lundi 13 août 2012

Problèmes de santé liés à la chaleur

Le Québec connaît une vague de chaleur et d'humidité accablantes, avec des pointes à 40 degrés Celcius en tenant compte du facteur humidex, qui devrait se poursuivre jusqu'à mercredi selon les prévisions.

L’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal lance son plan d’urgence en cas de canicule (ou chaleur extrême), c'est-à-dire lorsque surviennent 3 jours à plus de 33 degrés et 2 nuits au-dessus de 20 degrés.

En cas de forte chaleur, rappelle le site du Ministère de la Santé,
"une vigilance accrue doit être exercée auprès des jeunes enfants, des gens âgés, des personnes souffrant de maladies chroniques, de problèmes de
santé mentale ou prenant des médicaments". Les personnes qui travaillent à l’extérieur sont particulièrement vulnérables aux coups de chaleur.

Deux complications sont particulièrement à surveiller: le syndrome d’épuisement-déshydratation et le coup de chaleur. La chaleur peut aussi aggraver des maladies chroniques jusqu'à causer le décès.

Le syndrome d’épuisement-déshydratation apparaît en quelques jours. Les signes sont peu spécifiques: céphalées, nausées et vomissements, vertiges, pertes de connaissance, faiblesse musculaire accompagnée de crampes, hypotension, tachycardie et dyspnée.

Le coup de chaleur se produit lorsque le corps ne réussit pas à se refroidir adéquatement. Il est parfois précédé par l'épuisement lié à la chaleur. Il peut aussi se développer sans avertissement soudainement et rapidement. Des symptômes peuvent être des étourdissements, des vertiges, une grande fatigue, des propos incohérents, la perte d'équilibre ou de connaissance.

Il "constitue une urgence médicale extrême car il est à la fois d’apparition très rapide (1 à 6 heures) et d’évolution fatale (en moins de 24 heures) s’il n’est pas rapidement pris en charge. Il associe une hyperthermie majeure et brutale (> 40°C) à des troubles neurologiques graves (délire, hallucinations, convulsions, coma). A ces signes peuvent s’ajouter un arrêt de la sudation, une hyperventilation, une tachycardie et une hypotension artérielle", décrit l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Il peut causer des dommages irréversibles aux organes vitaux et éventuellement la mort. Dès qu'une personne éprouve de tels symptômes, il est recommandé d'alerter les secours d'urgence.

Quant à l’insolation elle est liée à l’effet direct du soleil sur la tête et est aussi favorisée par la chaleur. Les enfants y sont plus sensibles. Elle se manifeste par des maux de tête violents, un état de somnolence, des nausées, éventuellement une perte de connaissance, une fièvre élevée. Il faut mettre la personne à l’ombre et la refroidir (avec de l'eau et en l’éventant). En cas de trouble de la conscience et chez le jeune enfant, il est conseillé d'appeler les secours d'urgence.

Les parents protégés du rhume et de la grippe par des facteurs psychologiques

Les parents ont, indépendamment de leur immunité pré-existante, moins de risque d'attraper le rhume ou la grippe, selon une étude américaine publiée dans la revue Psychosomatic Medicine. Et cela, non pas parce que leur système immunitaire serait renforcé du fait d'être exposés aux virus de leurs enfants mais plutôt en lien avec des facteurs psychologiques, selon les chercheurs.

Sheldon Cohen et Rodlescia S. Sneed de l'Université Carnegie Mellon ont analysé trois études impliquant un total de 800 personnes âgées de 18 à 55 ans qui ont participé à des essais dans lesquels ils se faisaient inoculer un virus du rhume (rhinovirus) ou de la grippe (influenza).

Le risque de développer un rhume ou une grippe était réduit de 52% chez les parents comparativement aux participants sans enfants. Ceux qui avaient trois enfants ou plus avaient un risque diminué de 61%, et ceux qui en avaient un ou deux, de 48%. Cet effet n'était pas constaté chez les parent de moins de 24 ans, hypothétiquement parce qu'ils vivent plus de stress.

Les niveaux pré-existants d'anticorps aux virus inoculés étaient les mêmes chez les parents et les participants sans enfants, ce qui exclut l'hypothèse que la protection serait due au fait que les parents auraient développé des anticorps au contact des enfants. De plus, ceux qui ne vivaient pas sous le même toit que leurs enfants étaient même davantage protégés (risque réduit de 73%) que ceux qui étaient en contact quotidien avec leurs enfants.

Une explication possible pourrait être qu'être parent améliore la régulation de facteurs immunitaires (les cytokines) qui sont déclenchés en réponse à une infection. Selon des études précédentes, la réponse des cytokines expliquerait l'effet protecteur de facteurs psychologiques tels qu'un plus bas niveau de stress et une attitude positive.

Ces résultats sont concordants avec ceux d'une étude publiée en juin dernier qui montrait que les parents se sentiraient plus heureux et trouveraient plus de sens à leur vie que les gens qui ne sont pas parents. Toutefois, les parents très jeunes et ceux qui étaient monoparentaux ne se sentaient pas plus heureux que les gens sans enfants tout en ressentant un plus grand sens à leur vie.