On pourrait penser qu’il suffit d’avoir de bons produits, de bien les préparer et les assaisonner, pour obtenir une alimentation saine et agréable.
Il semble qu’il n’en est rien au vu de l’interminable liste des substances ajoutées à nos aliments, dès qu’ils ont subi la moindre transformation industrielle (ou meme non transformés).
Les additifs, ce sont ces ingrédients que l’on incorpore aux produits alimentaires afin notamment d’en augmenter la durée de conservation ou l’attrait. Ils ont différentes propriétés et origines.
La saga des additifs
Depuis des décennies, les industriels s’acharnent à trouver des astuces, plus ou moins fiables, pour améliorer odeur, couleur, gout et texture de nos aliments. Ce qui va de pair avec le développement des produits préparés. Malheureusement, le temps que nous consacrons à la confection des repas ne cesse de diminuer. Ce qui d’ailleurs constitue une sorte de piège dont tout le monde n’a pas conscience : ces produits manufacturés, s’ils n’ont pas toujours de grandes qualités nutritionnelles, sont en revanche souvent lourds sur notre porte-monnaie ! faites le calcul du prix au kilo vous serez edifié !
Gout et odeur
Pour séduire le consommateur, on cherche à le persuader que son aliment bat tous les records du gout. Pour cela, on fait appel à des substances qu’on appelle exhausteurs de gout. Ils n’ont pas de gout particulier en eux-memes, mais par une alchimie biochimique, mis en contact avec tel ou tel aliment, ils en renforcent le gout ou l’odeur. C’est le cas, par exemple, du glutamate, abondamment utilisé dans la cuisine asiatique.
Quant au sel, additif universel, il est montré du doigt par les nutritionnistes. Les industriels, en effet, ont tendance à en abuser (le sel, c’est bon marché !) pour renforcer les saveurs de leurs produits et éventuellement…donner soif, ce qui est intéressant pour les grosses entreprises qui distribuent également des eaux minérales ! d’ailleurs, vous le verrez dans la liste qui suit, le sel lui-meme n’est pas exempt d’additifs plus ou moins discutables.
Le plaisir des yeux
Tout le monde a entendu parler des colorants. Aujourd’hui, c’est du délir ! et l’on se demande si tout cela est vraiment nécessaire et si cela ne nous fait pas perdre de vue la réalité des produits de base. Pourquoi s’acharner à rendre les petits pois plus vert que verts, on vous le demande !
Tout simplement pour vendre. Car tout est là et cette démarche, qui ne date pas d’aujourd’hui, a induit un véritable cercle vicieux. Le consommateur s’est habitué à ces sirènes marchandes et ne siat plus aimer le naturel, l’authentique, comme disait Jean de Florette. Tout le monde du commerce craint que des haricots verts (un peu ternes) ou un sirop de menthe (incolore), tels qu’en eux-memes ne déclenchent plus l’envie, donc la vente. Le gout du vrai, issu du bon sens populaire, est devenu élitiste !
Bien entendu, nombre de ces aliments sont strictement enfermés dans des emballages (eux-memes sources importantes de pollution). Alors, c’est sur le carton, le papier ou le plastique que se répandent les belles couleurs qui donnent faim ou soif, et remplissent les caddies. Pas question alors qu’une fois déballé, l’aliment en question apparaisse fadasse, ramolli, peu appétissant, bref qu’il déçoive. La course aux additifs est donc lancée…
Et aussi conserver…
La sécurité est à l’ordre du jour. On oublie cependant que le risque zéro n’existe pas. Et aussi que notre mode de consommation locale, à l’instar de ce qui se passait autrefois, est au contraire protectrice, sur tous les plans. Car les besoins impératifs actuels de moyens puissants de conservation naissent du fait que tout voyage, et de plus en plus loin, et la réfrigération (qui peut subir des interruptions) ne suffit pas toujours. De plus, le rayons ne contiennent pas que des produits frais !
Il faut donc conserver…les conservateurs et les techniques de conservation empechent la contamination des aliments par des micro-organismes tels que les bactéries. Il est vrai que certaines d’entre elles peuvent provoquer des maladies, des intoxications comme la listéria ou la salmonellose. Mais avez-vous remarqué qu’il s’agit toujours de productions intensives, conventionnelles ? avec ces mesures excessives, on détruit aussi, parfois, les « bonnes » bactéries, c’est le cas de la pasteurisation, rendue quasi générale grace aux technocrates européens. Et l’on porte également atteinte à la qualité organoleptique des aliments (c’est le cas de nos fromages au lait cru), à leur saveur et à leur originalité, ainsi qu’aux traditions et au savoir-faire de générations de producteurs régionaux.
Les transport, la consommation à distance ne sont as les seuls en cause. Les producteurs agricoles et industriels veulent aussi limiter leurs pertes et pouvoir stocker le plus longtemps possible leurs produits. Et l’on fait appel à un nouveau contingent de conservateurs qui viennent compléter le recours à la réfrigération. Les deux ensemble permettent des délais parfois ubuesques, on se souvient par exemple de ce beurre européen que l’on mettait sur le marché des années après son stockage, pour suivre les fluctuations du marché. Pensez-vous qu’une pomme produite en intensif, ayant déjà subi pesticides et autres engrais, ayant ensuite patienté trois ou quatre saisons en chambre froide, soit un bon aliment ?
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