En raison de son faible coût, l'huile de palme est de plus en plus utilisée dans l'alimentation : céréales, margarine, crème glacée, biscuits, pains industriels... Pourtant, ses effets sur la santé font débat.
Une huile végétale riche en acide gras saturés
Un bon consommateur est un consommateur averti !
Quelques conseils pour manger mieux
Extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, essentiellement cultivés en Asie du Sud-est et en Afrique Centrale, l'huile de palme est une huile végétale qui se cache dans de nombreux aliments de la vie quotidienne.
Couramment utilisée dans la cuisine africaine et asiatique, l'huile de palme fait également le bonheur des industriels européens. Si bien que cette huile végétale à la base peu coûteuse devient inaccessible pour les populations locales. "C'est un vrai problème car les autochtones ont besoin de cette source de matière grasse. Ils n'en font pas une surconsommation donc l'impact santé est mineur surtout que parallèlement, ils ont une alimentation riche en végétaux et pauvre en viande et en autres sources d'acides gras saturés" déclare le Docteur Laurent Chevallier, médecin nutritionniste, auteur du livre "Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète"(Editions Fayard 2009).
Une huile végétale riche en acide gras saturés
Au lieu de se demander "Où se cache l'huile de palme ?", peut-être devrions-nous raisonner inversement, à savoir : "Où ne se cache-t-elle pas ?" tellement cette huile végétale est présente dans notre alimentation : plats cuisinés, chips, céréales, pâte à tarte, pâtisseries… L'huile de palme est partout ! "Selon les apports nutritionnels conseillés, nous ne devrions pas dépasser 25 % d'acide gras saturés dans notre alimentation quotidienne. Mais sachant que cette huile est très souvent utilisée dans la préparation des plats industriels, la plupart des personnes vivant en occident ont un apport totalement excessif en acides gras saturés" poursuit le Docteur Chevallier.
"Consommée en trop grande quantité, l'huile de palme peut augmenter le taux decholestérol (NDLR : et notamment du "mauvais" cholestérol, le LDL-cholestérol) dans le sang et entraîner des risques cardiovasculaires car elle est très riche en acides gras saturés, plus que le saindoux !" explique le médecin. Quant à ceux qui évoquent sa richesse en vitamine E, il faut savoir que l'huile de palme telle qu'on la trouve en Europe perd l'essentiel de ses vitamines lors du raffinage.
Un bon consommateur est un consommateur averti !
Difficile de trouver la mention "huile de palme" sur les étiquettes des produits industriels car les marques préfèrent rester vagues et se contentent le plus souvent d'une simple mention "huile végétale". En général, lorsque le type d'huile n'est pas précisé dans la liste des ingrédients, il y a tout lieu de croire qu'il s'agit d'huile de palme.
Attention également aux associations rapides : les aliments estampillés "AB" (agriculture biologique) peuvent aussi contenir de l'huile de palme, les pâtes à tartes notamment.
Quelques conseils pour manger mieux
Heureusement, il est possible d'avoir une alimentation équilibrée en consommant des fruits et légumes de saison et en étant attentif aux ingrédients que l'on ingère. En ce qui concerne les acides gras, privilégiez l'huile de colza, l'huile de noix ou encore l'huile d'olive.
"Les fruits secs ont des qualités nutritives intéressantes mais sont souvent enrobés d'huile végétale. D'ailleurs, vous pouvez laisser sur l'étagère ceux enrobés d'huile de palme. Ils sont reconnaissables par les mentions MGV - matière grasse végétale- ou huile végétale sans autres explications", poursuit Laurent Chevallier.
Outre ses qualités nutritionnelles peu avenantes, l'huile de palme est également à l'origine de désastres écologiques dans les pays où les palmiers sont cultivés. Déboisement, réduction de la biodiversité, pollution des eaux et de l'air, extinction des orangs-outangs sont quelques unes des conséquences de la surexploitation des palmiers à huile en Asie du Sud-est (Malaisie et Indonésie), en Afrique Centrale (Cameroun, République du Congo) et en Amérique du Sud (Colombie).
En conclusion, si l'huile de palme n'est pas à bannir, son utilisation massive dans les plats cuisinés salés et sucrés n'est pas à recommander car l'alimentation dans les pays industrialisée est déjà suffisamment riche en matières grasses. A bon entendeur !
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