lundi 13 août 2012

Les parents protégés du rhume et de la grippe par des facteurs psychologiques

Les parents ont, indépendamment de leur immunité pré-existante, moins de risque d'attraper le rhume ou la grippe, selon une étude américaine publiée dans la revue Psychosomatic Medicine. Et cela, non pas parce que leur système immunitaire serait renforcé du fait d'être exposés aux virus de leurs enfants mais plutôt en lien avec des facteurs psychologiques, selon les chercheurs.

Sheldon Cohen et Rodlescia S. Sneed de l'Université Carnegie Mellon ont analysé trois études impliquant un total de 800 personnes âgées de 18 à 55 ans qui ont participé à des essais dans lesquels ils se faisaient inoculer un virus du rhume (rhinovirus) ou de la grippe (influenza).

Le risque de développer un rhume ou une grippe était réduit de 52% chez les parents comparativement aux participants sans enfants. Ceux qui avaient trois enfants ou plus avaient un risque diminué de 61%, et ceux qui en avaient un ou deux, de 48%. Cet effet n'était pas constaté chez les parent de moins de 24 ans, hypothétiquement parce qu'ils vivent plus de stress.

Les niveaux pré-existants d'anticorps aux virus inoculés étaient les mêmes chez les parents et les participants sans enfants, ce qui exclut l'hypothèse que la protection serait due au fait que les parents auraient développé des anticorps au contact des enfants. De plus, ceux qui ne vivaient pas sous le même toit que leurs enfants étaient même davantage protégés (risque réduit de 73%) que ceux qui étaient en contact quotidien avec leurs enfants.

Une explication possible pourrait être qu'être parent améliore la régulation de facteurs immunitaires (les cytokines) qui sont déclenchés en réponse à une infection. Selon des études précédentes, la réponse des cytokines expliquerait l'effet protecteur de facteurs psychologiques tels qu'un plus bas niveau de stress et une attitude positive.

Ces résultats sont concordants avec ceux d'une étude publiée en juin dernier qui montrait que les parents se sentiraient plus heureux et trouveraient plus de sens à leur vie que les gens qui ne sont pas parents. Toutefois, les parents très jeunes et ceux qui étaient monoparentaux ne se sentaient pas plus heureux que les gens sans enfants tout en ressentant un plus grand sens à leur vie.

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