jeudi 23 août 2012
Les brosses à dents deviennent biodégradables
Cet ustensile indispensable (et qu'il ne faut surtout pas prêter), nous le devons à la marque canadienne World Centric. Pour fabriquer sa brosse à dents écologique, elle a misé sur un bioplastique appelé Ingeo. Comme tout bioplastique qui se respecte, il évite soigneusement dans sa composition tout produit issu des hydrocarbures, et est basé sur le glucose, que les fabricants peuvent extraire de nombreuses cultures (blé, betteraves, cannes à sucre, maïs…).
Pour l'instant, World Centric se concentre sur le marché nord-américain. Et cela semble être un bon début, puisque selon les chiffres avancés par l'entreprise, près de 450 millions de brosses à dents finissent dans les décharges américaines chaque année. Alors si la tête de la brosse à dents n'est encore pas écologique (les poils sont toujours faits de nylon, une matière pas franchement biodégradable), le fabricant fait tout pour diminuer l'empreinte carbone de son produit, et le propose ainsi dans un emballage fait lui aussi en bioplastique.
La touche finale : si vous n'avez aucune possibilité de composter votre brosse à dents près de chez vous (après tout, tout le monde n'a pas de jardin), World Centric met à votre disposition des enveloppes prépayées qui vous permettent de renvoyer les produits à leur fabricant qui se charge de leur élimination… écologique. Ca ne vous rappelle pas un peu l'initiative de recyclage des rasoirs Bic tout ça ? Nous, si.
Si vous habitez l'Amérique du Nord, les brosses biodégradables sont en vente pour 4,55 dollars canadiens (environ 3,70 euros) l'unité, ou 11,40 (un peu plus de 9 euros) le pack de 3.
Nucléaire – des papillons mutants au Japon
Un an et demi après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les premières mutations génétiques sont observées chez les espèces vivant à proximité de la centrale au moment de l’explosion.
Des chercheurs viennent d’identifier des papillons mutants dans la zone de Fukushima. Les papillons zizeeria maha sont des petits papillons bleus, très courants au Japon. 12% de ces papillons, encore en état de larve au moment de l’explosion, ont subi une mutation génétique importante : yeux, pattes et antennes déformés, ailes atrophiées….
Après réalisation d’une étude, les scientifiques sont formels : les radiations sont bien la cause de ces déformations. « Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons« , a souligné M. Otaki.
Les résultats de cette étude ont été publiés dans Scientific Reports, un journal sur Internet diffusé par l’éditeur du magazine Nature.
les papillons répandent très rapidement cette mutation en se reproduisant : 18% des papillons nés du croisement entre papillons mutants et papillons sains présentent des anomalies génétiques. À la génération suivante, ce sont 34% des papillons qui présentent des malformations.
Six mois après le désastre, un nouveau lot de papillons a été attrapé près de Fukushima Daiichi et cette fois le taux d’anomalies de la génération suivante a été mesuré à 52 %, a précisé M. Otaki.
Chez les thons bleus étant passés par les eaux de la zone de radiation, des taux de radioactivité largement supérieurs à la moyenne ont été observés… Les scientifiques s’inquiètent et vont lancer des recherches auprès d’autres espèces présentes dans la zone de radioactivité de Fukushima au moment de l’explosion.
Cependant, aucune mutation génétique n’a été observée chez l’Homme pour l’instant.
mercredi 22 août 2012
Deux clés pour devenir plus heureux et le rester
Les dictons "la variété est le piment de la vie" et "le bonheur n'est pas d'obtenir ce que l'on veut, mais de vouloir ce que l'on obtient" seraient justes, selon une étude publiée dans le Personality and Social Psychology Bulletin.
Les recherches montrent que le bonheur peut augmenter après des changements de vie majeurs, tels que le début d'une nouvelle relation amoureuse, mais au fil du temps il a tendance à revenir au niveau précédent, explique le psychologue Kennon Sheldon de l'Université du Missouri qui, avec ses collègues, a développé un modèle de ce qui permet de maintenir les niveaux de bonheur apportés par des changements bénéfiques.
Ce modèle comprend deux éléments principaux: la nécessité de continuer à vivre de nouvelles expériences positives qui changent la vie et la nécessité de continuer à apprécier ce que l'on a déjà et ne pas vouloir avoir plus trop vite.
Sheldon et Sonja Lyubomirsky de l'Université de Californie (à Riverside) ont interrogé 481 personnes sur leur bonheur. Six semaines plus tard, les participants identifiaient un changement positif récent dans leur vie qui les avaient rendus plus heureux. Après 6 autres semaines, les psychologues évaluaient si ce bonheur accru avait duré. Pour la plupart, ce n'était pas le cas. Sur la base de ces données, les chercheurs ont étudié quelles conditions semblaient apporter une amélioration qui dure.
La majorité des participants s'étaient habitués au changement qui avait fait leur bonheur, explique Sheldon. Ils ont cessé d'être heureux parce qu'ils ont continué à vouloir plus et à élever leurs normes, ou parce qu'ils ont cessé d'avoir de nouvelles expériences grâce à ce changement. Par exemple ils ont cessé de faire des choses amusantes avec leur nouveau(elle) partenaire et commencé à vouloir qu'il(elle) soit différent(e). Quelques-uns ont pu apprécier ce qu'ils avaient et continuer à vivre de nouvelles expériences. Ces derniers ont eu tendance à maintenir leur élan, plutôt que de retomber au même niveau de bonheur qu'au départ.
Ce modèle, estime Sheldon, suggère comment il peut être possible de s'entraîner à demeurer à son meilleur niveau de bonheur possible.
Les meilleures changements de vie, note-t-il, ne correspondent pas nécessairement à de nouveaux achats. Une nouvelle possession doit permettre une expérience renouvelée chaque jour et être appréciée pour ce qu'elle apporte pour avoir un effet durable sur le bonheur.
Le problème avec plusieurs achats est qu'ils ne continuent pas à fournir des expériences positives variées. Ainsi, dit le chercheur, s'appuyer sur les achats matériels pour améliorer le bonheur, peut conduire à une accroissement plus rapide des aspirations, comparable à une addiction. Le modèle présenté, dit-il, suggère une voie pour réduire la baisse de stimulation suite à des achats. Par exemple, suite à la rénovation d'une maison, en profiter et avoir plusieurs expériences heureuses dans le nouvel environnement permet de maintenir la stimulation et la satisfaction.
Le manque de sommeil a un impact négatif sur les choix alimentaires (processus cognitifs en cause)
Les personnes qui manquent de sommeil succombent plus souvent aux aliments riches en graisses, sucrés et salés, ont déjà montré des études. C'est en perturbant les processus de décisions plutôt qu'en affectant les désirs de base que le manque de sommeil entraînerait ces moins bons choix alimentaires, selon une étude présentée au congrès SLEEP 2012.
Stéphanie Geer de l'Université de Californie à Berkeley et ses collègues ont mené cette étude avec 23 participants qui devaient, après avoir bien dormi puis après avoir été privés de sommeil, indiquer à quel degré ils avaient envie de manger différents aliments alors que des images de leur activité cérébrale étaient prises par résonance magnétique (IRM).
La privation de sommeil compromettait l'activité de régions du lobe frontal, une région cruciale pour le contrôle du comportement et les choix complexes.
Le manque de sommeil affecterait ainsi les fonctions cognitives supérieures importantes pour faire des choix alimentaires plutôt que de modifier l'activité de structures cérébrales profondes qui réagissent aux désirs de base, indique la chercheuse. Car aucune différence significative dans les zones associées à la réactivité de base à la récompense n'a été constatée.
Il semble plutôt que le lobe frontal échoue à intégrer les différents signaux qui aident normalement à faire des choix judicieux, conclu-t-elle.
Une étude publiée la semaine dernière, qui utilisait aussi l'imagie par IRM, montrait également une intégration insuffisante de l'information dans le lobe frontal, cette fois liée à la culpabilité chez les personnes ayant récemment été atteintes de dépression.
mardi 21 août 2012
lundi 20 août 2012
RISQUE RESPIRATOIRE et CÉRÉBRAL avec les effluves de popcorn
C’est la 2,3-pentanedione (2,3PD), un ingrédient utilisé pour donner de la saveur et l'arôme du beurre dans le popcorn et autres aliments préparés que dénoncent aujourd’hui ces chercheurs des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Toxicité respiratoire et modification de l'expression de certains gènes sur l’animal, ces nouveaux résultats publiés dans l'American Journal of Pathology, concernent directement certains travailleurs de l’industrie alimentaire, mais qui sait, peut-être aussi, nous autres, consommateurs. L'exemple d'une substitution d'un composé dangereux, le diacétyle, par un autre agent qui se révèle tout aussi dangereux.
Autrefois il y avait le diacétyle responsable de bronchiolite oblitérante, une maladie pulmonaire qui peut être mortelle et non réversible, chez les travailleurs qui inhalaient la substance. L'ingrédient 2,3-pentanedione (PD) l’a remplacé, pour donner cette arôme du beurre dans le popcorn par exemple, mais il se révèle également et un danger respiratoire et capable de modifier l'expression des gènes dans le cerveau chez des animaux de laboratoire.
« Notre étude démontre que PD est responsable, tout comme le diacétyle, de dommages respiratoires sous-jacents à la bronchiolite oblitérante », confirme Ann F. Hubbs, du National Institute for Occupational Safety and Health des CDC. « La substitution d’arômes dangereux ne devrait être effectuée que lorsqu’il y a des preuves que le substitut est moins toxique que l'agent qu'il remplace ». Son équipe a exposé des groupes de rats durant 6 heures à des concentrations différentes de PD, examiné au microscope le cerveau, les poumons, et les voies nasales de ces rats à 2 heures, 12 à 14 heures, 18 à 20 heures après l'exposition et évalué les changements dans l'expression des gènes dans le cerveau. Les enquêteurs constatent,
· des lésions épithéliales des voies respiratoires hautes, comparables à celles causées par le diacétyle, qui se développent entre 12 et 14 heures après l’exposition,
· une nécrose et l'apoptose dans le neuroépithélium olfactif,
· l'activation d’une protéine dans les faisceaux de nerfs olfactifs, la caspase 3, qui joue un rôle dans la mort cellulaire,
· une augmentation de l'inflammation et de ses médiateurs, l'interleukine-6 et l’oxyde nitrique synthase,
· une diminution de l'expression du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF A), une protéine qui joue un rôle dans la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, dans le bulbe olfactif, le striatum, l'hippocampe et le cervelet.
Sévères critiques pour le nouveau médicament Qsymia pour maigrir
La Food and Drug Administration (FDA) américaine a autorisé cette semaine le médicament pour maigrir Qsymia (auparavant appelé Qnexa) du laboratoire américain Vivus. Il s'agit, imaginez, d'une combinaison des médicaments topiramate (Epitomax, Topamax), un anticonvulsivant, et phentermine, un stimulant amphétaminique (coupe-faim).
La phentermine est autorisée aux États-Unis, au Canada et en Australie mais a été retirée du marché en Europe et en France en raison des risques d'effets secondaires cardiaques et pulmonaires. "
Les risques liés à la phentermine sont ceux des autres amphétaminiques anorexigènes, indiquait la
revue Prescrire
sur son site en mai dernier: troubles neuropsychiques (céphalées, insomnies, nervosités, dépressions, etc.), cardiovasculaires (hypertensions artérielles, palpitations, troubles du rythme cardiaque), plus rarement des hypertensions artérielles pulmonaires et des valvulopathies (comme avec Mediator, benfluorex), lors d’associations avec d’autres anorexigènes, etc."
Pour ce qui est du topiramate, "
ce sont les effets indésirables digestifs du topiramate qui sont exploités ici en vue de faire maigrir : anorexies et pertes de poids. Mais le topiramate expose à de nombreux autres effets indésirables : troubles neuropsychiques, troubles oculaires, problèmes métaboliques, etc.", indiquait Prescrire. Un risque sérieux de ce médicament chez les femmes en âge de procréer est celui de malformation congénitale.
"
Comme pour le cas du médicament anti-obésité
Belviq (lorcasérine ou lorcaserin)
approuvé le mois dernier malgré des inquiétudes concernant les valvulopathies, il était aussi hasardeux de la part de la FDA d'approuver Qsymia", a déclaré Dr. Sidney Wolfe du groupe de défense Public Citizen. "
La recherche montre que le médicament augmente le rythme cardiaque, et quatre des patients prenant le médicament ont eu des attaques cardiaques non-fatales durant les essais cliniques, alors qu'aucun prenant le placebo n'a eu d'attaque", précise-t-il. "
C'est de la pensée magique et délirante de croire qu'un médicament peut annuler la faim sans affecter d'autres cibles où il fera du mal, en général le système cardiovasculaire", ajoute-t-il.
"
Si le public était pour acheter Qsymia (...), il courrait le risque de conséquences sévères, même fatales, d'un autre citron anti-obésité", a écrit dans la revue Annals of Internal Medicine le Dr. Michael Lauer, cardiologue au National Institutes of Health faisant partie du comité d'évaluation de la FDA et ayant voté contre l'autorisation. Et d'évoquer les autres citrons : éphedra, fen-phen, phénylpropanolamine, sibutramine (Sibutral) et rimonabant (Acomplia).
Une demande d'autorisation pour le Qsymia a également été déposée à l'Agence européenne du médicament (EMA). Le seul médicament actuellement autorisé pour la perte de poids en France et en Europe, lest l'orlistat (Alli ou Xénical). Alli contient la moitié de la dose du Xénical et est en vente libre
dimanche 19 août 2012
Un régime à faible indice glycémique ferait brûler plus de calories
Un régime à faible indice glycémique permettrait de brûler plus de calories que les régimes faibles en gras ou en glucides, selon une publiée dans le Journal of the American Medical Association. Toutes les calories ne sont donc pas égales pour le contrôle du poids; leur qualité influence la quantité de calories dépensées, concluent les auteurs, ce qui remet en question un dogme qui prévaut depuis les années 1960.
Cara Ebbeling et David Ludwig du Boston Children's Hospital (Université Harvard) ont étudié quel type d'alimentation aidait le mieux à brûler les calories chez des personnes qui avaient perdu du poids. Une difficulté pour maintenir une perte de poids est que cette dernière entraîne un ralentissement du métabolisme.
Ils ont mené cette étude avec 21 personnes obèses, âgées de 18 à 40 ans, ayant perdu en moyenne 13,5 kilos. Elles ont suivi, pendant 4 semaines, un des trois régimes suivants qui comportaient le même nombre de calories, soit environ 1600: un régime faible en gras ("low-fat"), un régime faible en glucide ("low-carb", proche du régime Atkins) et un régime à faible indice glycémique.
L’indice glycémique classe les glucides sur une échelle de 0 à 100 (100 correspondant au glucose pur), en fonction du degré et de la rapidité de la hausse de glucose sanguin (glycémie) qu'ils entraînent. Un régime à faible indice glycémique vise à garder la glycémie et la production d'insuline les plus stables possible. Il exclut les aliments comme le pain blanc, le riz blanc et ceux contenant beaucoup de sucre ajouté. Il favorise les grains entiers et inclut les gras et les protéines de qualité. Aucune classe alimentaire n'est ainsi exclue. La stabilité de la glycémie permet entre autres d'éviter la faim liée à la baisse de celle-ci.
Les participants qui suivaient le régime faible en glucides brûlaient environ 300 calories de plus par jour que ceux qui suivaient le régime faible en gras, ce qui est considérable. Alors que le régime à faible indice glycémique amenait une dépense de 150 calories de plus que le régime faible en gras.
Le régime faible en gras, et donc plus riche en glucides, ralentit le métabolisme, soulignent les chercheurs, et c'est une raison pour laquelle le poids perdu est rapidement repris. C'est en stimulant la sécrétion d'insuline que ce régime ferait dépenser moins d'énergie. Cette dernière favoriserait le stockage sous forme de graisses plutôt que l'utilisation sous forme d'énergie.
Mais le régime faible en glucide, qui était le plus performant du point de vue métabolique, était lié à des niveaux plus élevés de l'hormone de stress cortisol et de protéine C-réactive, un marqueur d'inflammation, augmentant ainsi le risque cardiaque.
La solution serait, selon les chercheurs, non pas d'éliminer drastiquement les glucides mais de choisir les bons glucides. Adopter cette alimentation nécessite toutefois un peu plus d'apprentissage.
Au niveau théorique, cette étude, qui doit être suivie d'autres de plus grande envergure, soutiendrait l'hypothèse, explique Gary Taubes, auteur de "
Why We Get Fat", dans le New York Times, que l'obésité n'est pas seulement due à un déséquilibre entre les calories ingérées et dépensées mais aussi (et surtout?) à un déséquilibre entre les calories utilisées comme énergie et celles mises en réserve sous forme de graisses.
Notons, pour ce qui du régime faible en gras, qui serait pourtant toujours recommandé par certaines autorités de santé et organismes professionnels, qu'il présente notamment l'inconvénient de trop réduire les bons gras qui sont importants pour différentes fonctions de l'organisme. Il faudrait ni trop de gras, ni trop peu. Une étude publiée en 2011 montrait qu'un régime faible en gras n'était pas plus efficace que certains aliments pour abaisser le niveau de cholestérol.
samedi 18 août 2012
La peur de l'obscurité contribuerait souvent à l'insomnie
Pour une proportion relativement importante de personnes souffrant d'insomnie, cette dernière serait liée à une peur de l'obscurité ("achluophobie" pour les amateurs de vocabulaire), selon une étude canadienne présentée au congrès annuel de l'Associated Professional Sleep Societies.
Taryn Moss et Colleen Carney de l'Université Ryerson (Toronto) ont mené cette étude avec 93 étudiants. La moitié de ceux qui souffraient d'insomnie rapportaient avoir peur de l'obscurité, ce que confirmait une expérience montrant qu'ils avaient tendance à sursauter davantage lorsqu'ils entendaient des bruits à la noirceur. Alors que les participants n'ayant pas de problèmes de sommeil s'habituaient aux bruits, ceux qui faisaient de l'insomnie devenaient de plus en plus anxieux et sursautaient de plus en plus à chaque bruit.
Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la proportion d'insomniaques qui ont peur de la noirceur dans la population générale.
La psychothérapie cognitivo-comportementale indiquée pour le traitement de l'insomnie devrait être adaptée pour tenir compte de ce facteur, soulignent les chercheurs.
Une autre étude présentée à ce congrès montre que le manque de sommeil a tendance à amplifier l'anxiété chez les personnes anxieuses.
Perte de poids et santé: 2 changements d'habitudes qui ont le plus grand effet domino
Changer une seule habitude a un effet domino sur d'autres habitudes, rapportent une étude publiée dans la revue Archives of Internal Medicine. Les gens ont souvent plusieurs habitudes qui les mettent à risque accru d'obésité, de maladies cardiaques et de cancers. Il est ainsi souvent difficile de savoir par où commencer pour changer ces mauvaise habitudes, soulignent les chercheurs. Selon cette étude, deux changements de comportements sont plus efficaces que d'autres pour entraîner une amélioration du mode de vie.
Bonnie Spring de l'Université Northwestern et ses collègues ont mené cette étude avec 204 personnes, âgées de 21 à 60 ans, qui ont été assignées au hasard à un de 4 groupes ayant des objectifs différents:
- augmenter la consommation de fruits et légumes et l'activité physique
- diminuer la consommation de gras et les loisirs sédentaires
- diminuer la consommation de gras et augmenter l'activité physique
- augmenter la consommation de fruits et légumes et diminuer les loisirs sédentaires
Durant 3 semaines, les participants transmettaient en ligne leurs données concernant ces habitudes. Ils pouvaient gagner jusqu'à 175.00 $ en rencontrant leurs buts. Et, pour les six mois suivants, ils gagnaient une somme plus modeste s'ils continuaient à fournir des renseignements sur ces habitudes mais il ne leur était plus demandé d'atteindre d'objectifs. À la surprise des chercheurs, les participants ont maintenu en bonne partie leurs changements.
Le plus grand effet domino était observé lorsque les participants visaient à diminuer le temps passé devant les écrans et à consommer plus de fruits et légumes. "Ces deux changements ont un grand effet global et les gens ne se sentent pas submergés", rapporte la chercheuse. Augmenter les fruits et légumes semblait augmenter la confiance de pouvoir faire d'autres changements, souligne-t-elle. Et, diminuer le temps passé devant la télévision et l'ordinateur réduisait la consommation d'aliments gras et/ou sucrés en plus de faire bouger davantage.
Dans l'ensemble, du début de l'étude à la fin des 3 semaines puis à la fin de 6 mois, le nombre moyen de portions de fruits et légumes est passé de 1.2 à 5.5 puis à 2.9; le nombre de minutes de loisirs sédentaires, de 219 à 89 puis à 125.7 et la proportion de calories provenant de gras saturés de 12% à 9,4% puis à 9,9%.
Acouphènes : la thérapie cognitivo-comportementale réduit la sévérité et améliore la qualité de vie
Associée aux soins habituels, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) réduit la sévérité des acouphènes, selon une étude publiée dans la revue The Lancet. Jusqu'à 1 personne sur 5 développera des acouphènes au cours de sa vie, rapportent les chercheurs.
Rilana Cima (psychologue clinique) et Johan Vlaeyen de l'Université Maastricht (Pays-Bas) ont, avec des collègues belges et britanniques, mené un essai randomisé avec 492 personnes souffrant d'acouphènes modérés à sévères pour étudier l'efficacité de la TCC.
La moitié recevait les soins standards (conseils, thérapie de réentrainement basée sur le son et, si indiqués, une prothèse auditive et/ou un dispositif masker qui génère un son neutre pour distraire des acouphènes) et l'autre recevait, en plus de ces soins standards, la TCC.
Cette dernière comprenait des séances avec un psychologue et des séances éducatives de groupe portant sur la compréhension de leur état, la restructuration cognitive, la gestion du stress et la relaxation.
Après 12 mois, les participants du groupe TCC présentaient une plus grande réduction de la sévérité des acouphènes et de la détresse ainsi qu'une plus grande amélioration de la qualité de vie et de la santé générale. La TCC aide notamment à réduire les réactions négatives aux acouphènes qui nuisent à l'habituation et à l'adaptation.
vendredi 17 août 2012
mercredi 15 août 2012
Autisme: un lien avec les médicaments psychotropes dans l'eau du robinet?
De faibles concentrations d'antidépresseurs et autres médicaments psychotropes dans l'eau du robinet déclenche, chez les poissons, l'expression de gènes associés à l'autisme, selon une étude publiée dans PLoS One .
Dans la plupart des communautés, les systèmes de purification de l'eau ne peuvent pas filtrer les médicaments qui se retrouvent dans l'approvisionnement en eau potable, soulignent les chercheurs. Leur concentration est très faible mais puisqu'ils sont conçus pour agir sur le système nerveux, Michael Thomas de l'Université d'État de l'Idaho à Pocatello et ses collègues ont fait l'hypothèse que même de faibles doses pourraient affecter un fœtus en développement.
Ils ont exposé des poissons d'eau douce pendant 18 jours à un cocktail de médicaments, à cette faible concentration, incluant le thymorégulateur (stabilisateur de l'humeur, anti-épileptique) carbamazépine (Tegretol) et deux antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la fluoxétine (Prozac) et la venlafaxine (Effexor). Et ont ensuite analysé les gènes exprimés dans leur cerveau.
Alors qu'ils s'attendaient à ce que les médicaments puissent activer des gènes impliqués dans tous types de troubles neurologiques, seuls 324 gènes associés à l'autisme chez l'homme semblaient significativement modifiés. La plupart de ces gènes sont impliqués dans le développement précoce du cerveau et la formation des circuits neurologiques.
Ces résultats sont concordants avec ceux d'études précédentes qui ont trouvé que les ISRS pendant la grossesse augmentent légèrement le risque d'autisme chez l'enfant.
Pour tester si ces changements modifiaient effectivement le comportement des poissons, ils ont mené une expérience consistant à effrayer les poissons. Ceux exposés aux médicaments avaient tendance à paniquer et à se comporter différemment.
Cette étude est très préliminaire, soulignent les chercheurs qui testent actuellement si cette concentration de médicaments a un effet similaire chez les mammifères, spécifiquement les souris. Ils mènent aussi une étude pour vérifier s'il y a, dans les zones où les concentrations de médicaments sont particulièrement élevées, une plus grande expression des gènes liés à l'autisme chez les poissons et les humains.
Une étude de l'Anses publiée en février 2011, montrait notamment que les médicaments les plus fréquemment retrouvés dans l'eau du robinet en France sont la carbamazépine (Tegretol) et l'anxiolytique benzodiazépine oxazépam (Seresta, Sérax).
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