samedi 6 août 2011

Marseille : la pollution dans le métro atteint un seuil inquiétant


Le métro parisien ne serait pas le réseau de transport en commun le plus pollué de France. D'après une étude menée par l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Atmo PACA, une enquête de six mois effectuée entre janvier et juillet 2010, la pollution dans le métro marseillais atteindrait un seuil inquiétant...
D'après l'étude menée par l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Atmo PACA, le taux de particules fines en suspension (appelé PM10) serait à certains endroits du réseau marseillais cinq fois supérieur au seuil toléré par les autorités sanitaires. Un seuil dont la valeur limite journalière tolérée, soit 50 microgrammes, est déjà considérée comme un taux "à ne pas dépasser plus de trente-cinq jours par an", d'après les normes nationales. Pour exemple, à la station Saint-Charles, le taux de pollution atteindrait 285 microgrammes par mètre cube d'air, un nombre inquiétant donc car cinq fois supérieur au seuil toléré.
Comment en est-on arrivé à un tel seuil ? Les particules fines de pollution viennent en majorité de l'extérieur. Mais la poussière accumulée sur les rames et à l'intérieur des stations de métro n'arrangent rien. Ajoutez à cela, le vieillissement des moyens de freinage des rames qui engendre une accumulation plus facile et un dispersement constant des particules fines. Résultat, c'est l'ensemble de l'air qui est pollué, et de façon plus significative. Les bouches d'aération ne suffisent plus à renouveler l'air. Pire, les systèmes de climatisation sont complètement obstrués par l'épaisse couche de particules.
D'après le quotidien La Provence, qui a interrogé un employé du métro marseillais, les filtres des climatisations seraient encrassés de telle sorte que les techniciens sont contraints de les changer au moins une fois par an. Et au moment de placer les nouveaux filtres, le constat est sans appel : la couleur des filtres est telle qu'on prend vite peur. Car si les particules se collent aux parois des climatiseurs, il est certain qu'elles font de même dans nos poumons et notre système respiratoire. Le problème pour l'homme, c'est qu'il ne dispose pas de "filtres" renouvelables dans ses poumons.
Aujourd'hui, les effets des particules fines sur l'organisme sont un grand mystère. On ignore en grande partie ce qu'elles engendrent sur notre métabolisme. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Institut national de veille sanitaire met un point d'honneur à sensibiliser le gouvernement sur les problèmes de pollution dans le métro.

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