vendredi 19 octobre 2012
Compléments alimentaires vendus sur Internet : attention danger !
Dans un communiqué publié la semaine dernière, des chercheurs du CNRS souhaitent
une nouvelle alerter les consommateurs sur la composition des complétements
alimentaires vendus sur Internet. La plupart d’entre-deux contiendraient des
médicaments interdits par les autorités de santé.
Une équipe de
l'Université de Toulouse III et du CNRS revient donc une nouvelle fois sur les
dangers des compléments alimentaires vendus sur Internet. Dans un communiqué
publié par le CNRS et repris aujourd'hui par le site Destination Santé, le Pr
Myriam Malet-Martino, du laboratoire d'analyse physico-chimique des molécules
d'intérêt biologique à Toulouse confie qu'il s'agit "d'un véritable
problème de santé publique". "Les effets nutritionnels ou physiologiques
escomptés (perte de poids, érection... ) sont certes réels mais s'accompagnent
d'effets secondaires qui peuvent être très graves et que les consommateurs
ignorent", ajoute le CNRS.
Le Pr
Malet-Martino et son équipe ont notamment passé au crible 37 coupe-faim
dits "naturels",
et 27 d'entre-eux contenaient de la sibutramine à des niveaux atteignant
parfois le double de la dose journalière maximum autorisée jusqu'en janvier
2010, date du retrait de son autorisation de mise sur le marché. La substance a
été suspendue compte tenu des risques cardiovasculaires liés à sa consommation.
Par ailleurs,
sur les 87 compléments alimentaires destinés à favoriser l'érection, eux aussi
vendus comme des produits "naturels", 62 contenaient une molécule similaire à
celle du Viagra, mais le plus souvent à des doses plus élevées que celle de la
pilule bleue.
L'antidépresseur Valdoxan lié à un risque pour le foie
L'Agence
nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM),
en accord avec l'Agence européenne du médicament (EMA), renforce la
surveillance de la fonction hépatique (du foie) chez les personnes traitées
avec l'antidépresseur Valdoxan (agomélatine) des laboratoires Serviers. Le
médicament est indiqué dans le traitement des épisodes
dépressifs majeurs. Il a la particularité d'agir non seulement sur la
sérotonine mais aussi sur la mélatonine, une hormone liée aux rythmes
circadiens et au sommeil.
"
Plusieurs cas graves d’hépatotoxicité ont été rapportés sous Valdoxan (agomélatine) depuis sa commercialisation en 2009, dont six cas d'insuffisance hépatique", indique l'ANSM.
"
Valdoxan doit être immédiatement arrêté en cas d’augmentation des transaminases sériques supérieure à 3 fois la limite supérieure des valeurs normales, ou si les patients présentent des symptômes ou des signes suggérant une atteinte hépatique tels que : urines foncées, selles décolorées, coloration jaune de la peau et/ou des yeux, douleur dans la partie supérieure droite de l’abdomen, apparition d’une fatigue prolongée et inexpliquée", indique une lettre adressée aux professionnels de santé".
"
Les patients doivent être informés sur les symptômes suggérant une atteinte hépatique, et il doit leur être recommandé d’arrêter immédiatement Valdoxan et de consulter en urgence un médecin en cas d’apparition de ces symptômes."
"
Valdoxan doit être prescrit avec précaution chez les patients ayant des transaminases élevées avant traitement ou présentant des facteurs de risque d’atteinte hépatique tels que : obésité/surpoids/stéatose hépatique non-alcoolique, consommation de quantités excessives d’alcool ou prise de médicaments associés à un risque d’atteinte hépatique, diabète."
En février
2011, la revue Prescrire
estimait que l'agomélatine était "
sans efficacité antidépressive vraiment démontrée mais dont les risques à long terme sont mal cernés". Elle estimait qu'il y avait lieu de retirer ce médicament du marché. Le médicament figure aussi dans une liste de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir de 8 médicaments dangereux à retirer du marché.
Inscription à :
Articles (Atom)