Titulaire d’un doctorat en géologie de l’université de Genoble, Geoffroy Lamarche a mené des recherches en Nouvelle-Zélande depuis 1988. Il a travaillé pour l’IRD (institut de recherche pour le développement) en France et en Nouvelle-Zélande et est actuellement spécialiste en géologie marine et géophysique à l’institut national pour la recherche sur l’eau et l’atmosphère (NIWA) à Wellington, conseiller auprès du Centre national pour l’océan du NIWA, et en charge des relations entre le NIWA et les institutions de recherche françaises.
Ses recherches se concentrent sur la déformation géologique active qui affecte la plateforme continentale et le plancher océanique profond autour de la Nouvelle-Zélande ainsi que les ressources associées. Son travail a tout d’abord pour objectif d’aider les autorités régionales et le gouvernement à mieux préparer le pays aux catastrophes naturelles : identifier les foyers sismiques, les instabilités des versants océaniques parmi lesquelles les gigantesques avalanches sous-marines qui affectent les marches continentales partout dans le monde, et les risques de tsunami (il a mené en particulier un travail sur le tsunami paléo-historique qui a touché le territoire de Wallis et Futuna, des recherches co-financées par le Ministère français des affaires étrangères).
L’étude de ces fonds océaniques par des sonars multi-faisceaux permettra d’obtenir des informations sur la composition des sols et l’environnement ; les dépôts massifs de sulfate sous-marins dus à l’hydrothermalisme actif dans cet environnement volcanique sont étudiés en tant que ressources pour les compagnies d’exploration car ces dépôts sont riches en zinc, cuivre et peut-être en or et en argent ; enfin, nouveau champ de recherche, la paléosismologie marine a pour but de fournir des preuves d’importants tremblements de terre ayant affecté l’environnement sous-marin aux temps géologiques (ce projet mettra à jour 20000 ans de secousses sismiques régulières dans l’Alpine Fault et la subduction de Hikurangi, les deux plus grandes zones sismiques de Nouvelle-Zélande, et cela à partir de l’analyse des sédiments retrouvés au fond de l’océan).
Le travail de Geoffroy Lamarche est mené en étroite collaboration avec le CNRS de Rennes, l’IRD à Nouméa et à Villefranche-sur-mer, et l’IFREMER. Il a dirigé 10 voyages océanographiques dont 5 en collaboration avec les institutions de recherches françaises.
Réf : science magazine, page 37, mai 2011
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