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Un complément alimentaire pourrait traiter une forme d'autisme

Un complément alimentaire pourrait potentiellement traiter une forme d'autisme qui est accompagnée d'épilepsie, selon une étude publiée dans la revue Science.

Environ 25% des personnes atteintes d'autisme seraient aussi épileptiques. Joseph Gleeson et ses collègues des Universités de Californie à San Diego et Yale ont séquencé une partie du génome d'enfants autistes dans deux familles souffrant aussi d’épilepsie. Ils ont découvert une mutation génétique qui accélère le métabolisme de certaines protéines, des acides aminés, créant ainsi une carence.

Il serait potentiellement possible de traiter cette forme d'autisme avec des acides aminés à chaîne ramifiée (AACR ou BCAA pour "branched chain amino acids") sous forme de compléments alimentaires qui se trouvent dans le commerce, indiquent les chercheurs.

Ce que soutient des expériences sur des souris génétiquement modifiées pour porter cette mutation génétique dont les symptômes ont disparu avec la prise de compléments alimentaires contenant ces acides aminés. Les chercheurs ont également constaté que des cultures de cellules souches neuronales provenant de ces participants se comportaient normalement en présence de ces acides aminés.

Les acides aminés ramifiés (L-leucine, L-isoleucine et L-valine) sont des acides aminés essentiels, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas fabriqués par l’organisme et doivent donc être apportés par les aliments. En compléments alimentaires, ils se présentent sous forme de poudre ou de gélules, souvent en association avec des vitamines B8 et B12, nécessaires à leur utilisation par l’organisme. Dans l'alimentation, ils se trouvent dans des aliments riches en protéines comme la volaille, le lait écrémé en poudre ou le blanc d'œuf, par exemples.

Déclin cognitif et Alzheimer: le ginkgo biloba (Tanakan et autres) inefficace

Les médicaments à base de la plante médicinale traditionnelle ginkgo biloba ne sont pas efficaces pour prévenir la maladie d'Alzheimer chez des personnes ayant des troubles de mémoire, montre une étude française, publiée dans la revue Lancet Neurology. Le ginkgo biloba est le produit à base de plante le plus utilisé en Amérique du Nord et, de façon plus importante encore, en Europe pour contrer le déclin cognitif lié au vieillissement et prévenir la maladie d'Alzheimer.

Le laboratoire Ipsen Pharma, qui commercialise Tanakan, Tramisal et Ginkogink a financé une étude menée par Bruno Vellas du CHU de Toulouse (Inserm) et ses collègues avec 2854 personnes âgées d'au moins 70 ans ayant fait part de problèmes de mémoire à leur médecin traitant.

Une dose de 120 mg d'extrait de Ginkgo EGb 761 (Tanakan), deux fois par jour, était comparée avec un placebo. Les participants étaient suivis pendant 5 ans au cours desquels leur capacité de mémoire, leur fonction cognitive et l'apparition d'une démence étaient évaluées régulièrement.

Après 5 ans, il n'y avait pas de différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne les nombres de diagnostics de maladie d'Alzheimer, de décès et d'accident vasculaire cérébral.

Les auteurs concluent à l'inefficacité des extraits de ginkgo pour prévenir la la maladie d'Alzheimer à 5 ans chez les personnes âgées.

Une grande étude américaine financée par le National Center for Complementary and Alternative Medicine, dont des résultats ont été publiés en 2009 et en 2008, a également montré que le Ginkgo biloba ne réduisait pas le déclin des capacités mentales lié à l'âge et le risque de démence ou de maladie d'Alzheimer chez les personnes en santé ou celles souffrant d'un déficit cognitif léger. Ces résultats étaient cohérents avec une analyse du Cochrane Review des études publiées sur le sujet, notaient les auteurs.

Des lacunes de l'étude américaine ont été soulevées par les fabricants de produits à base de ginkgo biloba. En ce qui concerne la présente étude, le Groupe Schwabe, fabricant de produits phytothérapeutiques, a émis un communiqué dans lequel il estime que bien que l'étude "n'ait pas encore permis, pour des raisons méthodologiques, de démontrer" l'effet global du ginkgo biloba sur la prévention de la démence, des signes particulièrement positifs encouragent à poursuivre les études sur les avantages de l'extrait de Ginkgo EGb 761 "dès l'apparition des prémices de troubles de la mémoire".

En France, Tanakan, Tramisal et Ginkogin ont fait l'objet d'un déremboursement total le 1er mars 2012. En novembre 2011, la Commission d'autorisation de mise sur le marché (AMM) de l'Afssaps avait jugé inefficaces les six médicaments à base de ginko biloba (classés comme vasodilatateurs périphériques) Tanakan, Tramisal, Vitalogink, Ginkogink, Ginkgo Biogaran et Ginkmongo.