mardi 4 octobre 2011

Les plantes et les systèmes de régulation


La technique la plus ancienne utilisée pour répertorier les plantes médicinales a consisté à identifier la nature et le degré d’efficacité de leurs actions, selon qu’elles ont des propriétés sédatives, antiseptiques ou encore diurétiques. Souvent, les plantes ont une action plus efficace sur une certaine partie du corps que sur une autre. Ci-dessous, quelques exemples illustrent la manière selon laquelle les plantes agissent sur l’organisme.
La peau
Les antiseptiques, tels que le melaleuca (melaneuca alternifolia), désinfectent la peau. Les émollients, ou adoucissants, tels que le souci (calendula officinalis) calment les démangeaisons. Les astringents, comme l’hamamélis (hamamelis virginiana), tendent la peau, les dépuratifs, tels que la bardane (arctium lappa) facilitent l’évacuation des déchets. Les plantes curatives et vulnéraires, comme la brunelle vulgaire (prunella vulgaris) ou la consoude (symphytum officinale), favorisent la guérison des écorchures.
Le système immunitaire
Les immunostimulants, comme l’échinacée (genre echinacea) ou le lapacho (genre tabebuia), aident le système immunitaire  à prévenir les infections.
Le système respiratoire
Les antibiotiques, tels que l’ail (allium sativum), améliorent la capacité de résistance des poumons. Les expectorants, comme l’aunée officinale (inula helenium), stimulent l’évacuation des mucosités. Les émollients, comme la guimauve (althaea officinalis), soulagent les muqueuses. Les spasmolytiques, telle la khella (ammi visnaga) relaxent les bronches.
Les glandes endocrines
Les adaptogènes, tels que le ginseng (panx ginseng), jouent un rôle de fortifiant. Des plantes comme le gattilier (vitex agnus-castus) stimulent la production hormonale, en particulier sexuelle, d’autres comme l’actée à grappes (cimicifuga racemosa), régularisent les règles.
Le système urinaire
Les antiseptiques, tels que le buchu (barosma betulina), désinfectent les conduits urinaires. Les astringents, comme la prele (equisetum arvense), les tendent et les protègent. Les diurétiques, comme le maïs (zea inays), stimulent la production d’urine.
Système musculaire et squelette
Les analgésiques, tels que le jasmin sauvage (gelsemium sempervirens), soulagent la douleur aux articulations. De même, les anti-inflammatoires, comme le saule blanc (salix alba) réduisent les gonflements. Les antispasmodiques, tels que le quinquina (genre cinchona), relâchent la tension musculaire.
Le système nerveux
Les nervins, comme le romarin (rosmarinus officinalis), renforcent le système nerveux. Les relaxants tels que la mélisse (melissa officinalis) le reposent. Les sédatifs, comme le gui (viscum album), modèrent l’activité nerveuse. Les stimulants comme le kola l’augmentent. Les toniques, comme l’avoine (avena sativa), contribuent au bon fonctionnement du système nerveux et augmentent le tonus.
La circulation et le cœur
Les cardiotoniques, comme la sauge (salvia miltiorrhiza), ont des actions variables. Certains ralentissent le rythme du cœur, alors que d’autres l’accélèrent. Les stimulants circulatoires, tels que le piment de Cayenne (capsicum frutescens), améliorent la circulation du sang. Les diaphorétiques, comme le chrysanthème (chrysanthemum morifolium), provoquent la transpiration et abaissent la tension artérielle. Les antispasmodiques, comme la viorne obier (vibumum opulus), réduisent la pression artérielle.
Les organes digestifs
Les antiseptiques, tels que le gingembre (zingiber officinalis), préviennent les infections. Les astringents, bistorte en tête (polygonum bistorta), renforcent la paroi des intestins. Les amers, à l’instar de l’absinthe (artemisia absinthium), stimulent les sécrétions intestinales. Les carminatifs, comme l’acore vrai (acorus calamus), soulagent des douleurs lancinantes.
Les cholagogues, comme l’arbre de neige (chionantus virginicus), améliorent le flux de la bile. Les cholérétiques, tels que l’artichaut (cynara scolymus), stimulent la sécrétion de la bile. Les émollients, tels que le plantain (genre plantago), protègent le système digestif des attaques acides et des irritations. Les hépatiques, comme le buplèvre (bupleurum chinense), protègent le foie. Les laxatifs, comme le séné intestinal. Les stomachiques, comme la cardamome (elettaria cardamomun), stimulent l’estomac.
Réf : Larousse encyclopédie des plantes médicinales,  page 13

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