Cette étude de l'Université de Tel-Aviv (TAU), menée sur plus d'1 million de participants, révèle que l’obésité est associée à un risque accru de 50% de certains cancers, les cancers urothéliaux et le cancer colorectal, à l'âge adulte. Si les parents sont de plus en plus sensibilisés et conscients des risques associés à l'obésité infantile comme le risque de diabète, de maladie cardiaque, de douleurs articulaires et musculaires, ces conclusions, publiées dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention apporte une raison supplémentaire au contrôle du poids, dès l’enfance.
Les Drs Ari Shamiss et Adi Leiba de la Faculté Sackler de médecine de TAU montrent que l'obésité à l'adolescence, définie ici comme un indice de masse corporelle (IMC) située dans le 85e percentile et au-delà, a un lien direct avec l'incidence de cancers urothéliaux (vessie et des voies urinaires) et de cancer colorectal à l'âge adulte. Les cancers urothéliaux représentent 6 à 8 % des cancers chez l'homme et 2 % chez la femme et le cancer colorectal est le plus fréquent des cancers.
Ces enfants atteints d’obésité présentent un risque 50% plus élevé, de développer ces types de cancers à l'âge adulte par rapport aux enfants de poids « normal », explique le Dr Shamiss qui a mené son étude de cohorte sur 1,1 millions d'hommes et sur une période de suivi de 18 ans. En contrôlant les différents facteurs (âge, éducation, IMC…), les chercheurs ont identifié un lien clair entre l’IMC à l’enfance et le diagnostic de ces cancers plus tard dans la vie. Les chercheurs suggèrent la nécessité de poursuivre sur le lien entre obésité et d’autres cancers, dont le cancer du pancréas, pour lequel la recherche est en cours.
Plusieurs questions restent en suspens. En premier lieu, l'obésité est-elle un facteur de risque direct de cancer ou un facteur de confusion lié à une variation génétique, par exemple ? Ensuite, une tentative réussie de perte de poids peut-elle réduire ce risque de cancer à l'âge adulte ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire