jeudi 25 août 2011

Les organismes génétiquement modifiés


L'évolution des cultures, longtemps menée par les paysans, est aujourd'hui dirigée par des professionnels. Les techniques anciennes de sélection, d'hybridation, de transplantation ont été perfectionnées. De plus, les spécialistes n'hésitent pas à modifier les gènes des plantes. Aux grossiers essais initiaux où l'on tendait d'induire des mutations par les rayons X ou les alkylants ont succédé des techniques modernes de biologie moléculaire, avec suppression ou introduction de certains gènes (SIMMONDS 1988). Ainsi sont apparus les organismes génétiquement modifiés, en abrégé OGM.
KAHN (1998) explique clairement les buts recherchés grâce à la création d'OGM :
* Augmenter le rendement des produits agricoles.
* Obtenir des plantes plus précoces, plus fertiles et plus robustes.
* Conférer à un végétal la résistance à divers agresseurs : herbicides, virus, bactéries, champignons, insectes.
Les manipulations génétiques ont commencé en 1983. À l'heure actuelle, une centaine d'espèces ont fait l'objet de transfert génique (KAHN 1998).
Ce sont surtout les céréales : blé, riz, maïs. Mais aussi diverses plantes non céréalières : oléagineux, betterave, pomme de terre, tomate, courge, coton, soja.
Les OGM ont suscité de vives controverses et ont fait couler beaucoup d'encre. Certains auteurs sont fortement pour les OGM, comme KAHN (1998) ou MANN (1999). D'autres sont fortement contre, comme MIKKELSEN et coll. (1998) ou l'Association Greenpeace (1997). Quelques-uns ont des positions plus nuancées, comme AMMANN (1999).
Il serait utile pour déterminer les effets à long terme des OGM de les cultiver isolément, sans qu'ils puissent se mélanger à d'autres végétaux.
Ainsi au cas où l'OGM s'avérerait dangereux, il serait facile de le détruire.
Malheureusement, étant donné le mode de reproduction de la plupart des plantes, les caractères transgéniques peuvent être disséminés à distance par croisement de l'OGM avec une espèce proche. L'Association Greenpeace (1997) a insisté sur ce danger : si on utilise des OGM, la contamination à d'autres organismes peut interdire tout retour en arrière.
Ce qu’on peut dire sur les OGM est la suivante :
* Les détracteurs des OGM ne leur reprochent finalement que de petites choses, telles que des risques d'allergie ou l'impact sur quelques variétés d'insectes. Les partisans des OGM ont donc beau jeu de les taxer de frilosité, d'ignorance ou de fanatisme.
* De plus les supporters des OGM font remarquer à juste titre que, bien avant le transgénique, les paysans, par les techniques exposées dans les paragraphes précédents, ont déjà pratiqué de nombreuses manipulations génétiques. Donc, si les aliments actuels sont bons pour la santé, il devrait en être de même pour les aliments de demain.
* Mais c'est ici que le raisonnement pêche. Car contrairement à l'opinion de la plupart des consommateurs et de la plupart des scientifiques, beaucoup des aliments actuels sont dangereux. Je démontrerai, tout au long de cet ouvrage que le blé, le maïs, les laits animaux et quelques autres substances sont les responsables premiers de nombreuses maladies. Alors que les produits originels étaient inoffensifs, certains produits modernes ayant subi certaines modifications génétiques sont devenus nocifs.
* La création d'OGM devrait aggraver la situation. Je suis persuadé que les biologistes parviendront à obtenir des plantes plus résistantes à la sécheresse ou plus riches en une vitamine choisie ou d'un meilleur rendement à l'hectare. Mais en même temps, ils feront apparaître des protéines nouvelles et, de temps en temps, nos enzymes et nos mucines s'avéreront inadaptées à ces molécules inconnues d'elles, soit sous leur forme première, soit sous leur forme altérée par la cuisson. Je me range donc parmi les ennemis des OGM.
Alors que l'on prend mille précautions avant de lancer un nouveau médicament que l'on prend généralement rarement et à petites doses, que n'en fait-on autant avant de créer un nouvel aliment que l'on risque de consommer souvent et à fortes doses !

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