Sous prétexte que l’organisme se repose la nuit, certains prétendent
qu’il faut dîner léger. Une idée que réfutent ici deux spécialistes.
Les bons principes
1- Alléger son dîner, c’est bon pour l’organisme.
Ne pas oublier de
1- Il faut éviter de consommer des protéines.
Faux. Parce qu’elles bougent dans la journée et dorment la
nuit, de nombreuses personnes préfèrent déjeuner copieusement et dîner
légèrement. Or, l’organisme subit un long jeûne entre le repas du soir
et le petit déjeuner. De plus, “il continue à brûler des calories pour
assurer les fonctions essentielles du corps : le cœur bat, les poumons
respirent, le sang circule, le foie fonctionne, le cerveau rêve,
rappelle le Dr Jacques Fricker, nutritionniste de l’hôpital Bichat à
Paris.
Au final, on brûle plus de calories entre la fin du dîner et le début du
petit déjeuner qu’entre le déjeuner et le dîner ! Le repas du soir sera
aussi bien digéré et utilisé par l’organisme que celui de midi”. “Il
faut impérativement dîner, confirme le Dr Emmanuel Alix, médecin du pôle
gériatrie du centre hospitalier du Mans (72). Sans manger lourd, mais
équilibré, en veillant à une bonne répartition des apports énergétiques
dans la journée : 15 à 20 % le matin, 40 à 50 % le midi et 30 à 40 % le
soir.”
2- Il est plus facile de s’endormir lorsque l’on est rassasié.
Vrai. A condition de ne pas absorber trop de graisses, de sucres
et de fibres “pour s’assurer un bon confort digestif”, préconise le Dr
Alix.
3- On peut manger plus le soir qu’à midi.
Vrai. Le repas de midi est souvent trop léger, pris seul
et sur le pouce. Le dîner doit donc être un moment privilégié de
détente, de convivialité et de rééquilibrage des apports alimentaires,
en tenant compte de son rythme de vie. “Manger plus le soir qu’à la
mi-journée n’est néfaste ni pour la santé, ni pour la ligne”, précise le
Dr Fricker. “On doit se faire plaisir en se nourrissant et on peut
s’autoriser un dîner copieux, pourvu que l’on fasse de l’exercice
physique la journée”, estime le Dr Alix.
Faux. Un organisme qui avance en âge a besoin de 1,2 g de
protéines par kilo de poids corporel et par jour, à raison de 55 % de
protéines animales et de 45 % de protéines végétales. “Ce juste apport
protidique participe au maintien de la masse musculaire et à
l’allongement de l’espérance de vie”, rappelle le Dr Alix. On peut donc
manger 100 à 150 g de viande maigre ou de poisson (de préférence
sauvage) et des laitages le soir, en sachant que le lait contient des
endorphines qui facilitent l’endormissement.
2- Les féculents sont recommandés.
Vrai. “Après 60 ans, les muscles gardent mieux leur tonus
lorsque des féculents sont consommés le soir”, explique le Dr Fricker.
“Leurs sucres lents sont assimilés tout au long de la nuit et évitent à
l’organisme de puiser dans ses réserves, surtout s’il en a peu, ajoute
le Dr Alix. Et ils aident à prévenir l’hypoglycémie, les cauchemars, les
réveils nocturnes.”
3- Mieux vaut ne pas boire d’eau.
Faux. “Bien boire avant de s’endormir facilite l’assimilation des aliments et évite d’avoir la bouche pâteuse au réveil, insiste le Dr Alix. Tant pis si on doit se lever la nuit pour faire pipi !”
4- Les règles d’or du dîner
Faux. “Bien boire avant de s’endormir facilite l’assimilation des aliments et évite d’avoir la bouche pâteuse au réveil, insiste le Dr Alix. Tant pis si on doit se lever la nuit pour faire pipi !”
- Éviter les aliments gras (fritures) et sucrés, l’alcool et les excitants (thé, café, cola).
- Ne pas faire l’impasse sur les protéines dont les apports doivent augmenter avec l’âge.
- Ne pas négliger les féculents (céréales, pain, pâtes, pommes de terre, riz).
- Consommer des fruits et des légumes de façon systématique.
- Boire suffisamment.
Bénédicte Tabone et Jacques Huguenin
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