mercredi 19 février 2014

Grossesse : les femmes mal informées sur les risques

Un sondage, montre que près d'un tiers des femmes enceintes ont eu des complications pendant leur grossesse.
La grande majorité des grossesses et des accouchements se déroule sans problème en France. Néanmoins, les femmes sont unanimes (97 %) à reconnaître que la grossesse est un moment particulier où il faut prendre particulièrement soin de soi et de l'enfant à venir.
Mais tout n'est pas rose, selon un sondage OpinionWay réalisé en amont des assises de la fondation de coopération scientifique Premup qui se tiendront le 7 juin à Paris et que Le Figaro dévoile en exclusivité. Ainsi, une femme sur quatre ne fait pas de sa grossesse un moment de plénitude. Une femme sur trois considère que c'est une période à risques. Elles sont encore un peu plus (37 %) à admettre que c'est une période où l'on ne peut plus continuer de «faire comme avant».
Les risques sont réels. En France, le taux de mortinatalité (naissances d'enfants sans vie) est de 9,2 pour 1000 naissances totales, le taux de prématurité atteint 6,6 % et la mortalité maternelle est de 9,1 décès pour 100.000 naissances selon le dernier rapport Euro-peristat sur la santé périnatale.
Dans l'enquête OpinionWay-Premup, les deux tiers des femmes interrogées avaient déjà été enceintes et parmi elles, 28 % avaient eu des complications au cours de la grossesse: apparition d'un diabète, d'une hypertension artérielle ou d'un événement ayant entraîné un risque pour la mère ou l'enfant.

Renoncer à certains soins

Au premier rang des risques bien identifiés par les femmes interrogées viennent les conduites addictives type tabac, alcool ou la prise de certains médicaments. Il s'agit bien sûr de situations qui nécessitent une prise en charge spécialisée, ne serait-ce qu'en raison des risques pour le développement harmonieux du fœtus. Le rapport Euro-peristat montre que 31 % des Françaises fumaient avant la grossesse et 17 % continuaient pendant.
Alors que plus de la moitié des femmes savent qu'une grossesse tardive, en particulier survenant après 40 ans, est à risque, elles ne sont plus que 10 % à savoir que la gestation précoce en constitue un également. En particulier avant 18 ans.
Les grossesses gémellaires, qui touchent en France 1,74 % des femmes, ne sont perçues comme risquées que par 34 % des femmes interrogées. Il s'agit pourtant d'un des principaux risques de prématurité.
Dernier chiffre inquiétant en période de crise, 22 % des femmes interrogées disent que si elles étaient enceintes dans un contexte de difficultés, elles seraient prêtes à renoncer à certains soins (échographies, rendez-vous de suivi) pendant leur grossesse pour des raisons financières.

La toxoplasmose: un danger pendant la grossesse

Méfiez-vous de la toxoplasmose !

La toxoplasmose chez la femme enceinteLa toxoplasmose fait encore l’objet de nombreux clichés. Pourtant, même si l’infection est le plus souvent asymptomatique, la maladie n’est pas sans risque pour Maman et Bébé...
Chaque année, plus de 2700 femmes sont infectées par la toxoplasmose pendant leur grossesse, avec un risque de 25 à 30 % de transmettre la maladie au fœtus. Non sans conséquences car, parmi les troubles occasionnés à la naissance, Bébé est susceptible de présenter des lésions oculaires. D’où l’importance de mettre toutes les chances de votre côté pour ne pas être infectée par la toxoplasmose !
De simples mesures de prévention vous offrent une vraie protection. Elles commencent du côté de votre alimentation.

Toxoplasmose : les aliments à éviter

La toxoplasmose se transmet principalement par les aliments infectés par un parasite du nom quelque peu alambiqué de Toxoplasma gondii. Pour limiter les risques d’infection, il est recommandé aux futures mamans de :
- manger de la viande bien cuite pour détruire le parasite éventuellement présent chez l’animal, en évitant, cela va de soi, les steaks tartare, grillades et fondue bourguignonne ;
- ne pas manger de charcuterie crue, fumée ou salée ;
- ne pas gober d’œufs crus ;
- ne pas consommer de lait non pasteurisé, en particulier de lait de chèvre ;
- laver abondamment les fruits et les légumes destinés à être mangés crus ;
- ne pas porter ses mains à la bouche ou au visage lors de la manipulation de viande crue ;
- utiliser des assiettes séparées pour la viande crue et les aliments cuits.

Quels sont les symptômes ?

La toxoplasmose peut faire penser au premier abord à une petite grippe : maux de tête, ganglions du cou enflés, légère fièvre ou douleurs musculaires. Mais la maladie reste difficile à détecter car les symptômes sont irréguliers. Dans 80 % des cas, la personne ne sait pas qu'elle a contracté le toxoplasme, parasite à l'origine de la maladie.

Astuce

Si votre envie de viande saignante se fait trop forte, accordez-vous ce petit plaisir mais à la seule condition de congeler la viande, avant consommation, à –20°C pendant deux jours.

Alimentation sans gluten : le nouveau régime miracle pour retrouver ligne et énergie ?

L’alimentation sans gluten : on en parle de plus en plus sans vraiment la connaître. Quels sont véritablement ses bienfaits ? Est-elle une alternative aux régimes dits « classiques » pour perdre du poids ? La spécialiste en la matière, Marion Kaplan, auteur d’Alimentation sans gluten ni laitages : sauvez votre santé ! aux éditions Jouvence, répond à nos questions.
1. Lorsqu'on arrête le gluten, quels vont être les bénéfices rapides sur notre santé ?
Tout d'abord, pour de meilleurs résultats, je conseille fortement de faire aussi une croix sur les produits laitiers que la plupart d'entre nous digèrent mal également. Au bout de quinze jours, les résultats sur l'organisme sont visibles : une meilleure digestion, une meilleure immunité et surtout, une vitalité retrouvée ! Bien sûr, cela entraîne aussi une perte de poids.
Dans un second temps, ce régime va réduire considérablement les soucis et maladies chroniques qu'il s'agisse de problèmes de peau, de spasmophilie, d'arthrose... Chaque fois qu'il va y avoir une chronicité dans un symptôme, la fin du gluten et des produits laitiers va améliorer la situation.
2. Conseillez-vous aux personnes qui viennent vous consulter d'arrêter totalement ou partiellement le gluten au début ?
Il faut arrêter le gluten de façon radicale sinon, impossible d'obtenir des résultats. Dans un premier temps, l'estomac va en effet cicatriser. Ensuite, au bout de 3 à 6 mois d'alimentation sans gluten, rien ne les empêche de réintroduire le gluten une fois par semaine. Et si aucun effet négatif n'est constaté, passer alors à une journée avec gluten tous les cinq jours. Mais jamais au-delà.
3. A quoi pourrait ressembler une journée sans gluten et sans produit laitier ?
Les possibilités sont multiples, désormais on trouve facilement des aliments sans gluten dans les épiceries bio ou même les grandes surfaces.

Acidocétose diabétique : le diabète et ses complications

L'acidocétose diabétique est une complication du diabète qui consiste en une élévation de l'acidité du sang liée à l'accumulation de substances appelées corps cétoniques. L'acidocétose diabétique apparaît lorsque la concentration sanguine d'insuline est trop faible, en cas de diabète débutant ou mal compensé par le traitement. En raison de la déshydratation et du déséquilibre sanguin en potassium et en sodium qui la compliquent, l'acidocétose diabétique est une urgence médicale qui nécessite une hospitalisation.

 

Qu'est-ce que l'acidocétose diabétique ?

L'acidocétose est une acidité excessive du sang causée par l'accumulation de corps cétoniques. Elle s'observe en particulier chez les personnes diabétiques (chez qui elle est appelée "acidocétose diabétique" ou parfois "céto-acidose diabétique"), lorsque la quantité d'insuline dans le sang est insuffisante, notamment avant le diagnostic de la maladie.
Qu'appelle-t-on corps cétoniques ?
Lorsque le corps ne peut pas utiliser son carburant énergétique principal, le glucose ("sucre"), il consomme ses graisses de réserve. Les corps cétoniques (acétone, acide acéto-acétique, acide bêta-hydroxybutyrique) sont des substances issues de la transformation des graisses en glucose par le foie. Ces corps cétoniques sont ensuite éliminés dans les urines.
La production de corps cétoniques est normale à jeun ou suite à un effort physique intense. Elle cesse habituellement après un nouveau repas, à condition que le corps soit capable de produire suffisamment d'insuline, l'hormone qui sert à faire entrer le glucose dans les cellules, ou qu'il reçoive de l'insuline injectable (en cas de diabète).
Cétose ou acidocétose ?
Lorsque la quantité de corps cétoniques dans le sang est modérée, on parle plutôt de "cétose", car l'acidité sanguine est peu perturbée. L'acidocétose survient quand la concentration de corps cétoniques dans le sang dépasse largement les capacités d'élimination de l'organisme et que le sang devient trop acide.

L'acidocétose diabétique est-elle une maladie fréquente ?

Si le diabète est une maladie fréquente en constante progression qui concerne désormais plus de 4 % de la population française, l'acidocétose diabétique sévère est heureusement devenue rare depuis la généralisation de l'insuline injectable et grâce à l'éducation des patients diabétiques. Toutefois, elle survient encore chaque année chez environ un patient diabétique sur 250. De plus, chez les enfants, l'acidocétose diabétique est le signe qui amène à la découverte d'un tiers des cas de diabète de type 1 (lorsque le pancréas ne peut plus produire suffisamment d'insuline).

Qui est à risque pour l'acidocétose diabétique ?

Les patients diabétiques sont susceptibles de souffrir d'acidocétose notamment lorsque la dose d'insuline injectée est insuffisante, ou lorsque le patient utilise des médicaments corticoïdes ou bêta-mimétiques pour soigner d'autres maladies. Par ailleurs, certaines affections peuvent favoriser une acidocétose diabétique, par exemple une infection, un infarctus du myocarde, une intolérance alimentaire (vomissements répétés), ou encore en une intervention chirurgicale. Ces facteurs contribuent à déséquilibrer les besoins en glucose ("sucre") et à perturber le traitement du diabète même si celui-ci était jusque-là adapté au patient.

Quelles sont les causes de l'acidocétose diabétique ?

L'acidocétose diabétique est la conséquence d'une concentration sanguine d'insuline trop faible.
Pourquoi les concentrations d'insuline dans le sang deviennent-elles trop faibles ?
L'insuffisance des taux sanguins d'insuline, à l'origine de l'acidocétose diabétique, peut se produire lorsque que le pancréas ne peut pas en secréter suffisamment (cas du diabète de type 1) ou parce que les cellules n'arrivent pas à utiliser l'insuline bien qu'elle soit présente (cas du diabète de type 2). Elle peut également être liée à l'injection de trop faibles quantités d'insuline (cas du diabète mal équilibré par le traitement).
Les mécanismes de l'acidocétose diabétique
Quelle qu'en soit la raison, un taux sanguin d'insuline insuffisant empêche la pénétration d'une quantité de glucose suffisante dans les cellules, ce qui provoque l'utilisation des graisses de réserve pour obtenir le carburant nécessaire à leur fonctionnement. Cette utilisation des graisses produit des corps cétoniques. Lorsque l'insuffisance en insuline est prolongée, la production de corps cétoniques se poursuit jusqu'à dépasser la capacité d'élimination par l'organisme. Les corps cétoniques s'accumulent, ce qui acidifie le sang : l'acidocétose diabétique s'installe. En parallèle, le glucose, inutilisé par les cellules, s'accumule dans le sang et commence à être éliminé dans les urines.
Peut-on prévenir l'acidocétose diabétique ?
En cas de réduction de l'alimentation (par exemple si la personne diabétique saute un repas), l'injection régulière d'insuline doit être maintenue puisque c'est l'absence d'insuline qui déclenche la production de corps cétoniques. Comme habituellement, la dose d'insuline à injecter est fonction de la glycémie (concentration de sucre dans le sang) mesurée à l'aide d'un lecteur de glycémie.

Quels sont les symptômes de l'acidocétose diabétique ?

Généralement, les symptômes de l'acidocétose diabétique sont une soif intense, des urines fréquentes et abondantes, un amaigrissement et de la fatigue. L'acidocétose diabétique cause parfois des douleurs abdominales intenses, des nausées et des vomissements. En outre, le patient perd l'appétit. Enfin, quand l'acidocétose diabétique est sévère, l'haleine est caractéristique, avec une odeur d'acétone qui rappelle celle de la pomme reinette.
Les symptômes de l'acidocétose diabétique chez les enfants
L'acidocétose diabétique, voire le coma acidocétosique, est une cause fréquente de découverte d'un diabète de type 1 chez l'enfant. L'enfant se lève la nuit pour uriner, il souffre de douleurs abdominales, de difficultés respiratoires et de troubles de la conscience. Son haleine peut également sentir la pomme (acétone).
Quelles sont les éventuelles complications de l'acidocétose diabétique ?
En cas d'acidocétose diabétique, l'acidité du sang et l'élimination de grandes quantités de corps cétoniques dans les urines provoquent un déséquilibre du sodium et du potassium dans le sang, ainsi qu'une forte déshydratation aggravée par l'élimination du glucose dans les urines. Ces complications peuvent avoir des répercussions graves sur le fonctionnement du coeur et entraîner des troubles respiratoires.
En l'absence de traitement contre l'acidocétose diabétique, l'état du patient s'aggrave, sa respiration s'accélère. Des difficultés respiratoires peuvent apparaître. Par la suite, l'acidocétose diabétique entraine des troubles de la conscience, susceptibles d'évoluer jusqu'au coma, voire au décès du patient.

Comment diagnostique-t-on l'acidocétose diabétique ?

Le signe le plus évident de l'acidocétose diabétique est l'haleine caractéristique, à l'odeur de pomme. La prise de sang montre une diminution du pH sanguin, un taux sanguin de glucose trop élevé (hyperglycémie), la présence de corps cétoniques, ainsi qu'un déséquilibre du taux de potassium (augmenté) et du taux de sodium (diminué). L'examen des urines révèle par ailleurs la présence de corps cétoniques et de glucose.
Pour rappel, la présence de corps cétoniques à jeun ou après un effort physique intense est normale.

Le dépistage de l'acidocétose diabétique par les patients

L'éducation du patient diabétique à l'autosurveillance est essentielle afin d'identifier au plus vite l'apparition d'une acidocétose diabétique. Lorsque sa glycémie est anormalement élevée (c'est-à-dire supérieure à 2,5 g/l), un patient diabétique doit systématiquement rechercher la présence de corps cétoniques dans ses urines (à l'aide de bandelettes urinaires) ou dans son sang.
Les patients diabétiques sont habituellement équipés de lecteurs de glycémie, qui permettent de mesurer le taux de sucre dans le sang. Certains de ces appareils permettent désormais de détecter les corps cétoniques sur une microgoutte de sang. Ces appareils sont particulièrement utiles chez les personnes dont le diabète n'est pas encore parfaitement stabilisé par le traitement.

Quels sont les traitements de l'acidocétose diabétique ?

Les patients souffrant d'une acidocétose diabétique sont hospitalisés. Leur traitement consiste en l'administration d'insuline d'action courte, de sérum physiologique additionné de glucose et de potassium. Par la suite, le taux de glucose dans le sang ainsi que l'absence de glucose et de corps cétoniques dans les urines sont régulièrement contrôlés.

Quels sont les autres types d'acidocétose ?

Au-delà de celle liée au diabète, les autres formes d'acidocétose sont rares.
Une cétose modérée apparaît en cas de jeûne, de régime sans sucre ou de vomissements répétés et, parfois, chez la femme enceinte. Elle est facilement compensée par une prise alimentaire sucrée.
L'acidocétose s'observe chez les personnes en hypoglycémie prolongée et qui présentent donc un taux sanguin de glucose trop faible pour déclencher la sécrétion d'insuline par le pancréas. En effet, c'est le taux de glucose dans le sang qui, au-delà d'un certain seuil, déclenche la sécrétion d'insuline. Ce cas de figure est observé, par exemple, chez les personnes qui font un régime sans glucides ("sans sucres"), chez des sportifs d'endurance après un effort prolongé ou chez des personnes qui ne s'alimentent pas suffisamment pour diverses raisons.
L'acidocétose liée aux troubles digestifs
Les personnes qui présentent des vomissements importants et répétés, et qui ne peuvent pas se réalimenter (par exemple lors d'une gastro-entérite), ont un risque plus élevé de développer une cétose modérée susceptible de s'aggraver en acidocétose si leur état persiste plusieurs jours. Pour prévenir cette forme d'acidocétose, le patient doit boire de l'eau sucrée pour maintenir un apport de sucre dans l'organisme et se réhydrater.
Qu'est-ce que l'acidocétose alcoolique ?
L'acidocétose alcoolique affecte un patient suite à une consommation excessive d'alcool récente (une "cuite"). Suite à cette alcoolisation, le patient présente des vomissements souvent associés à des douleurs abdominales qui entraînent une période de jeûne. Chez ce patient déjà déshydraté à cause de son excès de boissons alcoolisées, l'acidocétose peut devenir sévère mais elle est facilement traitée par administration de sérum physiologique additionné de glucose (sucre).
L'acidocétose liée au jeûne et aux régimes amaigrissants
Les personnes qui pratiquent un jeûne prolongé ou ne consomment pas suffisamment de glucides ("sucres") produisent moins d'insuline. Si ces faibles taux sanguins d'insuline perdurent, la cétose modérée risque de s'aggraver en acidocétose. Pour cette raison, en cas de régime amaigrissant, l'alimentation doit néanmoins préserver un certain apport en glucides (pommes de terre, pâtes, riz, lentilles, légumes secs, etc.).
Le traitement des acidocétoses non diabétiques
Les patients qui présentent une acidocétose liée à une hypoglycémie prolongée doivent boire de l'eau sucrée ou manger des aliments riches en sucre. Dans les cas sévères, ils peuvent être hospitalisés et recevoir une perfusion de sérum physiologique additionné de glucose et de potassium. Dans le cas de l'acidocétose due à une hypoglycémie, l'injection d'insuline est évidemment contre-indiquée.
© VIDAL

Comment le jeûne agit-il sur la santé?

Là, c’est un peu plus mystérieux, et plusieurs médecins avouent ne pas comprendre très bien l’effet du jeûne sur certaines affections. On pense que jeûner provoque un stress et relance les mécanismes d’autorégulation du corps, ce qui aurait des effets thérapeutiques. Le jeûne aiguiserait également les forces curatives de l’organisme et agirait en stimulant les organes d’élimination. On pense aussi que les hormones mobiliseraient les réserves du corps et auraient un effet anti-inflammatoire. Des études allemandes sont en cours sur les mécanismes reliant privation de nourriture et maladies comme  le diabète, l’hypertension ou le rhumatisme.
Les adversaires du jeûne thérapeutique insistent, eux, sur le danger de trop puiser dans les protéines, donc dans les muscles. Et d’autres avertissent que jeûner de manière extrême peut modifier le fonctionnement du cerveau et affaiblir la capacité de jugement d’une personne.
«Quand on s’interroge sur le rôle du jeûne dans la maladie, il faut se souvenir qu’avoir un frigo bien rempli est une habitude tout à fait récente dans l’histoire de l’humanité et a peu participé à la pérennisation de l’espèce humaine, relève le Dr Dimitrios Samaras. A quel degré notre organisme supporte-t-il mieux la carence de nourriture que son excès, c’est une question complexe. La nature nous a peut-être doté de mécanismes pour supporter la famine, mais elle n’a pas prévu qu’on vive jusqu’à l’âge de 90 ans et qu’on ait ainsi le temps de développer toutes les maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète, cancer etc.) qui frappent actuellement les sociétés des pays développés. Je dirais que ces mécanismes ont peut-être bien marché pendant le laps de temps que la nature nous octroie pour procréer, mais est-ce qu’ils sont toujours bénéfiques dans le monde actuel?»

Jeûne et psychisme

Et le psychisme, comment s’adapte-t-il au jeûne? «Contrairement aux diètes restrictives, où la faim persiste et des symptômes tels qu’apathie, fatigue et irritabilité sont au premier plan, le jeûne total se traduit plutôt par une perte d’appétit dans les premiers un à quatre jours, à cause de l’augmentation progressive des corps cétoniques, explique le Dr Samaras. Et une sensation de bien-être est très souvent rapportée par les patients. Le mécanisme sous-jacent n’est pas très clair. Selon certains, cette sensation pourrait être due à l’acide acétoacétique (un type de corps cétonique) qui a un effet sur le cerveau semblable à celui de l’alcool. D’autres mettent en avant plutôt la sécrétion par le corps lui-même de substances identiques à la morphine. Un effet placebo ou l’effet euphorisant de la perte pondérale, surtout pour les patients en surpoids, est également possible.»
Quoi qu’il en soit, le fait est que  deux tiers des patients qui jeûnent disent se sentir mieux. «En résumé, conclut le spécialiste de la nutrition, le jeûne est une pratique utilisée depuis la nuit des temps. Son effet de bien-être pourrait expliquer en partie le rôle du jeûne dans des rituels spirituels ou des pratiques religieuses à travers les siècles. Ses effets potentiellement favorables sur la santé de l’individu ont commencé à être explorés depuis environ 150 ans mais la littérature sur le jeûne thérapeutique de l’homme est relativement limitée et loin d’être concluante. En plus, les complications d’une telle épreuve n’étant pas négligeables, la décision ne devrait pas être prise à la légère, ni avant de s’être assuré d’un suivi médical.»
Cécile Aubert

Signes et symptômes du diabète

Il existe un certain nombre de symptômes précoces qui laissent supposer qu’un enfant pourrait être atteint d’un diabète de type 1.
Symptômes précoces
  • Besoin d’uriner fréquemment en grandes quantités (polyurie);
  • Augmentation de la soif (polydipsie);
  • Sécheresse de la bouche ou de la gorge;
  • Perte de poids;
  • Augmentation de l’appétit (polyphagie);
  • Sensation de fatigue ou de faiblesse.

Autres symptômes chez les tout-petits ou les nourrissons

  • Érythème fessier qui ne s’atténue pas avec une crème médicinale.

Graves symptômes

Ces symptômes se manifestent si le diabète n’est pas traité, ou dans certains cas quand il n’est pas diagnostiqué.
  • Perte de poids;
  • Maux de ventre;
  • Nausée et vomissements;
  • Respiration lourde et rapide (respiration de Kussmaul);
  • Somnolence.

Que se passe-t-il chez les enfants qui ne produisent pas d’insuline ou n’en prennent pas?

Quand l’enfant atteint du diabète mange, la nourriture est décomposée et le sucre est normalement libéré pendant la digestion. Ce sucre est absorbé dans la circulation sanguine et transporté vers les cellules. Cependant, le pancréas ne répond pas en produisant de l’insuline, ce qui fait que le sucre ne peut pas entrer dans les cellules. Quand le sucre demeure emprisonné à l’extérieur des cellules, une série d’événements se déclenche. L’enfant pourrait devenir fatigué, car les cellules sont littéralement affamées en raison du manque d’énergie. Pendant ce temps, le sucre continue de s’accumuler dans le sang. Si on ne faisait rien, le sang deviendrait avec le temps si épais et sirupeux qu’il ne circulerait plus dans les veines. Heureusement, les reins font leur travail. Ils filtrent le sang et se débarrassent des substances qui pourraient autrement nuire au corps.

La glycémie élevée et les reins

Quand les reins sentent que le taux de sucre dans le sang est élevé, ils commencent à s’en débarrasser dans l’urine. Le moment auquel les reins laissent le sucre entrer dans l’urine se nomme le seuil rénal.
  • Quand ce sucre excédentaire est éliminé, il prend aussi l’eau dans laquelle il a été dissout. En conséquence, l’enfant urine plus souvent et davantage simplement pour se débarrasser du sucre. C’est ce que l’on appelle la polyurie.
  • Plus le taux de glycémie est élevé, plus l’enfant urine souvent. Il en résulte souvent une déshydratation, ce qui fait que le corps demande davantage d’eau, et l’enfant a de plus en plus soif. C’est ce que l’on appelle la polydipsie.
Les enfants pourraient se plaindre d’avoir la bouche sèche et pâteuse ou d’avoir la gorge sèche. Des parents ont mentionné que leur enfant buvait d’un trait des cartons de jus de fruits ou de grandes quantités de lait ou d’eau. Parfois, les parents pensent que leur enfant urine autant parce qu’il boit beaucoup. Ils tentent donc de limiter la quantité de liquides que l'enfant consomme. Cependant, l’enfant continuera d’uriner souvent, parce que la priorité du corps est d’éliminer le sucre excédentaire. Ce n’est qu’en buvant autant de liquide que l’on peut éviter la déshydratation.
L’urine excessive et la soif sont habituellement les premières indications d’une glycémie élevée (hyperglycémie) liée au diabète. Certains enfants doivent se lever en pleine nuit pour aller à la toilette (nycturie). Les jeunes enfants pourraient même commencer à mouiller le lit (énurésie). La perte de sucre dans l’urine, combinée à la déshydratation et à l’incapacité à utiliser le sucre dans le sang, peut mener à une perte de poids malgré une augmentation de l’appétit (polyphagie). À mesure que les symptômes se développent, les enfants se sentent souvent fatigués, étourdis et faibles.

Symptômes chez les nourrissons et les tout-petits

Les symptômes précoces pourraient ne pas être aussi évidents chez les nourrissons et les tout-petits. Il est difficile de reconnaître la soif chez les jeunes enfants qui ne peuvent pas parler. Les poussées de croissance normales peuvent aussi entraîner des changements de l’appétit. Dans ces cas, les enfants pourraient rapidement progresser vers de graves symptômes avant que le diabète soit décelé. Un autre symptôme chez les enfants qui portent des couches pourrait être un érythème fessier qui ne s'atténue pas avec une crème médicinale. Le sucre excrété dans l’urine est propice à la prolifération des champignons ou des levures. Chez les filles plus âgées, les infections aux levures (par exemple sécrétions vaginales appelées leucorrhées ou démangeaisons) pourraient aussi être un symptôme.

Utilisation des graisses pour l’énergie (symptômes plus avancés)

Le corps a besoin d’énergie pour survivre. Quand le pancréas ne produit pas d’insuline ou si l’insuline ne fonctionne pas, les cellules ne reçoivent pas d’énergie. Avec le temps, le corps commence à décomposer le gras et les protéines qu’il utilise comme énergie. À ce moment, il y a une perte de poids. Au cours de ce processus, le corps fabrique aussi un sous-produit qui pourrait devenir un poison. Ce sont les cétones ou acétone. Il s’agit du même produit chimique utilisé dans le dissolvant.
Dès que les cétones sont produites, les reins reconnaissent qu’elles sont toxiques et les filtrent dans l’urine. Si le corps ne peut pas excréter les cétones aussi rapidement qu’elles sont produites, ces dernières commencent à s’accumuler dans le sang. Il en découle des symptômes comme des maux de ventre et une grave nausée. Cette accumulation de cétones se nomme l’acidocétose diabétique. Quand le corps ne peut pas se débarrasser de toutes les cétones par l’urine, il peut même commencer à les exhaler, ce qui faitqu’une odeur fruitée ou étrange peut être sentie dans l’haleine de l’enfant. La respiration lourde et rapide est une façon par laquelle le corps tente de se débarrasser de davantage de cétones. C’est ce que l’on appelle la respiration de Kussmaul.
L’acidocétose est un trouble grave. Elle peut mener à la perte de conscience et à la mort. Heureusement, on peut corriger la situation en administrant du liquide et de l’insuline par intraveineuse. En fait, il s’agit de l’état le plus grave que connaîtront les enfants atteints de diabète. Une fois qu’un enfant a été diagnostiqué diabétique et que les parents obtiennent les outils et le soutien dont ils ont besoin pour soigner la maladie, l'acidocétose diabétique devrait être totalement évitable.
Aujourd’hui, on diagnostique habituellement le diabète avant le développement d'acidocétose diabétique. Si un enfant présente les symptômes classiques du diabète, il devrait s’ensuivre d’autres examens.