À notre époque, beaucoup d'animaux d'élevage (agneaux, broutards, veaux, porcs, poulets, lapins) ne sortent pas de leur local et sont nourris avec des batteries comportant 10 à 15 aliments de base : luzerne déshydratée, céréales séchées, plantes séchées, produits fermentés par ensilage, tourteaux qui correspondent aux résidus des graines après l'extraction de l'huile, résidus de plusieurs industries (huilerie, meunerie, amidonnerie, brasserie), farines de viandes, déchets de poissons.
La composition des batteries varie selon l'espèce, l'âge et le régime herbivore ou omnivore.
Ces animaux sont abattus à un âge plus jeune qu'on ne le faisait autrefois. Le mouton, le boeuf et le cheval vont dans les prés et bénéficient d'une alimentation plus naturelle, bien qu'ils absorbent aussi des produits de batterie. Beaucoup de légumes et de fruits poussent dans des serres et sont récoltés après une vie plus courte que les légumes et les fruits traditionnels.
Tous ces animaux et ces végétaux « poussés trop vite » sont artificiellement bourrés de minéraux et de vitamines ajoutés dans les batteries et les engrais. Théoriquement, les consommateurs devraient être à l'abri des carences minérales et vitaminiques. L'expérience montre qu'il n'en est rien et l'on rencontre souvent des individus déficitaires en magnésium, en fer ou en divers oligo-éléments.
Les collaborateurs de KOUSMINE (Association Médicale) DUPIN et HERCBERG ont souligné la fréquence des déficits vitaminiques. On ne voit plus comme au Moyen Âge des avitaminoses profondes comme le scorbut, mais des hypovitaminoses plus modérées qui peuvent à long terme favoriser l'éclosion de certaines maladies.
Comment expliquer ces carences, malgré les précautions prises par les éleveurs et les agriculteurs ? Sans doute par plusieurs raisons :
§ Il est probable que l'animal ou la plante dont la croissance est accélérée ne fixent pas une partie des minéraux et des vitamines.
§ Surtout notre organisme est mal adapté à ces aliments artificiels, cuits, où la proportion des divers minéraux et vitamines est mal équilibrée.
On retrouve une situation analogue à celle rencontrée pour le lait de vache et le lait de femme. Le calcium est trois fois plus abondant dans le premier que dans le second. Pourtant les hypocalcémies sont seulement observées chez les enfants nourris au lait de vache.
§ Certains produits couramment consommés aujourd'hui ont perdu une grande partie de leurs minéraux et/ou de leurs vitamines : conserves, aliments cuits, sel raffiné, sucre raffiné.
La diététique ne doit pas être fondée sur des notions quantitatives, mais sur des notions qualitatives. Un retour à des aliments naturels et crus serait un grand pas dans cette direction.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire