samedi 18 août 2012

L'exercice et la dépression



La peur de l'obscurité contribuerait souvent à l'insomnie

Pour une proportion relativement importante de personnes souffrant d'insomnie, cette dernière serait liée à une peur de l'obscurité ("achluophobie" pour les amateurs de vocabulaire), selon une étude canadienne présentée au congrès annuel de l'Associated Professional Sleep Societies.

Taryn Moss et Colleen Carney de l'Université Ryerson (Toronto) ont mené cette étude avec 93 étudiants. La moitié de ceux qui souffraient d'insomnie rapportaient avoir peur de l'obscurité, ce que confirmait une expérience montrant qu'ils avaient tendance à sursauter davantage lorsqu'ils entendaient des bruits à la noirceur. Alors que les participants n'ayant pas de problèmes de sommeil s'habituaient aux bruits, ceux qui faisaient de l'insomnie devenaient de plus en plus anxieux et sursautaient de plus en plus à chaque bruit.

Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la proportion d'insomniaques qui ont peur de la noirceur dans la population générale.
La psychothérapie cognitivo-comportementale indiquée pour le traitement de l'insomnie devrait être adaptée pour tenir compte de ce facteur, soulignent les chercheurs.
Une autre étude présentée à ce congrès montre que le manque de sommeil a tendance à amplifier l'anxiété chez les personnes anxieuses.

Perte de poids et santé: 2 changements d'habitudes qui ont le plus grand effet domino

Changer une seule habitude a un effet domino sur d'autres habitudes, rapportent une étude publiée dans la revue Archives of Internal Medicine. Les gens ont souvent plusieurs habitudes qui les mettent à risque accru d'obésité, de maladies cardiaques et de cancers. Il est ainsi souvent difficile de savoir par où commencer pour changer ces mauvaise habitudes, soulignent les chercheurs. Selon cette étude, deux changements de comportements sont plus efficaces que d'autres pour entraîner une amélioration du mode de vie.

Bonnie Spring de l'Université Northwestern et ses collègues ont mené cette étude avec 204 personnes, âgées de 21 à 60 ans, qui ont été assignées au hasard à un de 4 groupes ayant des objectifs différents:
  • augmenter la consommation de fruits et légumes et l'activité physique
  • diminuer la consommation de gras et les loisirs sédentaires
  • diminuer la consommation de gras et augmenter l'activité physique
  • augmenter la consommation de fruits et légumes et diminuer les loisirs sédentaires

Durant 3 semaines, les participants transmettaient en ligne leurs données concernant ces habitudes. Ils pouvaient gagner jusqu'à 175.00 $ en rencontrant leurs buts. Et, pour les six mois suivants, ils gagnaient une somme plus modeste s'ils continuaient à fournir des renseignements sur ces habitudes mais il ne leur était plus demandé d'atteindre d'objectifs. À la surprise des chercheurs, les participants ont maintenu en bonne partie leurs changements.

Le plus grand effet domino était observé lorsque les participants visaient à diminuer le temps passé devant les écrans et à consommer plus de fruits et légumes. "Ces deux changements ont un grand effet global et les gens ne se sentent pas submergés", rapporte la chercheuse. Augmenter les fruits et légumes semblait augmenter la confiance de pouvoir faire d'autres changements, souligne-t-elle. Et, diminuer le temps passé devant la télévision et l'ordinateur réduisait la consommation d'aliments gras et/ou sucrés en plus de faire bouger davantage.

Dans l'ensemble, du début de l'étude à la fin des 3 semaines puis à la fin de 6 mois, le nombre moyen de portions de fruits et légumes est passé de 1.2 à 5.5 puis à 2.9; le nombre de minutes de loisirs sédentaires, de 219 à 89 puis à 125.7 et la proportion de calories provenant de gras saturés de 12% à 9,4% puis à 9,9%.

Acouphènes : la thérapie cognitivo-comportementale réduit la sévérité et améliore la qualité de vie

Associée aux soins habituels, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) réduit la sévérité des acouphènes, selon une étude publiée dans la revue The Lancet. Jusqu'à 1 personne sur 5 développera des acouphènes au cours de sa vie, rapportent les chercheurs.

Rilana Cima (psychologue clinique) et Johan Vlaeyen de l'Université Maastricht (Pays-Bas) ont, avec des collègues belges et britanniques, mené un essai randomisé avec 492 personnes souffrant d'acouphènes modérés à sévères pour étudier l'efficacité de la TCC.

La moitié recevait les soins standards (conseils, thérapie de réentrainement basée sur le son et, si indiqués, une prothèse auditive et/ou un dispositif masker qui génère un son neutre pour distraire des acouphènes) et l'autre recevait, en plus de ces soins standards, la TCC.

Cette dernière comprenait des séances avec un psychologue et des séances éducatives de groupe portant sur la compréhension de leur état, la restructuration cognitive, la gestion du stress et la relaxation.

Après 12 mois, les participants du groupe TCC présentaient une plus grande réduction de la sévérité des acouphènes et de la détresse ainsi qu'une plus grande amélioration de la qualité de vie et de la santé générale. La TCC aide notamment à réduire les réactions négatives aux acouphènes qui nuisent à l'habituation et à l'adaptation.