La grande majorité des grossesses
et des accouchements se déroule sans problème en France. Néanmoins, les
femmes sont unanimes (97 %) à reconnaître que la grossesse est un
moment particulier où il faut prendre particulièrement soin de soi et de
l'enfant à venir.
Mais tout n'est pas rose, selon un sondage
OpinionWay réalisé en amont des assises de la fondation de coopération
scientifique Premup qui se tiendront le 7 juin à Paris et que Le Figaro
dévoile en exclusivité. Ainsi, une femme sur quatre ne fait pas de sa
grossesse un moment de plénitude. Une femme sur trois considère que
c'est une période à risques. Elles sont encore un peu plus (37 %) à
admettre que c'est une période où l'on ne peut plus continuer de «faire
comme avant».
Les risques sont réels. En France, le taux de mortinatalité (naissances d'enfants sans vie) est de 9,2 pour 1000 naissances totales,
le taux de prématurité atteint 6,6 % et la mortalité maternelle est de
9,1 décès pour 100.000 naissances selon le dernier rapport Euro-peristat
sur la santé périnatale.
Dans l'enquête OpinionWay-Premup, les
deux tiers des femmes interrogées avaient déjà été enceintes et parmi
elles, 28 % avaient eu des complications au cours de la grossesse:
apparition d'un diabète, d'une hypertension artérielle ou d'un événement
ayant entraîné un risque pour la mère ou l'enfant.
Renoncer à certains soins
Au
premier rang des risques bien identifiés par les femmes interrogées
viennent les conduites addictives type tabac, alcool ou la prise de
certains médicaments. Il s'agit bien sûr de situations qui nécessitent
une prise en charge spécialisée, ne serait-ce qu'en raison des risques
pour le développement harmonieux du fœtus. Le rapport Euro-peristat
montre que 31 % des Françaises fumaient avant la grossesse et 17 %
continuaient pendant.
Alors que plus de la moitié des femmes
savent qu'une grossesse tardive, en particulier survenant après 40 ans,
est à risque, elles ne sont plus que 10 % à savoir que la gestation
précoce en constitue un également. En particulier avant 18 ans.
Les
grossesses gémellaires, qui touchent en France 1,74 % des femmes, ne
sont perçues comme risquées que par 34 % des femmes interrogées. Il
s'agit pourtant d'un des principaux risques de prématurité.
Dernier
chiffre inquiétant en période de crise, 22 % des femmes interrogées
disent que si elles étaient enceintes dans un contexte de difficultés,
elles seraient prêtes à renoncer à certains soins (échographies,
rendez-vous de suivi) pendant leur grossesse pour des raisons
financières.
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