La publicité le répète à l’envie : il
faut manger des fibres ! Avec raison, semble-t-il, tant ces longues
chaines moléculaires, que l’on trouve dans les céréales, les fruits et les
légumes favorisent une bonne digestion.
D’abord,
ce sont des véritables éponges, qui fixent de grandes quantités d’eau. Les fibres
solubles, comme la pectine (malheureusement détruite à la cuisson) ou les
gommes, forment dans l’estomac des gels visqueux, tandis que les fibres
insolubles restent en suspension et gonflent. Résultat : dans notre
estomac, la bouillie alimentaire est beaucoup moins fluide et s’écoule plus
lentement vers l’intestin grêle.
Atténuer le pic de la glycémie
Là, les fibres visqueuses continuent de
ralentir le transit. Et comme l’intestin grêle ne produit pas d’enzyme capable
de les dégrader, elles parviennent presque intactes jusqu’au colon. Ou elles
servent de nourriture à une multitude de bactéries.
Inversement, les fibres non solubles
accélèrent le mouvement, sans doute en stimulant les contractions de la paroi
du tube digestif. Ces fibres permettent donc, au contraire, de lutter contre la
constipation. Le cumul des deux types de fibres permettrait de réguler au mieux
le transit.
Mais
les fibres ont d’autres actions. Les plus visqueuses épaississent les bords du
contenu intestinal, ce qui ralentit les échanges avec le paroi de l’intestin. Tandis
que les autres non solubles (lignine et cellulose), genent l’action des
enzymes. Les fibres freinent ainsi l’absorption des sucres les plus rapides et
atténuent le pic que fait la glycémie après chaque repas. Une propriété
importante.
Pour
les personnes diabétiques. Elles limitent aussi l’augmentation des taux de
cholestérol et de triglycérides dans le sang. Enfin, les fibres protégeraient
contre les cancers du colon, du rectum ou du sein.
Probablement en diluant ou en retenant les
molécules ‘’agressives’’, (acides biliaires pour le colon, dérivés d’œstrogène pour
le sein). En revanche, manger trop de fibres peut provoquer flatulences et
douleurs abdominales. Cela peut aussi gener le contact des nutriments avec la
muqueuse, privant l’organisme de certaines vitamines ou sels minéraux. Comme toujours,
tout est donc affaire de justes proportions.
Science & vie, questions réponses, septembre 2011
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