jeudi 30 juin 2011

L'abus de pain peut nuire à la santé


C’est la plus importante étude jamais menée en la matière. Pendant quatre ans, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a testé l’exposition des aliments à 445 substances chimiques. Un travail de longue haleine qui a permis d’évaluer le risque encouru par les consommateurs de produits aussi divers que le pain, le lait pour nourrisson ou encore les frites. En tout 20 000 produits ont été passés au crible des scientifiques de l’ANSES.
Les conclusions, rendues publiques jeudi, démontrent, selon l’agence, que pour 85 % des substances analysées, le risque alimentaire pour la population peut être écarté car l’exposition se situe en deçà des valeurs toxicologiques de référence établies par l’Union européenne. Véronique Sirot, coordinatrice scientifique de cette étude, en explique les enjeux et les conclusions à FRANCE 24.
France24.com : Quel est le principal risque alimentaire encouru par les consommateurs aujourd’hui ?
Véronique Sirot : L’étude démontre que l’exposition des aliments à des substances chimiques ne peut présenter de risque pour les consommateurs que si le régime alimentaire est trop monotone.
Il y a en fait un mécanisme de vase communicant, certains produits pouvant neutraliser les risques liés à l’exposition à des substances chimiques provenant d’autres aliments. C’est pourquoi la principale recommandation que nous faisons est, surtout, de manger d’un peu de tout.
F24 : Le rapport montre l’exposition à des substances chimiques d’aliments de consommation quotidienne comme le pain, le café ou les pâtes… faut-il éviter d’en consommer ?
V.S. : Certains aliments, comme ceux que vous citez, sont susceptibles d’exposer les consommateurs à une contamination. Mais ce n’est pas tant parce que le pain ou les pâtes seraient très exposés, mais plutôt parce qu’ils sont très consommés.
Le risque vient donc de la surconsommation. Ainsi, par exemple, les grands buveurs de vins sont susceptibles d’être exposés à du sulfite [une substance qui peut provoquer des réactions inflammatoires, NDLR] au dessus des valeurs toxicologiques de références. C’est le cas également pour des personnes qui ont des consommations importantes de thon, de coquillages par exemple qui peuvent contenir des métaux lourds. C’est le cas aussi de certains enfants ou adolescents quand ils se nourrissent de façon excessive de céréales, de frites, de chips… En tout, pour onze substances ou familles de substances, un risque de dépassement des valeurs toxicologiques de référence existe pour certains groupes de consommateurs.
F24 : Certaines maladies peuvent-elles être déclenchées par une exposition à ces substances chimiques ?
V.S. : Notre étude EAT n’avait pas pour but d’étudier les liens entre l’alimentation et le développement de pathologies. A ce sujet, l’Agence a publié récemment un rapport sur le lien entre la nutrition et le cancer, par exemple.
F24 : Est-ce que votre rapport permet de remettre en cause la préparation industrielle de certains aliments ?
V.S. : Les aliments peuvent contenir certaines substances, comme par exemple des métaux qui sont présent naturellement dans les sols, mais ils peuvent également être contaminés par des activités humaines.
De ce côté-là , il y a de bonnes nouvelles, comme pour les dioxines et les PCB. On note une diminution de l’exposition aux dioxines et PCB par rapport au début des années 2000. Elle a été divisée par 4, montrant l’efficacité de la réglementation mise en place pour ces substances.
Mais, il existe aussi des points de vigilance révélés par l’enquête. En ce sens, l’Anses a fait des recommandations aux pouvoirs publics afin de poursuivre les efforts en matière de réglementation pour certaines substances.

dimanche 26 juin 2011

10 bonnes façons de réagir contre l’obésité

L’obésité chez les enfants est un véritable fléau. Souvent assommés de regards négatifs, cette partie de la population concerne 1 enfant sur 6 actuellement en France. Pour combattre et sensibiliser, l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) organise chaque année une journée nationale dans le but d’alerter et d’informer au mieux les familles sur le dépistage et les conséquences sur l’idée négative que le grand public se fait de l’obésité.
Dans cette volonté de sensibilisation de toutes et tous, le 10 janvier 2011 mettra sous les projecteurs la 5ème journée nationale de prévention et d’information sur l’obésité infantile. Lors de cette journée nationale, des consultations gratuites sont réalisées par environ 600 pédiatres dans 77 villes françaises. Phénomène grandissant à cause des modes de vie et d’alimentation, l’obésité ne doit pas être prise à la légère, vu qu’elle est à la base de graves problèmes de santé et qu’elle diminue de 13 ans l’espérance de vie !
Pour compléter toutes les informations disponibles sur Internet et auprès des spécialistes et professionnels de la santé, je vous propose 10 idées ou principes pour améliorer nos comportements face à ce problème de santé publique.
Agir soit même au quotidien est la base, surtout lorsque l’on prend conscience que nos enfants prennent leur modèle sur nous et les adultes qui les entourent, et ne pas atteindre les scores des États-Unis, avec l’obésité infantile comme n°1 du Top 10 des problèmes de santé des enfants (comme le dévoilait les chiffres 2010, via).
10 bonnes façons de réagir contre l’obésité
  • ·         Équilibrer et ajuster les repas à la quantité nécessaire
  • ·         Prendre les repas en famille et si possible en même temps
  • ·   Attendre que chacun finisse son plat avant de passer au plat suivant et mâcher correctement les aliments
  • ·         Ne pas manger devant la télévision, son ordinateur, sa console électronique ou son iPad®
  • ·     Ne pas forcer un enfant à terminer son assiette, mais l’inciter et l’épauler pour goûter et découvrir toutes les saveurs
  • ·         Faire 3 repas par jour et un goûter, constitués de légumes, fruits, fibres, féculents et toutes les vitamines nécessaires
  • ·         Fuir le grignotage entre les différents repas et remplacer les petites faims par une bonne hydratation ou quelques fruits secs
  • ·         Limiter les assaisonnements excessifs des plats, comme les sauces (salées, sucrées) ou encore les fromages râpés et améliorer sa santé digestive
  • ·         Choisir les escaliers plutôt que les ascenseurs ou les escalators
  • ·   Avoir une activité physique quotidienne entre 30mn et 1H en privilégiant les trajets de courtes distances par le vélo, la trottinette, la marche,…

Nutritions et prévention du cancer : la brochure



Lancé en 2001, le Programme National Nutrition Santé (PNNS 2001-2005) a pour objectif l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition, qui recouvre à la fois l’alimentation et l’activité physique. En 2006, le PNNS 2 (2006-2010) a été lancé afin de prolonger et d’amplifier les actions menées dans le cadre du PNNS 1.
Le PNNS a donné lieu à la publication de documents destinés au grand public et aux professionnels de santé. Cette brochure, dont l’INCa a coordonné l’actualisation, fait partie de la collection « les synthèses du Programme National Nutrition Santé ». Elle s’est appuyée sur l’expertise scientifique du réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe), en partenariat avec l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa), l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) et l’Institut de Veille Sanitaire (InVS).
La brochure fournit aux professionnels de santé les éléments essentiels pour, d’une part, encourager des comportements ou modes de vie et certaines habitudes alimentaires favorables à la réduction des risques vis-à-vis des cancers et pour, d’autre part, répondre à des questions qui leur sont fréquemment posées, ou abordées par les média, et souvent basées sur des idées non fondées.
Depuis près de 40 ans en effet, de très nombreux travaux ont cherché à identifier et à préciser le rôle de certains facteurs nutritionnels susceptibles d’intervenir comme facteurs de risque ou au contraire de protection dans le développement des cancers.
La brochure comporte deux parties. Dans la partie consacrée aux relations convaincantes ou probables conduisant à des recommandations pour la prévention primaire des cancers, sont fournies des données sur l’exposition de la population française au facteur considéré, sur l’épidémiologie, sur les mécanismes, sur le niveau de preuve, sur d’autres arguments (interactions avec d’autres facteurs de risque, etc…), ainsi que des conclusions, des recommandations et des références.
Les facteurs augmentant le risque de cancers :
* les boissons alcoolisées : leur consommation est associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers : bouche, pharynx et larynx, œsophage, côlon-rectum, sein et foie (de 9 à 168 % par verre consommé par jour, selon les localisations). Le risque augmente avec la quantité globale d’alcool absorbée et est significatif dès une consommation moyenne d’un verre par jour. Toute consommation d’alcool est donc déconseillée.
* Le surpoids et l’obésité : à l’heure actuelle en France, le surpoids touche 26 à 32 % de la population et l’obésité 8 à 17 % des adultes. 14 à 17,5 % des enfants présentent une surcharge pondérale. Or l’accroissement de la corpulence est associé à une augmentation du risque de plusieurs cancers (de 8 à 55 % selon les localisations) : œsophage, endomètre, rein, côlon-rectum, pancréas, sein (après la ménopause) et vésicule biliaire.
* Viandes rouges et charcuteries : il a été estimé que le risque de cancer colorectal augmentait de 29 % par portion de 100 g de viandes rouges consommée par jour et de 21 % par portion de 50 g de charcuteries consommée par jour. En France, un quart de la population consomme au moins 500 g de viandes rouges par semaine, et plus d’un quart de la population au moins 50 g de charcuteries par jour.
* Sel et aliments salés : leur consommation augmente le risque de cancer de l’estomac. En France, deux tiers des hommes et un quart des femmes ont des apports en sel supérieurs à 8 g par jour.
* Compléments alimentaires à base de bêta-carotène : les études d’intervention montrent que chez les sujets exposés à des agents cancérogènes, tels que chez les fumeurs, la consommation au long cours de compléments à base de bêta-carotène à doses non-nutritionnelles (20 à 30 mg/jour, alors que les apports journaliers recommandés sont de 2,1 mg) augmente significativement le risque de cancer du poumon. Sauf cas particuliers de déficiences, et sous contrôle médical, la consommation de compléments alimentaires n’est donc pas recommandée. Il est conseillé de satisfaire les besoins nutritionnels par une alimentation équilibrée et diversifiée.
Les facteurs réduisant le risque de cancers :
* Activité physique : elle s’associe à une diminution du risque des cancers du côlon, du sein (après la ménopause) et de l’endomètre. Le risque de cancer du côlon diminue de 18 à 29 % selon le type d’activité ou son intensité. Il est donc recommandé de limiter les activités sédentaires et, pour les adultes, de pratiquer au moins 5 jours par semaine au minimum 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée (ex. : marche rapide) ou de pratiquer 3 jours par semaine 20 minutes d’activité physique d’intensité élevée (ex. : jogging).
* Fruits et légumes : leur consommation est associée à une réduction du risque de plusieurs cancers : bouche, pharynx, larynx, œsophage, estomac et poumon (pour les fruits seulement). On estime qu’en France, seuls 43 % de la population adulte consomment au moins 5 fruits et légumes par jour.
* Allaitement : en France, le pourcentage de mères qui allaitent leur enfant à la sortie de la maternité est passé de 53 % en 1998 à 63 % en 2003. Il est encore inférieur à celui d’autres pays européens : plus de 90 % dans les pays nordiques, 75 % en Italie. L’allaitement s’associe à une baisse du risque de cancer du sein chez la mère, avant et après la ménopause.

jeudi 23 juin 2011

Du thé vert japonais radioactif en France



Vendredi dernier, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), a intercepté un lot de thé vert contenant deux fois plus de césium que le niveau maximal autorisé. C’est la première fois qu’un aliment radioactif a été intercepté lors des contrôles qui ont été mis en place depuis l’accident de la centrale atomique à Fukushima.
Le lot de 162kg de feuilles séchées a été intercepté à l’aéroport de Roissy par la DGCCRF suite à une analyse faite en laboratoire. Il a été révélé que le lot contenait une dose de Césium de 1038 becquerels par kilo, alors que la limite est fixée à 500 Bq/kg. Le thé, provenant de la préfecture de Shizuoka, au sud-ouest de Tokyo, va être détruit par une entreprise spécialisée. Précisons que Shizuoka est tout de même situé à plus de 450km de Fukushima !
La DGCCRF affirme dans un communiqué que : « C’est la première fois que l’on retrouve de la radioactivité aussi importante sur des aliments en France et sans doute en Europe. On a là des preuves tangibles que l’incident nucléaire de Fukushima a laissé des traces sur l’alimentation. Nos contrôles du coup vont être renforcé ». En effet, la DGCCRF ajoute qu’elle va « saisir la Commission européenne pour ajouter la préfecture de Shizuoka à la liste des préfectures pour lesquelles la réglementation européenne impose un contrôle systématique au départ du Japon ».

Viande hachée suspectée d’être contaminée à l’E.Coli

Après le retrait, la semaine dernière, de steaks hachés qui étaient à l’origine de la contamination de plusieurs enfants dans le nord de la France, voici un nouveau rappel de viande hachée, boulettes et steaks hachés.
La société Spanghero, basée dans l’Aude, a annoncé mercredi qu’elle procédait au rappel de viande hachée de la marque « Maison Spanghero », « Steak Country » et « Bien Vu » car elle « a détecté un résultat d’analyse non conforme dans un lot de fabrication de steaks hachés frais », indique le groupe dans un communiqué. La présence de la bactérie Escherichia Coli potentiellement pathogène est suspectée et est en cours de confirmation par le laboratoire national de référence.
Les produits rappelés ont tous une date limite de consommation entre le 20 et le 25 juin 2011 et portent l’estampille sanitaire : FR-11.076.002-CE.
Ce rappel de taille concerne les magasins E.Leclerc, Intermarché, Le Mutant, Lidl, Magasins U et des indépendants, dans presque toute la France mais plus particulièrement dans le sud.
Les consommateurs ayant acheté ces produits sont invités à les retourner au magasin pour un remboursement.
La société Spanghero a communiqué un numéro vert pour toutes questions :
0 800 000 158.

Baisse du cholestérol : Des idées saines et faciles à appliquer !


si vous donniez un grand coup de balai à vos mauvaises habitudes ? si le froid hivernal est un bon prétexte pour manger plus de gras et faire l’impasse sur les longueurs en piscine, le retour du soleil est une excellente opportunité pour veiller à votre taux de cholestérol.

Taux de cholestérol : une question d'équilibre
Quelles que soient votre situation et l'origine de votre excès de cholestérol (mauvaise hygiène de vie, prise de médicaments, problème métabolique, facteurs génétiques…), l'objectif est de baisser le taux de LDL ("mauvais") cholestérol, augmenter le taux de HDL ("bon") cholestérol et empêcher l'oxydation des deux. Bonne nouvelle, cet équilibre peut s'ajuster grâce à une alimentation saine et une activité physique régulière.
Plus de sport et moins de cholestérol
Parmi les armes anti-cholestérol, rien ne remplace le sport ! "Ne pas bouger suffisamment est aussi nocif pour la santé cardiovasculaire que mal manger"  explique Anne Dufour, co-auteur du livre "Mes petites recettes magiques Anti-cholestérol" aux éditions Leducs.
Or, inutile d'être un grand sportif, la marche, le vélo ou même le jardinage font travailler le coeur. Ce qui compte c'est la durée de l'activité, à savoir 60 minutes minimum : "Les 30 minutes réglementaires proposées sont de l'avis de la plupart des spécialistes, notoirement insuffisantes", poursuit l'auteur. Au printemps, le soleil se couche plus tard et les températures grimpent… les balades en vélo ou le jardinage deviennent alors de vrais moments de plaisir !
Légumes de saison anti-cholestérol
Manger sain et bon à la fois sans passer des heures en cuisine, c'est possible en s'inspirant des produits de saison tels que les légumes du soleil (tomate, poivron, aubergine) indispensables pour faire diminuer votre taux de cholestérol. "En un rien de temps, vous pouvez ainsi confectionner une salade du poulet plein sud*, bonne pour le transit et anti grignotage", assure Carole Garnier, co-auteur de l'ouvrage. Pour 4 personnes, faites cuire 250 g de boulgour à l'eau bouillante pendant 10 minutes, égouttez et laissez refroidir. Coupez 200 g de poulet froid en dés et mélangez-les dans un saladier avec 2 tomates coupées en quartiers, 2 courgettes détaillées en rondelles fines et 8 olives noires. Assaisonnez le tout avec 4 cuillères à soupe d'huile d'olive, le jus d'un citron, sel et poivre.
Bien choisir vos fruits
Les fruits sous toutes leurs formes (smoothie, salade de fruits, compote…) sont les meilleurs desserts anti-cholestérol. "Privilégiez ceux très riches en vitamine C (agrumes, fruits rouges, kiwi), carotènes (abricot, mangue, melon, pêche) et polyphénols (agrumes, raisin noir, cassis)" conseille Anne Dufour.
L'avoine, une céréale anti-cholestérol
L'avoine est connue pour faire baisser le taux de cholestérol dans le sang. Riche en fibres, cette céréale aide aussi à prévenir les fringales ! Plus digeste sous forme de flocons que de son d'avoine, elle se consomme au petit déjeuner comme au moment du dessert en crumble* par exemple. Pour 6 personnes : placez 600 g de fruits rouges lavés et découpés dans un plat allant au four. Dans un saladier, mélangez 50 g de farine complète, 50 g de flocons d'avoine, 50 g de sucre de canne roux, 50 g de poudre d'amande et 1cuillère à café de gingembre en poudre. Ajoutez 50 g de margarine végétale et travaillez la pâte que vous émiettez ensuite sur les fruits. Après 30 minutes de cuisson (four à 180°C), vous pouvez vous régaler !
Grâce à une alimentation saine et une activité sportive régulière vous pourrez non seulement contrôler votre taux de cholestérol mais également retrouver la ligne. Un beau programme printanier pour préparer l'été…

Les besoins en eau



Tout le monde sait que l'eau est indispensable à l'organisme. C'est même le principal constituant des êtres vivants, représentant près de 60 % de notre poids. Mais quels sont nos besoins en eau ? Quels sont les risques liés à la déshydratation ?... Toutes les réponses.
Les besoins en eau en pratique
Si tout le monde sait qu'il important de bien s'hydrater, les questions sur l'eau restent nombreuses. Faut-il vraiment boire 1,5 litre d'eau par jour ? Quelle est la quantité d'eau dans les aliments ou encore comment équilibrer la perte en eau de l'organisme ? Le point.
On le sait, l'eau est indispensable. Mais quelle eau boire ? En quelle quantité ? Et à quel moment ? Autant de questions qu'on est amené à se poser de temps à autre... et particulièrement alors que les beaux jours arrivent.
Selon une récente étude, les Français ne boivent pas suffisamment d'eau et plus de 70 % d'entre eux n'atteignent pas les 1,5 litres recommandés. Si les besoins en eau varient en fonction de l'âge et l'activité physique, il est impératif de bien s'hydrater chaque jour pour éviter la baisse des performances physiques et mentales.
L'eau est le principal constituant de notre corps. L'hydratation est donc un geste vital. Nous devons boire en moyenne 1,5 l à 2 l d'eau par jour. Cependant, cette consommation doit être adaptée à l'âge et aux situations. Doctissimo fait le point sur une bonne hydratation pour tous..

mercredi 22 juin 2011

ALZHEIMER: Le régime alimentaire peut limiter le risque

Un régime alimentaire faible en graisses saturées avait démontré ses bénéfices dans beaucoup d’autres domaines, ici un tel régime pourrait aider à “conjurer” la maladie d'Alzheimer selon cette petite étude de 4 semaines, réalisée par des chercheurs du Secrétariat américain de la santé aux Anciens combattants, publiée dans l’édition du 6 juin de la revue médicale Archives of Neurology. En fin de compte, concluent les chercheurs, un régime alimentaire faible en acides gras saturés pourrait améliorer la performance mentale et cognitive dans la maladie d’Alzheimer.
Cette petite étude a testé 2 types de régime alimentaire chez 20 adultes en bonne santé et 29 personnes avec troubles de la mémoire, une alimentation faible en acides gras saturées comparée à un régime alimentaire riche en graisses saturées comportant des aliments à index glycémique élevé. L’étude constate que le régime faible en graisses saturées entraîne un effet sur les niveaux d'une protéine liée à la maladie d'Alzheimer...

Végétarisme: attention aux carences en iode

Les végétariens pourraient ne pas avoir suffisamment d’iode dans leur régime alimentaire, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs du Boston University School of Medicine, aux États-Unis.
Les femmes enceintes devraient être particulièrement attentives, puisque leurs réserves en iode sont fortement sollicitées par le bébé à venir.
L’iode, que l’on retrouve dans le sel iodé, les fruits de mer, les œufs, les produits laitiers et certaines sortes de pain, est une substance chimique utilisée par la glande thyroïde pour régulariser le métabolisme et le développement, en particulier chez les bébés et les jeunes enfants. Une carence en iode durant la grossesse et les premières années de vie, peut créer des dommages au cerveau.
La recherche a été réalisée auprès de 140 végétariens et végétaliens, principalement des femmes. Leur urine a été recueillie et analysée afin de vérifier la concentration en iode. Angela Leung, l’auteure principale de l’étude, a constaté que la moyenne du taux d’iode dans l’urine des végétariens était de 147 microgrammes et de 79 microgrammes chez les végétaliens (qui ne mangent pas de viande, d’œufs et de produits laitiers).
Or, selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux d’iode recommandé par litre d’urine doit être compris entre 100 et 199 microgrammes chez un adulte et entre 150 et 249 microgrammes chez les femmes enceintes.
«Toutes les femmes en âge de procréer devraient être encouragées à prendre des suppléments d’iode, et particulièrement les végétaliennes», constate Angela Leung.

mardi 21 juin 2011

Marjolaine (origanum majorana)


Un peu d’histoire 
Les médecins de la Grèce antique recommandaient la marjolaine comme antidote aux morsures de serpents et pour soulager les douleurs musculaires et articulaires. Mais ce sont les Romans qui découvrirent ses effets sur l’estomac, les crampes menstruelles et les problèmes oculaires.
Plus tard, la marjolaine devint un herbe fort utilisée en cuisine et en médecine. Les herboristes américains la conseillaient comme stimulant et soulager les coliques chez les enfants et l’arthrite.
De nos jours, elle est recommandée pour favoriser la digestion, le sommeil, les règles et pour soulager les problèmes de toux.
Ses avantages
La marjolaine est un antispasmodique efficace pour le système digestif et le système utérin. Elle soulage les crampes menstruelles en stimulant les règles.
Par contre, on n’a jamais établi que la marjolaine avait quelque effet que ce soit sur les articulations et les muscles.
Mise en garde
La marjolaine n’a pas d’effets secondaires dont il faudrait se méfier.

Réf : des plantes médicinales, DANIEL JOURDAIN

samedi 18 juin 2011

Cumin (carum carvi)

Un peu d’histoire
Au temps des pharaons égyptiens, on recommandait l’utilisation du cumin pour favoriser la digestion, un effet qui n’a jamais été contesté depuis. Le médecin grec Discoride approuvait cet usage, de même que plusieurs herboristes qui s’y sont intéressés.
En Angleterre, on préparait un dessert apaisant pour l’estomac en faisant cuire des pommes aromatisées de cumin.
En Europe, aussi bien qu’en Amérique et ailleurs dans le monde, on ajoutait du cumin aux herbes laxatives pour en réduire les effets brutaux.
Le cumin a toujours été fort recommandé pour soulager les crampes menstruelles, pour favoriser les règles et pour permettre une meilleure production de lait chez les mères.
Ses avantages
Des recherches contemporaines ont permis de découvrir que les graines de cumin contiennent deux composantes chimiques qui stimulent le système digestif et aident à évacuer les gaz.
Les antispasmodiques que l’on retrouve dans le cumin assouplissent également les tissus de l’utérus et soulagent les crampes menstruelles.
Mise en garde
Les femmes enceintes doivent consommer le cumin avec modération.
Son utilisation
Les graines fraiches de cumin peuvent être mâchées naturellement ou ajoutées aux aliments. Elles ont une saveur unique qui rehausse plusieurs mets, que ce soit les soupes, les pains, les fromages ou les viandes.
En écrasant les graines, on peut aussi se faire des infusions fort efficaces pour soulager les problèmes de digestion et les crampes menstruelles. Il s’agit tout simplement d’en faire tremper 10 ml (2 c, à thé) dans 250 ml (1 tasse) d’eau bouillante. On peut également en donner aux enfants en infusion plus douce.

Réf : des plantes médicinales, DANIEL JOURDAIN


Les pesticides réduiraient le QI des enfants

La revue américaine Environmental Health Perspectives a publié le 22 avril, les travaux de trois études qui établissent toutes un lien entre l’exposition de femmes enceintes aux pesticides et la diminution du QI de leur enfant. Les études ont été menées pendant plus de dix ans et ont concerné 1000 femmes et leurs enfants.
Deux études ont été menées à New York tandis que la troisième a été menée dans la population rurale de Californie.
À l’hôpital Mount Sinaï de New York et à l’université de Berkeley en Californie des méthodes similaires ont été utilisées pour mener les études. Elles ont porté sur les pesticides aux phosphates (organophosphates) et ont basé leurs analyses sur les résidus contenus dans les urines des femmes enceintes. Les chercheurs de Berkeley ont découvert que “chaque fois qu’on multiplie par dix la quantité d’organophosphates, pendant une grossesse, le quotient intellectuel baisse de 5,5 points en moyenne chez les enfants de sept ans”. Les chercheurs du Mount Sinaï affirment également que “l’exposition aux organophosphates a des conséquences négatives” sur les capacités sensorielles à résoudre des problèmes chez les enfants entre six et neuf ans.
Ces écarts persistent même lorsque les différences liées à l’éducation, au revenu des ménages et à d’autres produits chimiques ont été écartées. Les scientifiques californiens précisent qu’il peut y avoir un écart de 7 points entre les enfants les plus exposés et les moins exposés aux pesticides.
L’étude de l’université de Columbia a quant à elle mené des analyses sur un organophosphate appelé chlorpyrifos dont les résidus ont été prélevés dans le cordon ombilical. Ce pesticide était utilisé contre les insectes nuisibles jusqu’à son interdiction à l’intérieur des habitations en 2001 aux États-Unis et en 2009 en Europe. Il reste cependant toujours utilisé dans l’agriculture. Les chercheurs ont constaté que pour les 25% des mères les plus exposées à ce pesticide, les capacités intellectuelles et mémorielles de leurs enfants ont été respectivement réduites de 2,7 et 5,5 points.
Virginie Rauh, responsable de l’étude, déclare que “ces pertes du fonctionnement cognitif à sept ans pourraient avoir des conséquences sur les résultats scolaires” et ajoute que “les problèmes de mémoire pourraient gêner la compréhension d’un texte écrit et l’acquisition des apprentissages académiques même si l’intelligence reste dans la moyenne”.


mardi 14 juin 2011

E.Coli : des graines germées sont à l’origine de l’épidémie


C’est désormais officiel, ce ne sont ni les concombres, ni les tomates et ni les salades qui sont les vecteurs de la souche extrêmement violente de la bactérie E.Coli. Après un millier d’analyses d’échantillons, des graines germées (lentilles, soja…) contaminées se sont révélées être à l’origine de l’épidémie et cela ne fait, à présent, aucun doute.
L’institut fédéral pour l’évaluation des risques (BfR) a confirmé cette information après avoir effectué des contre-analyses, ce samedi 11 juin. L’alerte donnée par les autorités allemandes à l’encontre des concombres, tomates et salades a été levée hier.
C’est un père de famille, dont la fille et l’épouse sont tombées malades, qui a apporté la barquette contaminée aux autorités.

 

La ferme qui a produit les graines germées est disculpée

Les graines contaminées ont été produites dans la ferme biologique Gärtnerhof à Bienenbüttel en Basse-Saxe qui est à présent fermée. Selon Gert Hahne, le porte-parole des services de protection des consommateurs, « la ferme n’a commis aucune erreur » et ajoute « l’hygiène est respectée et toutes les dispositions règlementaires sont observées […] nous n’avons rien constaté de fautif dans cette exploitation et rien qui puisse donner lieu à des poursuites judiciaires ».
John Dali, commissaire européen de la santé est heureux que l’on sache enfin, après plus d’un mois d’épidémie, le vecteur de la bactérie E.Coli. Il est par ailleurs convaincu que cette crise « mènerait à un renforcement de nos systèmes d’alerte » européens.

 

Il n’y a toujours rien à craindre en France

Aux dernières nouvelles, l’épidémie qui fait rage a déjà touché 3000 personnes et a provoqué la mort de 33 individus.  Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État au Commerce, assure qu’aucun lot de graines potentiellement contaminées n’a été livré en France. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) doit cependant, selon le secrétariat d’État, « renforcer son dispositif de surveillance de la qualité microbiologique des graines germées commercialisées à l’état frais » nous rapporte leparisien.fr.

 

Les agriculteurs allemands demandent plus d’aides

L’Union Européenne a promis d’aider à hauteur de 210 millions d’euros les agriculteurs européens, ce qui n’est pas suffisant d’après Gert Sonnleitner, président de la Fédération des agriculteurs allemands (DBV), qui affirme que le « préjudice dans l’ensemble de l’UE s’élève entre 500 et 600 millions d’euros » dont 65 millions pour l’Allemagne, rapporte Lemonde.fr.

Sommes-nous conscients des risques de contamination alimentaire des aliments que l’on prépare et transporte ?


En tout premier lieu et on ne le dira pas assez « BIEN SE LAVER LES MAINS » quand on prépare et manipule des aliments. Nos mains sont souvent les premiers vecteurs de contamination. Rien ne remplace une eau chaude et du savon. Il faut mouiller les mains, les savonner, bien frotter (compter jusqu’à 20), les rincer et les sécher. Le savon aidera à mettre les microbes en suspension ce qui facilite leur élimination, mais ne les tue pas. Donc, il faut se laver les mains souvent et particulièrement entre la manipulation des aliments crus et des aliments cuits.
Les aliments sont préparés comme il le faut en les manipulant avec les ustensiles appropriés. Si nous avons une blessure à un doigt, il est important de porter des diachylons propres que l’on remplacera à chaque fois qu’on se lave les mains. Une fois les aliments préparés sainement, on les conserve dans des contenants adaptés aux mets. Si l’on prépare des sandwiches, il est possible de les préparer la veille, de les placer dans des petits sacs individuels et des les mettre au congélateur. Le lendemain, ils dégèleront progressivement dans une glacière contenant de la glace ou des contenants d’eau que vous aurez aussi mis au congélateur la veille. L’eau dégelée pourra aussi être utilisée durant le repas comme breuvage. (Il est aussi possible de geler des contenants de jus). Il est important de ne pas ouvrir la porte du réfrigérateur ou de la glacière trop souvent. L’air froid a tendance à s’en échapper pour laisser la place à l’air ambiant plus chaud. Enfin, il n’est jamais recommandé de garder les aliments dans les voitures lorsque l’on fait l’épicerie trop longtemps ni lors des longs déplacements.
Il faut se souvenir de l’importance de MAINTENIR LA CHAÎNE DE FROID. Que veut-on dire par cela ? Il faut toujours que les aliments soient maintenus à moins de 4oC ou à plus de 60oC. Donc les aliments froids doivent être conservés froids et les aliments qui se consomment chauds doivent être maintenus chauds. Les bactéries aiment les températures tièdes. Entre 4 et 60oC elles s’en donnent à cœur joie! Dans cette zone de danger, elles se multiplient rapidement et certaines produisent des toxines dangereuses. Lorsque l’on réchauffe les aliments ou qu’on les cuit, il est primordial D’ATTEINDRE LA TEMPÉRATURE AU-DESSUS DE 60OC LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE ET PAR LA SUITE DE LA MAINTENIR. Vous le savez déjà, mais je vous le réécris, la viande hachée pour les hamburgers doit être bien cuite et non saignante. Il n’est jamais approprié de garder des aliments à la température ambiante pour plus de 60 minutes surtout pour des aliments contenants de la mayonnaise, des sauces à salade.
Il est essentiel de bien laver la glacière, la boîte à lunch, le contenant qui recevra les aliments (incluant les sacs réutilisables) avec de l’eau savonneuse et de bien assécher. S’il le faut, les faire aérer toute la nuit. Bien laver aussi les ustensiles qui ont servi à préparer les aliments. Bien protéger la vaisselle et les ustensiles qui seront apportés.
Les aliments qui ne seront pas consommés devront être jetés car très souvent la chaîne de froid aura été rompue et la conservation des aliments chauds n’aura pas respecté le maintien à plus de 60oC. Les risques de contamination alimentaire seront alors multipliés.
MAIS POURQUOI PRENDRE TOUTES CES PRÉCAUTIONS? Comme nous l’écrivions précédemment, les bactéries aiment les températures clémentes. Elles se multiplient et elles peuvent même produire des toxines dangereuses pouvant causer des maux de ventre, des diarrhées et des vomissements. Pour une personne adulte en bonne santé, c’est un désagrément, cependant, pour les personnes plus âgées, plus faibles et pour les enfants, cela pourrait avoir des conséquences néfastes sur leur santé en général. Une belle fête de famille pourrait entraîner des effets indésirables. En général, les symptômes d’une toxi-infection alimentaire peuvent apparaître entre 8 et 36 heures après la consommation des aliments contaminés.
Donc, pour un bel été sécuritaire, lavez-vous les mains aussi souvent que requis, maintenez les aliments aux bonnes températures, des trucs simples comme la congélation de bouteille d’eau et de jus permettent de conserver les aliments froids tout en sauvant l’espace qui serait utilisé par les blocs réfrigérants (icepack) et la glace commerciale. Assurez-vous de réchauffer ou de cuire vos aliments le plus rapidement possible et de les consommer dès que prêts. Dans le doute, abstenez-vous de consommer des aliments qui pourraient vous rendre malade.

Danger alimentaire - Le grand secret (part 1)


Danger alimentaire - Le grand secret (part 2)


Manger peut-il nuire à la santé ?


lundi 13 juin 2011

Aujourd’hui le retour des farines animales ?

Aujourd’hui, le principe de précaution a plutôt mauvaise presse : qu’on le néglige, et c’est un scandale. Qu’on l’impose trop vite, et c’est une gabegie. Que des biologistes étudient un virus de la vigne en cultivant des plants OGM, et ils sont saccagés au nom du principe de précaution. Que le ministère de la santé commande 94 millions de doses de vaccin contre une grippe qui très vite s’essoufflera, et son emploi abusif est dénoncé. Mais qui se souvient que cet omniprésent principe de précaution est entré dans les mœurs à l’occasion de la crise de la vache folle ? et surtout… que c’est lui qui est venu à bout de l’épidémie !
Dès le début de la crise, la cour de justice européenne l’a évoqué pour justifier l’embargo sur la viande bovine britannique : ‘’Lorsque des incertitudes subsistent quant à l’existance ou à la portée des risques pour la santé des personnes, les institutions doivent prendre des mesures de protection sans avoir à attendre que la réalité et la gravité des risques soient pleinement démontrées.’’linterdiction faite en son nom des importations de viande de bœuf, de la commercialisation des morceaux à risques et de l’emploi de farines animales-meme si elle est intervenue quelques mois trop tard selon les lanceurs d’alertes- a limité les dégats et permis de juguler l’épidémie. En 2005, le président Jacques Chirac va d’ailleurs jusqu’à inscrire le principe dans la constitution française. Une manière de prendre acte de l’impact psychologique de cette crise qui révéla au grand public des pratiques insoupçonnées.
Grande ménage dans l’industrie
A l’époque, le principe de précaution n’a pas seulement permis de contenir l’épidémie : il a dépassé ce cadre pour initier un grand ménage dans l’industrie agroalimentaire. Dès 1996, la commercialisation des cervelles des bœufs de plus de 6 mois est interdite, comme l’incorporation de tissus à risques d’origine bovine dans les aliments pour bébés et les compléments alimentaires. La liste des ‘’matériels à risques spécifiés’’ compte aujourd’hui encore la cervelle, les yeux, la moelle épinière, les amygdales et une partie de l’intestin des vaches. ‘’tout le système agroalimentaire a dû faire un effort pour ne plus mettre n’importe quel abat dans la biande hachée ou les raviolis’’, résume Jeanne Brugère-Picoux, de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort. Et l’agroalimentaire n’est pas seule concernée : industries pharmaceutique et cosmétique ont aussi dû revoir leurs préparations. Et le milieu médical ses pratiques. Les conditions de stérilisation du matériel ont été redéfinies en 2001, et les opérations chirurgicales sur le système nerveux ou les intestions font l’objet d’un suivi rigoureux. Pour Stéphane Haik, neurologue à la Salpztrière : ‘’ La crise a permis une amélioration globale de la gestion du risque infectieux. On a amélioré la décontamination, la traçabilité… le nombre d’infections nosocomiales a baissé. ‘’les transfusions font également l’objet de règles renforcées : aucun test sanguin n’étant assez fiable pour détecter la présence de prions anormaux, tout donneur potentiel à risques est écarté.
Mais qu’en est-il de toutes ces précautions maintenant que le risque est retombé ? quelques-unes des règles édictées il y a dix ans, très contraignantes, ont été assouplies sur la base de rapports scientifiques montrant qu’elles étaient devenues superflues. Depuis 2009, l’age à partir duquel un bovin sortant de l’abattoir doit subir un dépistage est ainsi passé de 30 à 48 mois. Et les troupeaux touchés ne sont plus détruits en totalité : n’est concernée que la ‘’cohorte’’ de l’animal malade, c’est-à-dire les animaux du troupeau nés dans les douze mois précédant ou suivant sa naissance et ayant consommé les memes aliments.
Peut-on aujourd’hui alléger davantage ces mesures sans risquer un retour de la maladie ? le législateur l’envisage sérieusement comme en témoigne la  ‘’feuille de route n° 2 pour les EST’’ (encéphalopathies spongiformes transmissibles) émise par la commission européenne l’été dernier. Parmi les ‘’futurs choix stratégiques’’ envisagés, on autoriserait à la consommation les animaux d’une cohorte touchée, pourvu que leurs tests de dépistage soient négatifs. Mais la plus emblématique, et la plus semsible, des mesures qui pourraient etre remises en cause concerne les farines animales.
Dans l’union européenne, depuis le 1 janvier 2001, leur utilisation à des fins alimentaires est interdite, à quelques exceptions, comme la consommation de farines de poisson par les non-ruminants. Les énormes quantités de déchets d’équarrissage produites par l’élevage servent donc désormais de combustible…pour la cimenterie. Un gachis, selon les éleveurs, mais aussi de plus en plus de scientifiques. Car les protéines animales présentes dans ces farines ont dû etre remplacées par protéines végétales, dont la production consomme eau et pesticies. ‘’je suis pour le retour des farines de viandes et d’os, martèle Jeanne Brugère-Picoux, qui fut une des premières à réclamer leur interdiction chez les ruminants. Elles représentent un bon apport protéique, notamment pour le porc qui est omnivore. Mamis il faut faire des farines propres.’’
Les dérives d’un principe difficile à manier
La commission européenne envisage donc de lever l’interdiction, mais uniquement pour les non-ruminants, et en évitant le recyclage intraspécifique. Il s’agirait par exemple de nourrir les porxs avec des farines issues de volailles et vice versa. Les bovins resterraient exclus de ce recyclage et une traçabilité exemplaire serait requise. Mais la population acceptera-t-elle ces concessions au principe de précaution… qui reste un outil difficile à manier. ‘’dans la crise de la vache folle, on a aussi vu les dérives du principe. Le risque semble avoir été surestimé. Or cela a un cout’’,  prévient Nicolas Treich, économiste à l’Inra. ‘’linterprétation du principe de précaution pose deux problèmes : soit on attend trop et on s’expose à ce que la situation s’aggrave, soit on agit trop tot et trop fort. Il faut chiffrer le cout de la réaction et comparer ce chiffre à la gravité du risque. L’argent dépensé dans la prévention d’un risque ne sera pas mis dans la prévention d’un autre. Surestimer un risque peut aussi etre criminel.’’ La feuille de route de la commission ne dit pas autre chose : ‘’il importe que, dans l’élaboration de notre future stratégie, nous ne perdions pss e vue les autres menaces pour la santé animale et publique apparues ces dernières années, telles que les salmonelles et la résistance aux antimicrobiens. Au vu de l’évolution encourageante de la situation de l’ESB, il vaut la peine d’examiner attentivement les possibilités qui nous permettront de nous concentrer sur ces autres menaces.’’
Principe de réalité contre principe de précaution, l’arbitrage se fait plus délicat quand le risque parait s’éloigner. Decideurs et scientifiques devront mettre en place des garde-fous suffisants pour que les leçons tirées de ces quinze dernières années ne se perdent pas. Pour que la fin de la crise ne signifie pas la fin des précautions, et que les vaches folles ne restent qu’un douloureux souvenir.
Réf : magazine science & vie, page 110, mars 2011

SIDA, un vaccin semble enfin concluant

Vingt-cinq années de recherche sur le vaccin contre le sida commencent enfin à payer. Près de dix-huit mois après l’espoir soulevé par le candidat-vaccin ‘’thai’’ en 2009 (voir S&V n°1106, pa.98), une nouvelle piste très prometteuse vient de démontrer son intérêt… et cette piste est française. Car là ou l’essai thaïlandais recourait à deux concepts anciens qui, même combinés, ne conféraient qu’une protection de 44% en moyenne, ce nouveau candidat est un vaccin de seconde génération, basé sur une compréhension poussée des mécanismes biologiques de l’infection par le VIH, surtout, les premières données, chez cinq macaques femelles, ne suggèrent rien moins qu’une protection de 100% ! ces 100% de protection, même la conceptrice du vaccin, la chercheuse Morgane Bomsel, de l’institut Cochin à Paris, n’osait en rêver.
Jamais de tels résultats n’avaient été observés, même chez le singe. ‘’les cinq femelles vaccinées ont été protégées, alors que les cinq ayant reçu le placebo, un produit ne contenant aucun principe actif, ont été infectées. ‘’C’est que le protocole consistait à exposer plus de 13 fois les muqueuses vaginales à de fortes dose de SHIV, un virus ‘’chimère’’ qui mélange des gènes e l’enveloppe du VIH à ceux du SIV, le virus de l’immunodéficience simien. Pour la première fois donc, un vaccin est parvenu à induire une protection au niveau des muqueuses, portes d’entrée du virus dans l’organisme, dont la biologiste est une des rares spécialistes mondiales. Autre avancée : dans cette étude, il n’y a pas eu besoin que des anticorps circulent dans le sang, alors que leur production était jusqu’alors l’objectif des vaccins précédents… avec une efficacité bien en deçà des résultats escomptés.
Premier test chez la femme
L’histoire démarre il y a quatre ans. Morgane Bomsel identifie au Cambodge, chez des couples sérodifférents et des prostituées, des femmes qui restent séronégatives bien qu’elles soient fréquemment exposés au VIH. Son équipe repère que ces femmes possèdent des anticorps dirigés contre un fragment bien particulier de la protéine gp41 du virus. Ce qui attire leur attention, c’est que ces anticorps semblent protecteurs, alors que la majorité des anticorps habituellement produits lors d’une exposition au virus ou à des fragments du virus ne le sont pas. Ce sont donc des fragments de gp41, très finement caractérisés, que l’équipe a introduits dans son candidat-vaccin, et qui ‘’semblent être une des clés de son efficacité’’, note la chercheuse. Son mode d’administration ? Deux injections intramusculaires et deux administrations par spray nasal. ‘’ Pour induire une réponse au niveau des muqueuses, le candidat-vaccin doit être administré dans une muqueuse. Car il se trouve que chacune d’entre elles est inductrice de l’immunité des autres muqueuses à laquelle elle est reliée par le système lymphatique : les cellules induites dans le nez circulent jusqu’au vagin, ou elles peuvent produire leurs anticorps. L’intramusculaire, elle, booste le système et est aussi reliée au vagin, par une voie encore inconnue’’.
Particulièrement prometteurs, ces résultats laissent malgré tout planer quelques incertitudes. Les essais ont été menés sur des muqueuses ‘’saines’’ ; le nombre d’animaux testés était faible ; et la réponse immune induite par le vaccin n’a pas été vérifiée au-delà de six mois. Par ailleurs, on se rappellera que  de nombreux candidats-vaccins ont déjà été abandonnés au cours des passages du modèle pour singe à l’être humain…
Il n’empêche, une première étude a été menée chez la femme pour vérifier la façon dont le vaccin est toléré (ce qui ne devrait pas poser de problème, car la partie immunisante du vaccin est portée par un vecteur déjà utilisé chez l’être humain), et surtout pour vérifier si les anticorps espérés ont bien été produits. Les premiers résultats semblent particulièrement encourageants, mais ils ne seront toutefois connus précisément qu’au printemps.
 Réf : magazine science & vie, N° 1123, page 42, avril 2011

dimanche 12 juin 2011

Gingembre (zingiber officinale)


Un peu d’histoire
Les indiens, qui consommaient beaucoup d’ail et l’oignon, ont découvert que les racines des gingembres leur redonnaient une haleine fraiche et les rendaient ainsi mieux disposés à s’adresser aux dieux. Ils s’en servaient aussi en cuisine pour conserver les aliments plus longtemps et pour faciliter la digestion.
L’un des premiers grands herboristes de l’humanité, le Chinois Shen Nung, prescrivait le gingembre pour soigner le fièvre, le rhume, le tétanos et la lèpre, les marins chinois découvraient de plus que le gingembre les mettait à l’abri du mal de mer.
Les Chinois assaisonnaient les fruits de mer de gingembre, considéré comme un antidote à l’empoisonnement. Les femmes, quant à elles, buvaient du thé de gingembre pour soulager divers problèmes d’ordre gynécologique.
Les Grecs et les Romains le considéraient comme excellent produit pour favoriser la digestion.
Les Anglais créèrent la bière de gingembre qui devint, avec le temps, le Ginger ale que l’on connait maintenant et donc beaucoup de mères se servaient pour guérir la diarrhée, la nausée et les vomissements chez les enfants. Son utilisation s’étendait même à la fièvre, aux maux de tète, aux maux de dents et aux maux d’estomac.
Ses avantages
Le gingembre s’avère efficace pour soulager les indigestions et les problèmes intestinaux. Il agit comme un antispasmodique dans l’estomac. Il a le même effet sur l’utérus et soulage donc également les crampes menstruelles.
Les Chinois et les Indiens avaient bien raison de penser que le gingembre combattait les infections d’origine virale. Il met à profit le système immunitaire pour se débarrasser des virus. Il est donc efficace en période de rhume, de grippe et de maladies infectieuses.
Des découvertes plus récentes démontrent que le gingembre aide à réduire le taux de cholestérol, à abaisser la pression sanguine et à éviter le blocage des artères.
Mise en garde
A cause de ses effets sur l’utérus, le gingembre ne doit pas être consommé en trop grand quantité par les femmes enceintes. Il demeure toutefois recommandé pour soulager les inconforts matinaux durant la grossesse.
Son utilisation
On retrouve le gingembre en poudre pour l’utilisation en cuisine. Il ajoute un gout délicat à plusieurs mets.
On peut aussi se faire du thé au gingembre en incorporant 10 ml (2 c, à thé) de poudre ou de racines râpées dans 250 ml (1 tasse) d’eau bouillante. Patientez 10 minutes. C’est un excellent digestif.

Réf : des plantes médicinales, DANIEL JOURDAIN