mercredi 15 août 2012

Autisme: un lien avec les médicaments psychotropes dans l'eau du robinet?

De faibles concentrations d'antidépresseurs et autres médicaments psychotropes dans l'eau du robinet déclenche, chez les poissons, l'expression de gènes associés à l'autisme, selon une étude publiée dans PLoS One .

Dans la plupart des communautés, les systèmes de purification de l'eau ne peuvent pas filtrer les médicaments qui se retrouvent dans l'approvisionnement en eau potable, soulignent les chercheurs. Leur concentration est très faible mais puisqu'ils sont conçus pour agir sur le système nerveux, Michael Thomas de l'Université d'État de l'Idaho à Pocatello et ses collègues ont fait l'hypothèse que même de faibles doses pourraient affecter un fœtus en développement.

Ils ont exposé des poissons d'eau douce pendant 18 jours à un cocktail de médicaments, à cette faible concentration, incluant le thymorégulateur (stabilisateur de l'humeur, anti-épileptique) carbamazépine (Tegretol) et deux antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la fluoxétine (Prozac) et la venlafaxine (Effexor). Et ont ensuite analysé les gènes exprimés dans leur cerveau.

Alors qu'ils s'attendaient à ce que les médicaments puissent activer des gènes impliqués dans tous types de troubles neurologiques, seuls 324 gènes associés à l'autisme chez l'homme semblaient significativement modifiés. La plupart de ces gènes sont impliqués dans le développement précoce du cerveau et la formation des circuits neurologiques.

Ces résultats sont concordants avec ceux d'études précédentes qui ont trouvé que les ISRS pendant la grossesse augmentent légèrement le risque d'autisme chez l'enfant.

Pour tester si ces changements modifiaient effectivement le comportement des poissons, ils ont mené une expérience consistant à effrayer les poissons. Ceux exposés aux médicaments avaient tendance à paniquer et à se comporter différemment.

Cette étude est très préliminaire, soulignent les chercheurs qui testent actuellement si cette concentration de médicaments a un effet similaire chez les mammifères, spécifiquement les souris. Ils mènent aussi une étude pour vérifier s'il y a, dans les zones où les concentrations de médicaments sont particulièrement élevées, une plus grande expression des gènes liés à l'autisme chez les poissons et les humains.

Une étude de l'Anses publiée en février 2011, montrait notamment que les médicaments les plus fréquemment retrouvés dans l'eau du robinet en France sont la carbamazépine (Tegretol) et l'anxiolytique benzodiazépine oxazépam (Seresta, Sérax).

À l'ovulation, les femmes sont plus attrayantes lorsqu'elles marchent et dansent

Les femmes sont plus attrayantes au yeux des hommes en marchant ou en dansant lorsqu'elles sont dans la période fertile de l'ovulation, selon une étude allemande publiée dans la revue Personality and Individual Differences.

Bernhard Fink de l'Université de Göttingen et ses collègues ont mené cette étude avec 48 étudiantes âgées de 19 à 33 ans à qui ils ont demandé de déambuler et de danser devant la caméra alors qu'elles étaient à la période la plus fertile de leur cycle hormonal puis lorsqu'elles étaient à une période non fertile. Leurs mouvements ont ensuite été transformés en silhouette afin que d'autres critères que les mouvements n'entrent pas en cause.

Ces vidéos ont été présentées à 200 étudiants qui évaluaient l'attrait des femmes sur une échelle de 7 points. À l'ovulation, les femmes ont reçu une évaluation moyenne de 2,88 en dansant et 3,31 en marchant comparativement à 2,72 et 2,98 dans leur période infertile.

En 2007, des chercheurs de l'Université de Mexico avaient aussi montré que les danseuses érotiques gagnaient plus de pourboires lorsqu'elles étaient à leur ovulation.

Le chercheur fait l'hypothèse qu'un plus grand attrait à la période de l'ovulation est le résultat de changements physiologiques principalement liés à une augmentation des niveaux de l'hormone œstrogène.

Si les changements dans les mouvements ont évolué spécifiquement pour signaler la fertilité ou s'ils sont plutôt un sous-produit des changements associés à la fertilité demeure à élucider, indique-t-il. Mais il favorise la deuxième hypothèse.

Pour le psychologue Gayle Brewer de l'Université de Central Lancashire, qui adopte l'optique de la psychologie évolutionniste, ces changements ont une fonction liée à la reproduction. Ils permettent aux hommes d'identifier des partenaires potentielles dans leur phase fertile et aux femmes d'identifier celles qui peuvent leur faire compétition.

Les 3 stratégies les plus efficaces pour maigrir selon une nouvelle étude

Trois stratégies étaient liées à une plus grande perte de poids dans une étude publiée dans la revue Academy of Nutrition and Dietetics.

Anne McTiernan du Fred Hutchinson Cancer Research Center et ses collègues ont mené cette étude avec 123 femmes, âgées de 50 à 75 ans, qui étaient auparavant sédentaires et participaient à un programme de perte de poids. Elles avaient une alimentation réduite en calories et la moitié participaient à un programme d'exercice (avec un objectif de 45 minutes d'exercice modéré 5 fois par semaine). Il leur était demandé de prendre en note quotidiennement tout ce qu'elles mangeaient. Après un an, les deux groupes avaient atteint et maintenu l'objectif d'une perte de 10% de leur poids initial.

Trois facteurs étaient liés à un plus grand succès:
  • Tenir un journal alimentaire
Les femmes qui remplissaient de façon consistante un journal alimentaire ont perdu environ 2,7 kilos de plus que celles qui ne le faisaient pas. Cette stratégie favorise une meilleure conscience et un meilleur contrôle des aliments et des calories consommées. Plusieurs participantes étaient surprises de constater qu'elles prenaient beaucoup plus de calories qu'elles le croyaient, rapporte la chercheuse. Un seul muffin acheté comme collation peut contenir jusqu'à un tiers des calories qu'une femme ayant passé la ménopause devrait consommer, dit-elle.
Tenir un journal alimentaire permet notamment de contrer, les comportements alimentaires automatiques ("mindless eating") qui se produisent par habitude, en faisant autre chose sans porter attention aux quantités.
Plusieurs études précédentes ont aussi montré que la perte de poids était plus grande chez les personnes qui notent ce qu'elles mangent. Dans une étude publiée en 2008 notamment, menée avec 1700 participants, ceux qui tenaient un journal alimentaire ont perdu deux fois plus de poids.
  • Ne pas sauter de repas
Celles qui sautaient des repas ont perdu en moyenne 3,6 kilos de moins. Avoir trop faim favoriserait le goût d'aliments plus caloriques.
  • Éviter les restaurants
Celles qui mangeaient au restaurant le midi au moins une fois par semaine ont perdu en moyenne 2,3 kilos de moins. En apportant son repas, il est mieux possible de contrôler la qualité des ingrédients, du mode de cuisson et des portions.

D'autres études, à partir de méthodologies et de contextes différents, ont également visé à identifier les comportements liés à un plus grand succès pour la perte de poids. Dans l'une d'elle, publiée en 2010, 200 participants recevaient des trois types de conseils: changer leur environnement (mettre à la vue des aliments sains, attrayants et prêts à consommer, réduire la présence d'aliments caloriques); changer les comportements alimentaires (ne pas manger en soirée, ne pas sauter de repas…); et changer les choix d'aliments. Ceux qui avaient reçu les conseils centrés sur l'environnement avaient réussi à maintenir leur alimentation réduite en calories un plus grand nombre de jours par mois.