mardi 31 juillet 2012

Punition : les enfants de plus en plus victimes d’abus psychologiques par leur parents


Un rapport de l’American Academy of Pediatrics, publié lundi dans la revue Pediatrics, met en lumière les effets dramatiques que la violence psychologique peut avoir sur les enfants. Explications. 

Comment définir la limite entre punition et violence psychologique ? Quels sont les effets de la violence psychologique à long terme sur les enfants ? Dans un rapport de l’American Academy of Pediatrics publié lundi dans la revue Pediatrics, des chercheurs dénoncent les conséquences dramatiques de la violence psychologique sur les enfants, autant que les violences physiques ou sexuelles, peut-on lire sur le Huffingtonpost.  

Pas de définition universelle de la violence psychologique
A la différence de la violence physique ou sexuelle, il n’existe pas de définition universelle de la violence psychologique. Dans ce rapport de l’American Academy of Pediatrics, les chercheurs tentent d’en définir les contours en définissant trois manières de violenter psychologiquement un enfant : en le repoussant (le rabaisser ou se moquer de lui), en le terrorisant (le placer dans des circonstances imprévisibles par exemple) et en l’isolant (le confiner dans un espace et limiter ses interactions sociales).
Si ce genre de comportements semble évidemment blessant, toutes les formes de violence psychologique ne le sont pas forcément. C’est ce que ce rapport essaye de mettre en évidence : ce qui blesse un enfant va souvent au-delà de mauvais traitements émotionnels ou mentaux.

Une limite très mince entre une erreur de parcours et un abus
Roberta Hibbard, l’un des auteurs du rapport et directrice du Child Protection Programs à l’école de Médecine d’Indianapolis explique « la plupart des punitions que les parents font sont appropriées dans certains cas isolés. Par exemple, lorsqu’ils envoient l’enfant dans sa chambre » explique-t-elle. « Mais à quel moment les 3 minutes deviennent 5 minutes, et 5 minutes deviennent 10 minutes ? Les parents ont du souvent du mal à savoir où se trouve la limite. »

Le rapport souligne que lorsqu’un comportement, considéré comme une violence psychologique, est répété plusieurs fois, on passe de l’erreur à l’abus. Pour Alec Miller, chef de psychologie de l'enfant et l'adolescent au Centre médical Montefiore à New York, « il est difficile de faire la différence entre un petit incident d’éducation et un abus. Moi aussi, en tant que parent je suis faible. Je fais des erreurs et pourtant, j’essaye de ne pas les répéter.» A plusieurs reprises les enfants se sentent alors mal-aimés et repoussés. Mais les chercheurs rappellent que le terme violence psychologique englobe de nombreuses actions et comportements de la part des parents, d'où la difficulté de détecter ce fardeau.

Des effets dramatiques à long terme
Selon deux études anglaise et américaine citées dans le rapport, entre 8 et 9 % des femmes et 4 % des hommes déclarent avoir été victimes de sévères abus psychologique pendant leur enfance. Il est essentiel, écrivent les auteurs, que les pédiatres sachent exactement comment faire attention à la violence psychologique, comme ils le feraient pour des mauvais traitements physiques ou sexuels sur un enfant. Ils doivent également contribuer à des traitements efficaces et des programmes de prévention et les diffuser auprès de tous les professionnels qui prennent soin des enfants. « Une grande attention est accordée à l'abus sexuel et physique», a déclaré Alec Miller. « La violence psychologique est une autre forme de maltraitance des enfants qui est plus insidieuse, dans certains cas, et qui n’a pas l’attention qu’elle devrait avoir. »



lundi 30 juillet 2012

Dépression pendant la grossesse : bébé plus à risque d’être prématuré

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Chicago, dans l'Illinois, et récemment publiée au sein de la revue American Journal of Obstetrics & Gynecology, les femmes présentant certains symptômes de dépression pendant leur grossesse ont davantage de risques de donner vie à un bébé prématuré. Explications.

Des chercheurs de l’Université de Chicago, dans l’Illinois, démontrent, au sein d’une étude récemment publiée dans la revue American Journal of Obstetrics & Gynecology, que les femmes souffrant de dépression pendant leur grossesse ont plus de risques de donner naissance à un bébé prématuré. En effet, ces derniers ont constaté que sur 14 000 femmes enceintes, celles dont le test clinique à la dépression  s’est révélé positif avaient un risque accru de grossesse prématurée, a-t-on appris auprès de FoxNews.com. Ainsi, 14% des femmes touchées par la dépression ont accouché avant la 37ème semaine contre 10% des autres femmes.

Cependant, d’autres facteurs que l’étude n’a pas pu prendre en compte doivent être considérés. Entre autres, le tabagisme, l’alimentation et le poids de la mère avant sa grossesse. Pour autant, les scientifiques ne sont pas en mesure de confirmer un lien de cause à effet. Le Dr. Richard K. Silver précise que les femmes devraient être informées sur les risques de la dépression pendant la grossesse. Parmi ceux-ci  figurent notamment une pression dans le bassin, donnant l’impression que le bébé pousse vers le bas, des
saignements vaginaux ainsi que des crampes revennant très fréquemment. Comme de nombreuses femmes ne souhaitent pas prendre de médicaments anti-dépresseurs au cours de leur grossesse, le chercheur préconise des thérapies de groupe.

dimanche 29 juillet 2012

existe-t-il dans le cerveau un centre général de la motivation


les bactéries intestinales agissent sur notre cerveaux !


L'impact de l'anxiété sur la prise de décision

D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 450 millions de personnes dans le monde souffrent d'un problème de santé mentale, et la santé mentale représente 20% de la charge des maladies en Europe.
Une personne sur quatre sera touchée par un problème de santé mentale au cours de sa vie; l'anxiété est l'une des conditions les plus communes, qui affecte la capacité du malade à vivre un rythme de vie normal et à créer des relations avec son entourage.
Deux chercheurs ont publié leurs résultats issus d'une étude portant sur la façon dont l'anxiété et la peur extrême associées à la maladie ont un impact direct sur les processus décisionnels quotidiens.

Lorsqu'elles ont réalisé le peu de recherches menées sur l'influence des troubles de l'anxiété sur notre capacité à prendre des décisions, et ce malgré la gravité de la question et la détresse importante rencontrée par les malades, les Dr Elizabeth Phelps et Catherine Hartley, toutes deux de l'université de New York aux États-Unis, ont tenté de déterminer l'impact précis de l'anxiété sur la prise de décision.
Selon le Dr Phelps, leurs résultats montrent que la science «commence à combler ce manque de connaissances en associant les sciences de la décision à l'étude de l'anxiété».

Elle ajoute: «La superposition des systèmes neuronaux à l'origine de l'anxiété et de la prise de décision offre des renseignements sur la manière dont la peur et l'anxiété modifient les choix.»
Leur recherche adopte une approche neuro-économique, un domaine interdisciplinaire qui associe les outils du domaine de l'économie, de la neuroscience et de la psychologie pour étudier la façon dont le cerveau traite le processus décisionnel.
«Historiquement parlant, la recherche a étudié l'influence de l'anxiété sur notre manière de vivre et d'interpréter les évènements de la vie. Ces mêmes processus devraient façonner la manière dont les personnes souffrant d'anxiété extrême prennent des décisions», explique le Dr Hartley.

Elles mettent en évidence la superposition entre les systèmes neuronaux gérant la peur et l'anxiété et ceux impliqués dans les études de prises de décision économiques.
Les circuits impliquant le corps amygdalien, l'insula et le cortex préfrontal sont impliqués dans les tâches associées à l'incertitude ou à la perte. Le corps amygdalien est une région cérébrale importante dans la régulation de la peur et de l'anxiété, et le cortex préfrontal est impliqué dans le contrôle de la peur.
Les deux chercheurs ont réévalué une série de penchants au niveau des prises de décisions observées chez des individus souffrant d'anxiété, et ont suggéré que les circuits neuronaux soutenant l'apprentissage de la peur et sa régulation pourraient également arbitrer l'influence de l'anxiété sur les choix.

Leur étude montre que la prise de décision associée à une récompense pourrait être affectée par d'autres circuits neuronaux, comme le système de traitement émotionnel.
Cette étude aura des implications pour la future application de la neuro-économie dans l'étude des troubles psychiatriques.

samedi 28 juillet 2012

L’OBÉSITÉ liée à un risque accru de 50% de cancer colorectal


Cette étude de l'Université de Tel-Aviv (TAU), menée sur plus d'1 million de participants, révèle que l’obésité est associée à un risque accru de 50% de certains cancers, les cancers urothéliaux et le cancer colorectal, à l'âge adulte. Si les parents sont de plus en plus sensibilisés et conscients des risques associés à l'obésité infantile comme le risque de diabète, de maladie cardiaque, de douleurs articulaires et musculaires, ces conclusions, publiées dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention apporte une raison supplémentaire au contrôle du poids, dès l’enfance.
Les Drs Ari Shamiss et Adi Leiba de la Faculté Sackler de médecine de TAU  montrent que l'obésité à l'adolescence, définie ici comme un indice de masse corporelle (IMC) située dans le 85e percentile et au-delà, a un lien direct avec l'incidence de cancers urothéliaux (vessie et des voies urinaires) et de  cancer colorectal à l'âge adulte. Les cancers urothéliaux représentent 6 à 8 % des cancers chez l'homme et 2 % chez la femme et le cancer colorectal est le plus fréquent des cancers.

Ces enfants atteints d’obésité présentent un risque 50% plus élevé, de développer ces types de cancers à l'âge adulte par rapport aux enfants de poids « normal », explique le Dr Shamiss qui  a mené son étude de cohorte sur 1,1 millions d'hommes et sur une période de suivi de 18 ans. En contrôlant les différents facteurs (âge, éducation, IMC…), les chercheurs ont identifié un lien clair entre l’IMC à l’enfance et le diagnostic de ces cancers plus tard dans la vie. Les chercheurs suggèrent la nécessité de poursuivre sur le lien entre obésité et d’autres cancers, dont le cancer du pancréas, pour lequel la recherche est en cours.

Plusieurs questions restent en suspens. En premier lieu, l'obésité est-elle un facteur de risque direct de cancer ou un facteur de confusion lié à une variation génétique, par exemple ? Ensuite, une tentative réussie de perte de poids peut-elle réduire ce risque de cancer à l'âge adulte ?  

L'obésité coûte 236 milliards d'euros à l'Europe

Un demi-milliard d'individus sont obèses dans le monde et l’obésité représente un coût de 236 milliards d'euros à l’Europe, soit 8% de l'enveloppe sanitaire européenne. Nous sommes désormais tous conscients que le surpoids n’est plus uniquement un problème esthétique (dont on s’inquiète en général lors des mois qui précèdent « l’épreuve du maillot »). Mais nous connaissons moins l’ampleur du phénomène qui se diffuse dans le monde entier et, fait souvent méconnu, pas uniquement dans les pays riches.

Le phénomène de l'obésité a pris l'ampleur d'une véritable épidémie mondiale, particulièrement inquiétante dans les pays industrialisés. Près d'un milliard et demi d'individus, soit 20% de la population mondiale, sont en surpoids dont 500 millions d'obèses. Les maladies liées à l'obésité risquent de faire exploser les dépenses sanitaires en Amérique et en Europe où les Gouvernements sont déjà aux prises avec une gigantesque dette publique. L'impact économique et social de l'obésité a fait l’objet d’un débat le 17 juillet dernier, à l'occasion du 3ème webinar organisé par le Barilla Center for Food and Nutrition (BCFN), dont vous pourrez retrouver les principales conclusions sur le site Internet www.barillacfn.com.

La hausse exponentielle du phénomène obésité qui frappe 500 millions d'individus dans le monde et pourrait monter à 700 millions à l'horizon 2015. Ces données classent l'obésité parmi les urgences mondiales prioritaires car elle est le facteur principal de risque de survenue de nombreuses pathologies chroniques – responsables à leur tour de 60% des décès à l'échelle mondiale. Selon la European Association for the Study of Diabetes (EASD), l'urgence obésité est le problème de santé publique numéro un dans le monde car c'est un facteur de risque fondamental pour l'hypertension, le diabète de type 2, l'hypercholestérolémie, les maladies coronariennes, les ictus, l'asthme et l'arthrite.

La diffusion de cette pathologie présente des coûts difficiles à soutenir à long terme : 227 milliards de dollars par an aux États-Unis (soit 5 à 10% de l'enveloppe sanitaire totale) et 236 milliards d'euros en Europe (8% de l'enveloppe sanitaire totale). À l'échelle mondiale, on estime que les coûts directement liés à l'obésité représentent jusqu'à 8% du total des coûts sanitaires. Les frais de santé engagés pour un obèse sont en effet 25% plus élevés en moyenne que pour un individu de poids normal. En supposant une espérance de vie moyenne de 75 ans pour un individu obèse, un obèse de 18 ans entraîne un coût social de 100 000 euros supplémentaires environ par rapport à un individu du même âge de poids normal.

Mais les coûts de l'obésité dépassent la simple facture sanitaire. En effet, aux coûts directs – dépenses médicales pour traiter la maladie et ses complications – s'ajoutent les coûts indirects : baisse de la productivité professionnelle, augmentation des coûts environnementaux car surconsommation de carburant et surémission de gaz à effet de serre, diminution du rendement scolaire.

À l'occasion du 3ème webinar du Barilla Center for Food and Nutrition, retransmis en direct sur le site www.barillacfn.com, il a également été question des recommandations du BCFN adressées aux Gouvernements et aux organismes. Parmi les principales suggestions :
  • Enseigner des habitudes saines dès l'enfance, en encourageant les activités sportives et l'éducation alimentaire à l'école,
  • Programmer un engagement commun des Gouvernements et du secteur privé,
  • Diffuser la culture de la prévention, en parlant aux individus du problème obésité pour transformer les comportements sains en choix responsables.

L'urgence obésité, avec ses impacts en termes de santé et de coûts socio-économiques, sera également au cœur du 4ème Forum International sur l’Alimentation et la Nutrition, que le Barilla Center for Food & Nutrition organisera à Milan les 28 et 29 novembre 2012.