Un nombre
croissant de centres d'accueil pour malades d'Alzheimer proposeraient des
ateliers "d'art-thérapie".
L'art-thérapie
aide à lutter contre les complications, resocialiser et revaloriserla
personnes, explique la gériatre Florence Bonté, responsable de l'hôpital de
jour psycho-gériatrique de la Fondation Sainte-Marie à Paris.
Le premier
bénéfice est sans doute de permettre aux personnes de renouer la communication
avec l'entourage, explique-t-elle. "
Dans les ateliers d'art-thérapie, on voit des patients qui se remettent à parler, à s'exprimer, à émettre des opinions".
Un autre
bénéfice concerne la concentration. Les participants restent souvent concentrés
pendant près de deux heures, le temps d'une séance.
L'anxiété et la
dépression peuvent être apaisés par ces pratiques parce que la personne devient
acteur, produit quelque chose et peut la montrer à sa famille.
De son côté,
Stéphane Guétin, promoteur de l'usage de la musicothérapie, souligne que de
nombreuses études démontrent l'intérêt de la musicothérapie dans le traitement
de l'anxiété et de la douleur. La musique permet, dit-il, "
d'éviter la dépression et le recours aux anxiolytiques, et agit aussi sur l'agitation et l'agressivité". La musique intervient également sur la composante affective. "
La personne sera valorisée, aura une meilleure estime de soi et parviendra à une meilleure socialisation."
"
Le but de l'art-thérapie c'est avant tout de favoriser la qualité de vie. Des indicateurs montrent qu'en améliorant la qualité de vie, en réduisant l'anxiété et la dépression, on réduit l'importance des troubles cognitifs chez les malades d'Alzheimer", explique-t-il.
Dans sa lettre
d'information d'avril-juin 2012, la Haute autorité de santé (HAS) énumère, dans un
article intitulé "
Plan Alzheimer : bilan de la contribution de la HAS", des thérapeutiques non médicamenteuses parmi lesquelles figurent la musicothérapie sous la rubrique "
intervention axées sur le comportement" avec l'aromathérapie, la thérapie assistée d'animaux, les massages et la luminothérapie. D'autres interventions concernent la qualité de vie , la stimulation cognitive, l'exercice physique et les prises en charge orthophonique, psychologique et psychiatrique.
Rappelons que
la HAS a reconnu en décembre 2011 que les médicaments ne sont pas efficaces
pour le traitement de la maladie et ces derniers ne font plus nécessairement
partie de la prise en charge.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire