samedi 2 juillet 2011

La vérité sur les substances chimiques dans nos aliments

Bien que la réglementation sur les produits polluants s’est considérablement améliorée depuis quelques années, comme l’a souligné dernière le responsable de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), Marc Mortureux, il y a encore beaucoup à faire pour nettoyer nos assiettes de leurs produits chimiques.
Notre nutrition a beau être surveillée, nous pouvons lire les étiquettes, manger « Bio » ou cultiver, rien ne garantie la présence des produits chimiques ni de leur quantité. Sans devenir obsessionnel, il est tout de même constatable que certains produits de consommations courantes sont vraiment proches de cocktails chimiques, tant dans leur composition que les expositions aux produits chimiques (pesticides…) qu’ils ont pu recevoir.
Nutrition sous haute surveillance
Le site du Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures [via] vient de publier au travers du site dédié à une enquête spéciale, les dernières recherches en cours sur l’impact des mélanges de substances chimiques dans l’alimentation : http://www.menustoxiques.fr/
Les analyses montrent qu’en 24h, un enfant est susceptible d’être exposé, uniquement par son alimentation, à des dizaines de molécules chimiques soupçonnées d’être cancérigènes ou encore soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens par des instances sanitaires européennes ou américaines !
Selon les aliments nous avons ciblé les substances les plus susceptibles de sy retrouver, parmi les familles de produits suivants :
  • Dioxines/furanes
  • Retardateurs de flamme bromés (PBDE)
  • PCB Dioxine Like (PCB DL) Eléments trace toxique
  • Pesticides
  • Phtalates
  •  BPA
Les résultats de cette enquête montrent qu’un enfant de 10 ans est susceptible d’ingérer en une journée :
  • 128 résidus chimiques dans la journée qui représentent 81 substances chimiques différentes
  •  La palme : 36 pesticides différents ingérés en une seule journée
  • 47 substances différentes cancérigènes suspectées
  • 37 perturbateurs endocriniens suspectés en une seule journée
Le rapport nous parle en détails de choses vraiment primordiales, dont le constat doit nous donner la force et l’envie de changer au plus vite notre quotidien alimentaire, et de pousser les industries agro-alimentaires à réviser leur copie ! Et vite ! Sans compter que la nécessité de travailler sur les effets synergiques possibles des différents types de contaminants est un point qui semble aussi très délicat.

danger de l’allaitement artificiel



Présentée le lundi 2 mai, une étude  révèle que le niveau de l’apport en protéines alimentaires peut avoir un impact la croissance pendant la petite enfance.

Cette étude montre que l’allaitement artificiel induit des changements dans la croissance du périmètre crânien, et de la pression artérielle moyenne et diastolique. Ces changements seraient en lien avec la teneur en protéines de la formule.

Dès les premiers instants de la vie, la nutrition peut avoir des conséquences à long terme sur la santé, peut-être par un phénomène déjà connu sous le nom de l’effet de programmation métabolique, selon une étude présentée le lundi 2 mai 2011, au meeting de la Pediatric Academic Societies and Asian Society for Pediatric Research (PAS)  à Denver (USA).

Les informations qu’apportent cette nouvelle étude permettent de mieux comprendre l’influence éventuelle du mode alimentaire durant la petite enfance, sur la santé et l’apparition ultérieure de maladies, en particulier à l’âge adulte. Cette étude permettra sans doute de meilleures recommandations nutritionnelles à l’avenir. La notion de programmation métabolique est un concept qui évalue les différences dans les expériences nutritionnelles à des périodes critiques de l’existence et au début de la vie. Ce concept permet de mieux saisir l’éventuel programme que le métabolisme d’une personne et de sa santé enclencherait pour l’avenir. Ceci permet donc d’anticiper sur les maladies éventuelles qu’une personne serait susceptible d’avoir au cours de sa vie.

L’étude de l’impact de la nutrition sur le métabolisme par les chercheurs a permis de comparer la composition corporelle durant la croissance, et la pression artérielle sur une cohorte de trois groupes. L’étude sur les nouveau-nés a été co-réalisé dans le Service de Néonatologie des Hospices Civils de Lyon (France).

« Un groupe de nouveaux nés a reçu du lait maternel pendant les quatre premiers mois de vie. Les deux autres groupes ont été randomisés pour recevoir soit une formule à faible teneur en protéines avec 1,8 grammes de protéines/100 kilocalories (g/kcal) ou une formule riche en protéines de 2,7 g/100 kcal. La teneur en protéines des deux formules se trouvait dans les niveaux recommandés de 1,8 à 3 g/100 cal. Après quatre mois, les nourrissons nourris au lait maternisé ont continué à recevoir la même formule, et les nourrissons allaités au sein ont été affectés à la formule à faible teneur en protéines, en cas de besoin. »

Les chercheurs de cette étude ont suivi 234 enfants durant trois années. Ces derniers ont constaté que dans le cas d’un allaitement maternel exclusif pendant les premières semaines de vie il apparaît un modèle spécifique de croissance et un profil métabolique spécifique. Ce modèle spécifique semble différant chez les nourrissons nourris au lait maternisé.

La teneur en protéines contenue dans les préparations pour nourrissons ne peut être un facteur clé dans l’induction de ces différences, selon une étude du Professeur Guy Putet, co-auteur de l’étude.

L’étude signale que dès les quinze premiers jours de la vie, les niveaux d’insuline présents dans le sang étaient plus faibles chez les nourrissons allaités au sein que chez les nourrissons nourris au lait maternisé. Ces différences visibles ont persisté après quatre mois, mais aucune différence n’a été observée à 9 mois.

Bien qu’il réside des différences constatées sur la croissance entre les groupes au cours de la première année de vie, il n’y avait plus aucune différence de taille, de poids ou sur la composition corporelle (masse grasse, masse maigre) entre les groupes après trois années. L’exception se situe essentiellement sur la circonférence du crâne, qui serait légèrement inférieure dans le groupe ayant été nourri par la formule normale mais plus faible teneur en protéines.

Le résultat inattendu après trois ans se révèle surtout au niveau de la pression artérielle diastolique* et moyenne qui était plus élevée chez les nourrissons qui avaient consommé de la formule riche en protéines par rapport aux nourrissons allaités au sein, selon le Professeur Guy Putet.

L’allaitement artificiel (par le biais de jolis biberons, comme ceux de Beaba ou Baby to Love, sans bisphénol A) induirait des différences dans certains profils hormonaux, ainsi que dans les modèles de croissance par rapport à l’allaitement maternel. Le Professeur Guy Putet (co-auteur de l’étude) conclu que « Si l’allaitement n’est pas possible, le nourrisson doit être nourri par des formules qui permettent un modèle de croissance et un profil métabolique similaire à celui des nourrissons allaités au sein. ».

Boissons énergisantes : le diable ?


La place de la minceur, des changements de comportements de notre vie quotidienne et professionnelle poussent aux modifications de notre alimentation et de notre hydratation. A cet effet, une étude publié le 14 février 2011 par la revue Pediatrics (The official journal of the American Academy of Pediatrics) met à nouveau en garde contre les boissons énergisantes pour les enfants et les adolescents.
Les boissons énergisantes et alcool sont souvent l’objet d’études et l’objectif de l’étude sur les boissons énergisantes devait examiner les effets, les conséquences négatives, et l’étendue de la consommation boissons énergisantes chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, dont une forte consommation semble être à la mode et parfois au quotidien.
Risques liés à la consommation et perspectives de santé publique ?
Les méthodes utilisées pour cette étude ont été effectué par une recherche sur Internet par le biais de PubMed et de Google en utilisant des tendances de requêtes comme : « boisson énergétique », « boisson pour sportifs », « guarana », « la caféine », « taurine », « TDAH », « le diabète », « enfants », « adolescents », « l’insuline », « troubles de l’alimentation » et « centre anti-poison » pour identifier les articles liés aux boissons énergisantes. Les sites Internet des fabricants ont été examinés pour les informations qu’ils fournissent et comprendre leur méthode de promotion.
Les résultats de ces enquêtes d’auto-évaluation, les boissons énergisantes sont consommées par 30% à 50% des adolescents et jeunes adultes. Boissons contenant des quantités élevées de caféine, avec des teneurs trop souvent non réglementée, ces boissons ont été signalées comme ayant des effets indésirables graves, surtout chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes souffrant de diabète, d‘anomalies cardiaques, de troubles de l’humeur, de troubles du comportement ou de ceux qui prennent certains médicaments en association.
Les boissons énergisantes n’ont aucun effet thérapeutique, et de nombreux ingrédients sont étudiées (et non réglementée). La pharmacologie connue et non connue des agents compris dans les ingrédients de ces boissons, combinée avec les rapports de toxicité, montrent des risques avec des effets indésirables potentiellement graves.

Dans le court terme, les professionnels de la santé (et en particulier les pédiatres) doivent être conscients des effets possibles des boissons énergisantes chez les populations vulnérables et de développer une pédagogie liée à la consommation afin d’éduquer les familles. La Recherche à long terme devrait viser à mieux comprendre les effets dans les populations à risque. La toxicité de ces boissons est sous surveillance et elles doivent être améliorées grâce aux règlementations de la vente des boissons énergisantes et de leur consommation.
La caféine consommée avec modération peut fournir  l’amélioration de la cognition, une attention et une endurance physique. Mais ce n’est pas clair pour les scientifiques au niveau de ces boissons « dopées » qui contiennent des « recettes » dont il serait important de connaître les vraies compositions, leurs effets et de mettre en avant les risques liés aux usagers, notamment dans le cas des personnes sensibles, fragiles, malades ou suivant des traitements.
Les boissons énergétiques et les effets potentiels sur la santé (en particulier chez les athlètes et les enfants atteints de maladies comme le THADA/ Trouble Déficitaire de l’attention avec ou sans Hyperactivité ; le diabète ; les troubles alimentaires) sont encore trop troubles et les effets des autres ingrédients associés comme la taurine ou le guarana ne sont pas suffisamment connus pour garantir leurs effets positifs ou négatifs.
Les preuves convaincantes sur ces boissons et leurs nuisances nécessitent d’être déployées, mais de prime abord il n’est pas conseillé de consommer et/ou sur-consommer ces produits alimentaires sans prendre en compte qu’il est nécessaire d’avoir une bonne alimentation, une bonne hydratation (pensez aussi à la Journée Mondiale de l’Eau) et une activité physique régulière. Nous ne sommes pas tous égaux devant les problèmes de santé liés, comme l’obésité ou l’hypertension artérielle, et la Nature offre des remèdes beaucoup moins pollués que ces produits (trop chimiques et nocifs).