L’étrange découverte, réalisée par l’équipe de Marie-Christine de Vernejoul (Inserm, Paris) permettra-t-elle enfin de savoir si l’utilisation prolongée d’antidépresseurs fragilises les os ? les chercheurs ont démontré que l’os produit lui-même une hormone, la sérotonine, bien connue pour son rôle dans la régulation de l’humeur. Certains antidépresseurs – les inhibiteurs de recapture de la sérotonine- agissent justement sur le cerveau en augmentant son taux. Mais à l’intérieur des os, cette hormone est indispensable à la maturation des ostéoclastes, qui participent à la régénération du squelette. Son rôle a été vérifié en supprimant le gène de la sérotonine chez les souris. Resultat ? un déficit important en ostéoclastes matures suivi d’une trop forte densité oseuse. Car la sérotonine joue un rôle clé dans l’équilibre délicat qui permet la réparation du squelette tout au long de la vie. Deux types de cellules sont indispensables à cet équilibre : les ostéoblastes, qui produisent l’os… et les ostéoclastes, qui le résorbent. Dès lors, les modifications du taux de sérotonine expliqueraient l’apparition de maladies comme l’ostéoporose. In vitro, l’hormone contribue à une plus forte densité osseuse, contrairement aux observation déjà faites chez des patients dépressifs ‘’nous allons tenter de clarifier ces observations contradictoires’’, confie Marie-Christine de Vernejoul.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire