vendredi 16 septembre 2011

La crème solaire responsable de modifications hormonales


Bien que fondamental pour éviter les conséquences néfastes du soleil sur la santé, le protecteur solaire reste un produit cosmétique contenant des composants chimiques qui peuvent avoir des effets non désirables sur l'organisme. Depuis plusieurs années déjà des chercheurs étudient l'impact de ces composés sur le vivant. Une étude menée en 2008 par des biologistes italiens a d'ailleurs démontré le lien entre la présence de crème solaire dans l'eau et la mortalité des coraux.

Comme ils ne sont pas anodins, ces produits sont suivi de près par les autorités sanitaires, qui contrôlent leur composition afin d'éviter d'autre mal. Les administrations européennes et états-uniennes limitent notamment à 8% la concentration maximale du filtre EDP. un composé des protecteurs solaires, souvent associés à des problèmes de modifications hormonales.

Récemment des chercheurs espagnols de l'université de Cordoue en collaboration avec une équipe de l'université de Valence, ont mis au point une méthode pour détecter de manière automatique et simple la présence du filtre solaire EDP dans l'organisme. Il s'agit d'une première étude réalisée sur l'être humain, dont les résultats sont fondamentaux pour comprendre le métabolisme de cet agent dans le corps et ainsi mieux réguler son usage.

Deux études ont été réalisées sur des hommes et femmes volontaires qui ont utilisé des protecteurs solaires et se sont prêtés aux analyses. L'étude se concentrant sur la présence d'EDP dans le sperme a récemment été publiée par la revue Analytical & Bioanalytical Chemistry. Le travail confirme la présence de ce composant dans l'organisme avec les risques que cela implique. De plus un test simple et efficace a été mis au point pour détecter la présence d'EDP et de ses métabolites dans les urines, au travers desquelles 0,5% du composé est éliminé selon l'étude publiée dans Journal Chromatography A

Pourquoi les doigts se fripent dans l’eau ?


il suffit de rester cinq minutes dans l’eau pour que la peau du bout des doigts ou des orteils plisse. On croyait simplement que la peau devenait partiellement perméable et que l’eau faisait gonfler les couches sous-cutanées.
Mais Mark Changizi et ses collègues, du Laboratoire 2AI à Boise, dans l’Idaho aux États-Unis, avancent une nouvelle hypothèse: les plis qui se développent dans l’eau seraient une adaptation au milieu et permettraient d’y agripper efficacement les objets.
On sait depuis le milieu des années 1930 que si l’on bloque le système nerveux dit sympathique (qui adapte entre autres les réactions de l’organisme au milieu) au niveau des doigts, on empêche la formation des plis à leur extrémité. Les neurobiologistes ont donc supposé que ces plis seraient une adaptation efficace en milieu humide. En étudiant des clichés de 28 extrémités de doigts plissées par l’eau, ils ont constaté que toutes présentent la même organisation en « canaux », formés par les parties concaves. Chaque canal est long, ininterrompu et séparé de son voisin, et seules les parties hautes sont toutes connectées en un point situé au sommet du doigt.
Quand on appuie le doigt sur une surface sèche, les empreintes digitales permettent d’augmenter l’adhérence. Mais si la surface est humide, un film d’eau reste piégé entre l’objet et le doigt. Or les ridules des empreintes digitales, trop fines, ne peuvent pas évacuer cette eau, et l’adhérence est mauvaise. En revanche, les plis des doigts qui apparaissent en quelques minutes permettraient d’éliminer l’eau rapidement en formant un système de drainage efficace.
Reste à prouver que l’on saisit mieux des objets dans l’eau grâce à ces plis. En attendant, les chercheurs américains ont déjà montré que même des macaques japonais ont la peau des doigts plissée dans l’eau.
Réf : pour la science, N° 406.