La technique la plus ancienne utilisée pour
répertorier les plantes médicinales a consisté à identifier la nature et le
degré d’efficacité de leurs actions, selon qu’elles ont des propriétés
sédatives, antiseptiques ou encore diurétiques. Souvent, les plantes ont une
action plus efficace sur une certaine partie du corps que sur une autre.
Ci-dessous, quelques exemples illustrent la manière selon laquelle les plantes
agissent sur l’organisme.
La peau
Les antiseptiques, tels que le melaleuca
(melaneuca alternifolia), désinfectent la peau. Les émollients, ou
adoucissants, tels que le souci (calendula officinalis) calment les
démangeaisons. Les astringents, comme l’hamamélis (hamamelis virginiana),
tendent la peau, les dépuratifs, tels que la bardane (arctium lappa) facilitent
l’évacuation des déchets. Les plantes curatives et vulnéraires, comme la
brunelle vulgaire (prunella vulgaris) ou la consoude (symphytum officinale),
favorisent la guérison des écorchures.
Le système immunitaire
Les immunostimulants, comme l’échinacée
(genre echinacea) ou le lapacho (genre tabebuia), aident le système
immunitaire à prévenir les infections.
Le système respiratoire
Les antibiotiques, tels que l’ail (allium
sativum), améliorent la capacité de résistance des poumons. Les expectorants,
comme l’aunée officinale (inula helenium), stimulent l’évacuation des
mucosités. Les émollients, comme la guimauve (althaea officinalis), soulagent
les muqueuses. Les spasmolytiques, telle la khella (ammi visnaga) relaxent les
bronches.
Les glandes endocrines
Les adaptogènes, tels que le ginseng (panx
ginseng), jouent un rôle de fortifiant. Des plantes comme le gattilier (vitex
agnus-castus) stimulent la production hormonale, en particulier sexuelle,
d’autres comme l’actée à grappes (cimicifuga racemosa), régularisent les
règles.
Le système urinaire
Les antiseptiques, tels que le buchu (barosma
betulina), désinfectent les conduits urinaires. Les astringents, comme la prele
(equisetum arvense), les tendent et les protègent. Les diurétiques, comme le
maïs (zea inays), stimulent la production d’urine.
Système musculaire et squelette
Les analgésiques, tels que le jasmin sauvage
(gelsemium sempervirens), soulagent la douleur aux articulations. De même, les
anti-inflammatoires, comme le saule blanc (salix alba) réduisent les
gonflements. Les antispasmodiques, tels que le quinquina (genre cinchona), relâchent
la tension musculaire.
Le système nerveux
Les nervins, comme le romarin (rosmarinus
officinalis), renforcent le système nerveux. Les relaxants tels que la mélisse
(melissa officinalis) le reposent. Les sédatifs, comme le gui (viscum album),
modèrent l’activité nerveuse. Les stimulants comme le kola l’augmentent. Les
toniques, comme l’avoine (avena sativa), contribuent au bon fonctionnement du
système nerveux et augmentent le tonus.
La circulation et le cœur
Les cardiotoniques, comme la sauge (salvia
miltiorrhiza), ont des actions variables. Certains ralentissent le rythme du
cœur, alors que d’autres l’accélèrent. Les stimulants circulatoires, tels que
le piment de Cayenne (capsicum frutescens), améliorent la circulation du sang.
Les diaphorétiques, comme le chrysanthème (chrysanthemum morifolium),
provoquent la transpiration et abaissent la tension artérielle. Les
antispasmodiques, comme la viorne obier (vibumum opulus), réduisent la pression
artérielle.
Les organes digestifs
Les antiseptiques, tels que le gingembre
(zingiber officinalis), préviennent les infections. Les astringents, bistorte
en tête (polygonum bistorta), renforcent la paroi des intestins. Les amers, à
l’instar de l’absinthe (artemisia absinthium), stimulent les sécrétions
intestinales. Les carminatifs, comme l’acore vrai (acorus calamus), soulagent
des douleurs lancinantes.
Les cholagogues, comme l’arbre de neige
(chionantus virginicus), améliorent le flux de la bile. Les cholérétiques, tels
que l’artichaut (cynara scolymus), stimulent la sécrétion de la bile. Les
émollients, tels que le plantain (genre plantago), protègent le système
digestif des attaques acides et des irritations. Les hépatiques, comme le
buplèvre (bupleurum chinense), protègent le foie. Les laxatifs, comme le séné
intestinal. Les stomachiques, comme la cardamome (elettaria cardamomun),
stimulent l’estomac.
Réf : Larousse encyclopédie des plantes médicinales, page 13
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