mardi 15 mai 2012

LA SITUATION DE CHOC ÉMOTIONNEL : LE CHOC : DE QUOI S’AGIT-IL


Je vous propose de prendre le mot « choc » dans le sens de « crise »,  c’est-à-dire  quelque  chose  de  brutal,  violent,  inattendu… Une crise : « une aggravation soudaine d’un état, d’une situation problématique ». Pour se représenter de manière visuelle ce  que  je  qualifie  de  « crise »,  on  peut  penser  à  l’effet  que  l’on obtient  quand  on  jette  un  caillou  dans  l’eau :  une  série  de  jolis ronds à partir du point d’impact, qui s’élargissent et s’éloignent de plus  en  plus,  pour  revenir  peu  à  peu  à  la  situation  normale d’origine.

J’ai été amenée à aller fréquemment à Istanbul donner de la formation  et  j’y  ai  appris  beaucoup  des  réactions  des  participants  face  aux  tremblements  de  terre.  Ils  étaient  professeurs, psychologues, formateurs, conseils, médecins, parents… et ont tous eu à vivre de manière « proche » les conséquences de ces drames. Je les ai beaucoup écoutés sur la manière dont ils ont vécu et traversé ces événements et sur celle des personnes directement  concernées  dans  leur  chair  qu’ils  ont  été  amenés  à rencontrer et soutenir. Et comme m’a dit une connaissance qui travaillait à l’époque là-bas : « Tu vois, tu as ta famille, ta maison, tes  amis,  ton  boulot  et  tout  d’un  coup,  tout  s’écroule,  tu  n’as  plus rien… ».  C’est  ça  qu’ils  ont  vécu.  Ils  étaient  chacun  dans  leur activité, dans leur vie normale, et un jour, en une fraction de seconde, pour eux, tout s’est écroulé. C’est cet instant-là que j’appelle « le choc ».

C’est  quelque  chose  de  particulier  que  nous  ne  pouvons  pas vivre  de  manière  habituelle.  Ce  n’est  pas :  « J’ai  trois  mois  pour préparer mon départ à la retraite ». Si vous prenez l’image du tremblement  de  terre,  ce  qui  se  passe  pour  nous,  c’est  que  nous sommes  installés  tranquillement,  nous  vivons notre vie, avec  de petits stress, ce sont de petites crises mais ce n’est pas « La » crise, dans  le  sens  dont  nous  en  parlons  ici.  Certains  d’entre  nous accompagnent des personnes au départ à la retraite, à un changement de job, certains d’entre nous accompagnent des gens dans ceci ou cela et ils ont largement le temps de s’y préparer ; l’« avant l’instant  du  passage »  prend  du  temps  pour  se  préparer  et  donc aussi  pour  préparer  « l’après ».  Ce  qui  m’intéresse  ici,  dans  mes propos, c’est l’instant très spécifique où : « J’étais tranquille, je vivais ma  vie  relativement  normalement  avec  ses  aléas  et  tout  d’un  coup  tout s’écroule pour moi ».
Dans nos divers domaines d’intervention, spécialistes des relations humaines et/ou des organisations, nous sommes concernés par trois niveaux d’intervention possible, en fonction de l’endroit où le choc a eu lieu :
Sur  l’organisation  elle-même  en  tant  que  structure  (entreprise, hôpital, association…).
Sur le groupe (l’équipe de collègues, la famille…).
Sur l’individu lui-même en tant que personne (le client, l’élève, notre enfant…).
Chacun de ces niveaux pouvant se décrire comme un système vivant, en interaction avec les autres niveaux. Et de ce fait, nous avons aussi à prendre en compte la répercussion de ce choc sur « l’environnement extérieur », qui va lui aussi entrer en résonance d’une  manière  ou  d’une  autre  (le  groupe  auquel  appartient l’entreprise,  les  autres  services,  le  voisinage,  le  reste  de  la famille…). Ma position, par rapport à ces crises dans toute organisation, est que, tout en étant, à l’instant T, imprévisibles pour les personnes concernées, elles n’en restent pas moins « naturelles », dans le sens où elles ressemblent sur bien des points à ce que l’on rencontre dans la nature.
Examinons dans un premier temps les situations où le choc a déjà eu lieu quelque temps avant notre intervention.

Maladies cardiovasculaires : le risque de père en fils repéré sur le chromosome Y

Une étude britannique lève enfin le voile sur la transmission masculine du facteur de risque de maladies coronariennes. Explications.
Infarctus, insuffisance cardiaque, athérosclérose… de père en fils, des lignées masculines semblent marquées par la répétition de certaines maladies cardiovasculaires. Si les comportements à risque (régime alimentaire trop gras, manque d’activité physique…) expiquent en partie ce constat, les médecins savent que la génétique est également un indicateur de risque.

Facteurs d’inflammation
Or, l’explication de la transmission spécifiquement masculine leur échappait encore, jusqu’à ce que certaines séquences génitiques du chromosome male,  le fameux Y, ne soient précisément mises en cause dans l’augmentation du risque des maladies coronariennes, celles qui touchent les artères du cœur. L’équipe de Maciej Tomas-zewski et Lisa Bloomer (université de Leicester, Grande-Bretagne) s’est penchée sur les chromosomes Y de 3233 hommes. Les chercheurs ont passé au crible les variations de onze séquences génétiques présentes sur la seule région spécifiquemment male du chromosome Y –l’autre région étant commune aux chromosomes X et Y. cette analyse leur a permis de classer ces hommes en 13 groupes, appelés ‘’haplogroupe’’. Et là, surprise, les généticiens ont découvert que les hommes appartement à l’haplogroupe I, un groupe quasi exclusivement présent dans les populations d’origine européenne. Etaient particulièrement concernés par les maladies coronariennes. Dans ce groupe, le risque est meme 50% plus élevé que dans les autrs groupes.
‘’cela peut non seulement expliquer des différences entre homme et femme dans l’apparition des maladie coronariennes mais aussi pourquoi les populations européennes sont particulièrement touchées par ces pathologies’’, soulignes Lisa Bloomer.
Pour expliquer ces résultats, les chercheurs mettent en avant le role inflammatoire de certains gènes portés par le chromosome Y, les facteurs favoriser la formation de plaques d’athérome dans les artères.
Reste que le chromosome Y ne peut pas etre rendu seul respensable de tous les maux des males. Le role protecteur des oestrogènes tout comme le fait que les femmes fument moins que les hommes expliquent aussi pourquoi les femmes ont longtements été moins touchées que les hommes. Meme si la tendance s’inverse.
Néanmoins, avance François Cambien, de l’université Pierre-Marie-Curie (paris), qui a aussi participé à cette étude, ‘’notre but n’était pas de discriminer le role de l’environnement de celui de la génétique mais de bien comprendre la maladie pour proposer, à l’avenir peut-etre, de nouvelles cibles thérapeutiques’’. Une perspective qui semble encore lointaine cependant.

vendredi 11 mai 2012

Le circuit sain de l’émotion (Homéostasie et stimulus)


Le point de départ est un stimulus qui va être « capté » par notre hypothalamus et engendrer une « réponse émotionnelle », variable selon  les  situations.  Cette  « réponse »  est  spécifique  au  stimulus.
Comme le précise Pierre Mormède 2  : « Toute émotion se traduit par une réponse du corps, et en premier lieu par une mobilisation du système neuroendocrinien ». Ce dernier produit plusieurs substances (cortico-stéroïdes, adrénaline, hormones sexuelles) qui viennent perturber notre  homéostasie.  Les  spécialistes  de  la  gestion  du  stress  vous diront que si ces substances ne sont pas éliminées de notre corps, elles finissent par le perturber, à court ou long terme. Le sens du mot homéostasie intègre deux significations : homéo ; « le même » et stasie, « stable ».
Vous avez tous fait, sans doute, l’expérience d’être tranquille, laissant  passer  le  temps  doucement  sans  contrainte,  savourant l’instant précieux au fond d’un fauteuil confortable, et tout d’un coup  des  cris  s’élèvent  de  la  chambre  des  enfants :  visiblement une bagarre démarre… impossible dans cette situation de rester « stable » ! Dans cette situation, le stimulus est comme un caillou lancé sur un étang (les hurlements de vos chers petits), celui-ci fait plein d’ondes qui marquent la surface de l’étang.
Au bout d’un certain temps, qui dépend de la force du caillou et de la nature de l’eau de l’étang, la surface de l’eau redevient « le même – stable » : tranquille, comme avant.
Donc,  pour  le  corps,  le  processus  est  un  peu  le  même,  on observe  que  celui-ci  est  outillé  pour  retrouver  sa  stabilité d’origine. Hans Selye 1 , chercheur physicien canadien, a parlé du syndrome  général  d’adaptation  (le  SGA)  de  l’organisme  à  une
situation  nouvelle.  Cet  ensemble  de  réactions  se  déroule  selon trois étapes :
La réaction d’alarme, correspondant aux chocs et à l’établissement  des  premières  réactions  de  défense :  exemple,  la  première bagarre entre vos enfants sera relativement facile à supporter.
Le stade de résistance, qui est celui de l’adaptation proprement dite et de l’accroissement des réactions de défense. Par exemple, si vos enfants deviennent coutumiers de ce mode de relation, vous allez commencer à vous sentir fatigué, irrité plus facilement, vous allez  inventer  des  ruses  pour  éviter  ce  genre  de  situation,  voire vous allez réagir envers vos enfants avec énervement et peut-être de manière disproportionnée.
Le stade d’épuisement, qui survient lorsque l’individu n’est plus en  mesure  de  maintenir  les  réactions  de  défense.  Ex :  quand  les personnes  en  arrivent  à  ce  stade,  mon  exemple  au  sujet  des querelles entre enfants me semble ici inadapté. Ici, il s’agit d’un état où vous allez baisser les bras, vous sentir déprimé, incapable de réagir  et  vous  solliciterez  peut-être  l’aide  des  médecins  pour retrouver le sommeil…
Le stress est donc une réponse normale et naturelle, destinée à nous protéger et maintenir notre homéostasie. Si nous comprenons comment il peut nous affecter physiquement, mentalement et émotionnellement, nous pouvons, d’une part, l’accepter mieux, et d’autre part réagir de façon efficace face aux effets négatifs qui peuvent  en  découler.  Cela  dit,  si  notre  corps  a  les  moyens  de s’autoréguler  par  rapport  aux  perturbations,  c’est  jusqu’à  un certain point tout de même ! En effet, trop de stimulations ne lui permettent plus d’avoir le temps de se réguler.

mardi 8 mai 2012

L’hormone de l’humeur a aussi role sur l’os


L’étrange découverte, réalisée par l’équipe de Marie-Christine de Vernejoul (Inserm, Paris) permettra-t-elle enfin de savoir si l’utilisation prolongée d’antidépresseurs fragilises les os ? les chercheurs ont démontré que l’os produit lui-même une hormone, la sérotonine, bien connue pour son rôle dans la régulation de l’humeur. Certains antidépresseurs – les inhibiteurs de recapture de la sérotonine- agissent justement sur le cerveau en augmentant son taux. Mais à l’intérieur des os, cette hormone est indispensable à la maturation des ostéoclastes, qui participent à la régénération du squelette. Son rôle a été vérifié en supprimant le gène de la sérotonine chez les souris. Resultat ? un déficit important en ostéoclastes matures suivi d’une trop forte densité oseuse. Car la sérotonine joue un rôle clé dans l’équilibre délicat qui permet la réparation du squelette tout au long de la vie. Deux types de cellules sont indispensables à cet équilibre : les ostéoblastes, qui produisent l’os… et les ostéoclastes, qui le résorbent. Dès lors, les modifications du taux de sérotonine expliqueraient l’apparition de maladies comme l’ostéoporose. In vitro, l’hormone contribue à une plus forte densité osseuse, contrairement aux observation déjà faites chez des patients dépressifs ‘’nous allons tenter de clarifier ces observations contradictoires’’, confie Marie-Christine de Vernejoul.

qu'est ce que la psychomotricité et le langage du corps



La psychomotricité représente l’ensemble des phénomènes qui témoignent de l’inscription dans le corps de processus psychiques et plus particulièrement au niveau du mouvement, des attitudes, des positions, des mimiques. Elle étudie la façon dont sont marquées dans le corps un certain nombre de modalités évolutives des mécanismes des fonctions instrumentales et relationnelles. Un psychomotricien s’occupe du corps ou plus précisément de l’investissement de celui-ci. Son mode d’approche demeure spécique dans l’aide procurée au patient à trouver un vécu harmonieux qui puisse lui permettre d’ajuster ou de réajuster sa personnalité aux conditions de l’environnement et de lui donner ainsi de meilleures possibilités d’adaptation.

Les références au corps, à l’espace, au temps, sont des notions essentielles au centre de la psychomotricité. Ajoutons la représentation (mentale) ainsi que la relation et nous pourrions presque affirmer que toute la psychomotricité se retrouve dans ces quelques termes, elle qui tente de mettre un terme à des maux. Entre un sens et un autre, entre le « psy » et le « moteur », entre le neurologique et le psychologique, entre les maladies nerveuses et les maladies mentales, la psychomotricité travaille les frontières. C’est sur ce chevauchement, cet éternel entre-deux que se fondent la position de ce métier et ses professionnels. Et si l’on nous questionne sur le but poursuivi par le psychomotricien, nous sommes tentés de répondre qu’il s’agit de faire bouger les gens dans leur corps pour les faire bouger dans leur tête. La problématique psychomotrice est centrée sur l’importance de la gestion d’un chassé-croisé entre interne et externe, en évoquant les nécessités de ce double mouvement comme, par exemple, incitations externes et excitations internes.

La thérapie psychomotrice a pour objectif l’amélioration et la réadaptation des fonctions psychomotrices perturbées ou retardées au cours du développement du fait de facteurs biologiques, traumatiques, affectifs et/ou environnementaux. Son champ d’application est vaste, de la stimulation précoce du nourrisson à l’entretien des facultés psychomotrices de la personne âgée, en passant par toute la variété des troubles psychomoteurs de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. Les techniques d’intervention sont variées et spécifiques. Elles ont toutes pour dénominateur commun : le corps en mouvement et en expression. Elles s’appuient sur une évaluation rigoureuse des troubles et requièrent de la part du thérapeute des compétences et des connaissances dans divers domaines, actualisées dans un bilan psychomoteur : neurologie, psychiatrie, psychologie plus particulièrement.

Les syndromes psychomoteurs ne répondent pas à une lésion en foyer donnant les syndromes neurologiques classiques ; ils sont plus ou moins automatiques, plus ou moins motivés, plus ou moins subis, plus ou moins voulus ; liés aux affects, mais attachés au soma par leur fluence à travers la  voie  finale  commune,  ils  ne  présentent  pas  pour  cela  uniquement des caractéristiques de dérèglement d’un système défini persistants ou labiles dans leur forme, mais variables dans leurs expressions ; ils restent chez un même individu intimement liés aux afférences et aux situations, ils  ont  souvent  un  caractère  expressionnel,  caricatural  et  gardent  des caractères primitifs, quoique modifiés par l’évolution ultérieure, qui les rapproche de phases primitives de contact ou de répulsion, de passivité ou d’agression. Parfois, ils n’ont même plus la forme du mouvement primaire, mais seulement la valeur d’un symbole. Les troubles psychomoteurs, dans leur ensemble, oscillent entre le neurologique et le psychiatrique, entre le vécu plus ou moins voulu et le vécu plus ou moins subi, entre la personnalité totale plus ou moins présente et la vie plus ou moins jouée.
[...] Rentreront donc dans ce cadre, certaines formes de débilité motrice dans un sens mieux défini du terme, des instabilités psychomotrices, des inhibitions psychomotrices, certaines maladresses d’origine émotionnel ou par désordres de la latéralisation, des dyspraxies d’évolution, certaines dysgraphies, des tics, le bégaiement et bien d’autres types de désordres.

qu'est ce que la psychomotricité et le langage du corps


La psychomotricité représente l’ensemble des phénomènes qui témoignent de l’inscription dans le corps de processus psychiques et plus particulièrement au niveau du mouvement, des attitudes, des positions, des mimiques. Elle étudie la façon dont sont marquées dans le corps un certain nombre de modalités évolutives des mécanismes des fonctions instrumentales et relationnelles. Un psychomotricien s’occupe du corps ou plus précisément de l’investissement de celui-ci. Son mode d’approche demeure spécique dans l’aide procurée au patient à trouver un vécu harmonieux qui puisse lui permettre d’ajuster ou de réajuster sa personnalité aux conditions de l’environnement et de lui donner ainsi de meilleures possibilités d’adaptation.

Les références au corps, à l’espace, au temps, sont des notions essentielles au centre de la psychomotricité. Ajoutons la représentation (mentale) ainsi que la relation et nous pourrions presque affirmer que toute la psychomotricité se retrouve dans ces quelques termes, elle qui tente de mettre un terme à des maux. Entre un sens et un autre, entre le « psy » et le « moteur », entre le neurologique et le psychologique, entre les maladies nerveuses et les maladies mentales, la psychomotricité travaille les frontières. C’est sur ce chevauchement, cet éternel entre-deux que se fondent la position de ce métier et ses professionnels. Et si l’on nous questionne sur le but poursuivi par le psychomotricien, nous sommes tentés de répondre qu’il s’agit de faire bouger les gens dans leur corps pour les faire bouger dans leur tête. La problématique psychomotrice est centrée sur l’importance de la gestion d’un chassé-croisé entre interne et externe, en évoquant les nécessités de ce double mouvement comme, par exemple, incitations externes et excitations internes.

La thérapie psychomotrice a pour objectif l’amélioration et la réadaptation des fonctions psychomotrices perturbées ou retardées au cours du développement du fait de facteurs biologiques, traumatiques, affectifs et/ou environnementaux. Son champ d’application est vaste, de la stimulation précoce du nourrisson à l’entretien des facultés psychomotrices de la personne âgée, en passant par toute la variété des troubles psychomoteurs de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. Les techniques d’intervention sont variées et spécifiques. Elles ont toutes pour dénominateur commun : le corps en mouvement et en expression. Elles s’appuient sur une évaluation rigoureuse des troubles et requièrent de la part du thérapeute des compétences et des connaissances dans divers domaines, actualisées dans un bilan psychomoteur : neurologie, psychiatrie, psychologie plus particulièrement.

Les syndromes psychomoteurs ne répondent pas à une lésion en foyer donnant les syndromes neurologiques classiques ; ils sont plus ou moins automatiques, plus ou moins motivés, plus ou moins subis, plus ou moins voulus ; liés aux affects, mais attachés au soma par leur fluence à travers la  voie  finale  commune,  ils  ne  présentent  pas  pour  cela  uniquement des caractéristiques de dérèglement d’un système défini persistants ou labiles dans leur forme, mais variables dans leurs expressions ; ils restent chez un même individu intimement liés aux afférences et aux situations, ils  ont  souvent  un  caractère  expressionnel,  caricatural  et  gardent  des caractères primitifs, quoique modifiés par l’évolution ultérieure, qui les rapproche de phases primitives de contact ou de répulsion, de passivité ou d’agression. Parfois, ils n’ont même plus la forme du mouvement primaire, mais seulement la valeur d’un symbole. Les troubles psychomoteurs, dans leur ensemble, oscillent entre le neurologique et le psychiatrique, entre le vécu plus ou moins voulu et le vécu plus ou moins subi, entre la personnalité totale plus ou moins présente et la vie plus ou moins jouée.
[...] Rentreront donc dans ce cadre, certaines formes de débilité motrice dans un sens mieux défini du terme, des instabilités psychomotrices, des inhibitions psychomotrices, certaines maladresses d’origine émotionnel ou par désordres de la latéralisation, des dyspraxies d’évolution, certaines dysgraphies, des tics, le bégaiement et bien d’autres types de désordres.