samedi 18 juin 2011

Cumin (carum carvi)

Un peu d’histoire
Au temps des pharaons égyptiens, on recommandait l’utilisation du cumin pour favoriser la digestion, un effet qui n’a jamais été contesté depuis. Le médecin grec Discoride approuvait cet usage, de même que plusieurs herboristes qui s’y sont intéressés.
En Angleterre, on préparait un dessert apaisant pour l’estomac en faisant cuire des pommes aromatisées de cumin.
En Europe, aussi bien qu’en Amérique et ailleurs dans le monde, on ajoutait du cumin aux herbes laxatives pour en réduire les effets brutaux.
Le cumin a toujours été fort recommandé pour soulager les crampes menstruelles, pour favoriser les règles et pour permettre une meilleure production de lait chez les mères.
Ses avantages
Des recherches contemporaines ont permis de découvrir que les graines de cumin contiennent deux composantes chimiques qui stimulent le système digestif et aident à évacuer les gaz.
Les antispasmodiques que l’on retrouve dans le cumin assouplissent également les tissus de l’utérus et soulagent les crampes menstruelles.
Mise en garde
Les femmes enceintes doivent consommer le cumin avec modération.
Son utilisation
Les graines fraiches de cumin peuvent être mâchées naturellement ou ajoutées aux aliments. Elles ont une saveur unique qui rehausse plusieurs mets, que ce soit les soupes, les pains, les fromages ou les viandes.
En écrasant les graines, on peut aussi se faire des infusions fort efficaces pour soulager les problèmes de digestion et les crampes menstruelles. Il s’agit tout simplement d’en faire tremper 10 ml (2 c, à thé) dans 250 ml (1 tasse) d’eau bouillante. On peut également en donner aux enfants en infusion plus douce.

Réf : des plantes médicinales, DANIEL JOURDAIN


Les pesticides réduiraient le QI des enfants

La revue américaine Environmental Health Perspectives a publié le 22 avril, les travaux de trois études qui établissent toutes un lien entre l’exposition de femmes enceintes aux pesticides et la diminution du QI de leur enfant. Les études ont été menées pendant plus de dix ans et ont concerné 1000 femmes et leurs enfants.
Deux études ont été menées à New York tandis que la troisième a été menée dans la population rurale de Californie.
À l’hôpital Mount Sinaï de New York et à l’université de Berkeley en Californie des méthodes similaires ont été utilisées pour mener les études. Elles ont porté sur les pesticides aux phosphates (organophosphates) et ont basé leurs analyses sur les résidus contenus dans les urines des femmes enceintes. Les chercheurs de Berkeley ont découvert que “chaque fois qu’on multiplie par dix la quantité d’organophosphates, pendant une grossesse, le quotient intellectuel baisse de 5,5 points en moyenne chez les enfants de sept ans”. Les chercheurs du Mount Sinaï affirment également que “l’exposition aux organophosphates a des conséquences négatives” sur les capacités sensorielles à résoudre des problèmes chez les enfants entre six et neuf ans.
Ces écarts persistent même lorsque les différences liées à l’éducation, au revenu des ménages et à d’autres produits chimiques ont été écartées. Les scientifiques californiens précisent qu’il peut y avoir un écart de 7 points entre les enfants les plus exposés et les moins exposés aux pesticides.
L’étude de l’université de Columbia a quant à elle mené des analyses sur un organophosphate appelé chlorpyrifos dont les résidus ont été prélevés dans le cordon ombilical. Ce pesticide était utilisé contre les insectes nuisibles jusqu’à son interdiction à l’intérieur des habitations en 2001 aux États-Unis et en 2009 en Europe. Il reste cependant toujours utilisé dans l’agriculture. Les chercheurs ont constaté que pour les 25% des mères les plus exposées à ce pesticide, les capacités intellectuelles et mémorielles de leurs enfants ont été respectivement réduites de 2,7 et 5,5 points.
Virginie Rauh, responsable de l’étude, déclare que “ces pertes du fonctionnement cognitif à sept ans pourraient avoir des conséquences sur les résultats scolaires” et ajoute que “les problèmes de mémoire pourraient gêner la compréhension d’un texte écrit et l’acquisition des apprentissages académiques même si l’intelligence reste dans la moyenne”.