtris, principaux acteurs de ce drame, se cachent, irréductibles au dévoilement public malgré les associations, les campagnes de presse, les ouvrages écrits par d’anciens ou de nouveaux malades… Notre corps ne manque jamais de nous dire, de montrer qui nous sommes, de nous exposer aux autres et de cela, nous devons nous protéger.
Exposés, affaiblis, déshabillés de leur pudeur, de leur intimité, de leurs secrets, les malades sont d’autant plus vulnérables ; hors le silence des organes, ils ne sont plus qu’une assourdissante clameur qui beugle qu’ils ne sont que de périssables chefsd’œuvre de la nature, éphémères humains, mourants en sursis. Et cela, personne ne veut l’entendre, ni eux, ni nous, pour un temps encore bien portants – nous pourrions le dire à la Knock, malades qui nous ignorons. Jamais. Cela éveille chez nous, tous, cette souffrance psychique qui est le lot de toute vie.
.

Prévention des cancers : L'alimentation ne suffit pas


Quelles recommandations nutritionnelles peut-on faire en matière de prévention des cancers sur la base de l'ensemble des données scientifiques disponibles ? Face au problème majeur de santé publique que sont les cancers et dans un contexte foisonnant de conseils et prises de position parfois contradictoires, l'Anses a souhaité s'auto-saisir et publie aujourd'hui un rapport d'expertise, « Nutrition et cancer : légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers ».

Ce rapport précise les niveaux de preuve scientifique établis pour différents facteurs nutritionnels pouvant intervenir dans la prévention des cancers, et formule plusieurs recommandations. Il met en évidence qu'il n'existe pas d'aliment ou de nutriment "anticancer" en soi.

Bon, il ne faut pas oublier non plus que la qualité des aliments consommés joue un rôle également primordial. Les fruits et légumes biologiques sont considérés comme plus efficaces que les  végétaux enrichis en pesticides et autres produits chimiques.