mardi 11 septembre 2012

Des chercheurs identifient six styles émotionnels

Comprendre la neurobiologie des émotions peut aider chacun à développer un meilleur style émotionnel pour améliorer sa vie, estiment les chercheurs Richard Davidson et Sharon Begley. Ils ont identifié six "styles émotionnels" qui constituent des continuums entre deux traits opposés. Chaque personne présente une combinaison unique de positions sur ces continuums qui décrit comment elle "perçoit le monde, y réagit, s'engage avec les autres et navigue à travers les obstacles de la vie".

Ce modèle, décrit dans un livre publié en mars dernier, "The Emotional Life of Your Brain: How Its Unique Patterns Affect the Way You Think, Feel, and Live - and How You Can Change Them", est issu de la recherche en neurosciences. Les six styles reposent sur six circuits neurologiques différents.

Par exemple, l'un de ces style est la résilience. Cette dernière réfère au temps nécessaire pour récupérer après les difficultés, lequel est très variable d'une personne à l'autre. La résilience est un facteur important de la vulnérabilité aux troubles de l'humeur et aux troubles anxieux. Une meilleure résilience semble liée à des niveaux plus élevés d'activation du cortex préfrontal qui modulent l’activité de l'amygdale (une région liée aux émotions négatives telles que l'anxiété) et facilitent la désactivation de cette dernière.

Les autres styles sont:
La perspective : qui réfère à la persistance des émotions positives, laquelle est liée à la disposition à voir le monde de façon optimiste ou pessimiste.
L'intuition sociale : capacité de décoder avec exactitude les signaux non verbaux des émotions d'autrui.
La conscience de soi : capacité de décoder ses propres signes corporels internes indicateurs des émotions (rythme cardiaque, transpiration, tension musculaire…).
La sensibilité au contexte : capacité de moduler ses réponses émotionnelles selon le contexte social.
L'attention : capacité de center son attention sans se laisser distraire.

Plusieurs facteurs influencent chacun de ces styles émotionnels et il est possible d'apprendre à développer des capacités qui favorisent l'adaptation et le bien-être, soulignent les auteurs, qui insistent notamment sur l'intérêt de la méditation de pleine conscience.

Le thé vert améliorerait la mémoire en stimulant la neurogénèse

Le thé vert améliorerait la mémoire en stimulant la production de cellules nerveuses, selon une étude chinoise publiée dans Journal of Food Science et Molecular Nutrition & Food Research.

Bai Yun de la Third Military Medical University (Chongqing) et ses collègues ont étudié, chez des souris, l'action cérébrale du principal ingrédient du thé vert, l'antioxydant épigallocatéchine-3 gallate (EGCG), dans l'hippocampe, une partie du cerveau importante pour le passage des informations de la mémoire à court terme (ou mémoire de travail) à la mémoire à long terme.

L'ECGC stimulait la production de cellules progénitrices neurales (ces dernières sont issues de cellules souches et elles constituent un stade vers la production de cellules différenciées, dans ce cas-ci des cellules nerveuses). Cette production accrue était liée à une amélioration de la mémoire et de l'apprentissage spatial.

L'ECGC, concluent les chercheurs, améliore la fonction cognitive en favorisant la neurogénèse (production de cellules nerveuses à partir de cellules souches). Par ce processus, le thé vert pourrait protéger contre les maladies neurodégénératives et la perte de mémoire liées à l'âge, estiment-ils.

Des études précédentes ont notamment suggéré que le thé vert pourrait protéger les fonctions cognitives contre le déclin lié à l'âge, la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson.