Une
importante pollution au plastique a été détectée dans les eaux
antarctiques, suite au passage de la goélette de l'expédition scientifique
Tara-Océans. Tous les échantillons prélevés dans l’océan lors de
cette mission contenaient du plastique, dans des quantités allant
de plusieurs centaines à des dizaines de milliers de morceaux par
kilomètre carré.
Neuf mois après le passage de la
goélette Tara en Antarctique, dans le cadre d'une expédition scientifique
lancée en septembre 2009, l'équipe de chercheurs internationale qui navigue à
bord du trois-mats français révèle l'importante pollution au plastique des eaux qui
bordent le continent. Dans un communiqué publié sur le site de l'expédition
océanographique, les chercheurs expliquent que "tous les échantillons collectés à cette
occasion dans l’Océan Antarctique contenaient du plastique, le compte allant de
956 à 42.826 morceaux de plastique par kilomètre carré autour des différentes
stations d’échantillonnage".
Une découverte qui montre "que cette pollution est
maintenant détectable dans tous les recoins du globe", déplore l'équipage de Tara.
Des chercheurs de l’Algalita Marine
Research Foundation, basé en Californie, qui ont développé à bord de
la goélette un nouveau protocole de recherche et d'échantillonnage de la
pollution plastique, sont en train d'étudier l'impact de
ces particules et micro-particules de plastique sur la biodiversité,
et notamment sur les oiseaux marins, les mammifères et les poissons. Des
animaux qui avalent de petits morceaux de plastique, ou se laissent piéger
dans de plus gros morceaux. "Les relations entre les
plastiques et les microbes marins qui les colonisent sont également étudiées" explique le communiqué.
Tara, bientôt à Honolulu
L’expédition Tara Océans, qui a pour
but d’étudier l'impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes
planctoniques et les coraux, et ses conséquences sur la chaîne alimentaire
marine, doit s'achever en mars 2012. Ce lundi 19 septembre, Tara est
attendue à Honolulu, avant de prendre la direction de San Diego puis de
New York. Pendant tout le reste de l'expédition, la goélette continuera de
collecter des échantillons et étudier la pollution au plastique de l'océan.