Un peu d’histoire
« La plante qui fait des merveilles », si cette affirmation s’applique à une plante en particulier, c’est bien à l’ail qu’il faut la réserver. Et c’est sans doute le plus vieux médicament que connait l’humanité. De fait, l’ail a servi à toutes les sauces.
Sur des tables d’argile datant de la période sumérienne (3000 ans avant Jésus-Christ), on a retrouvé des prescriptions à base d’ail. Le l’Europe à l’Asie, il a été reconnu comme un médicament de choix, mais ce sont particulièrement les égyptiens qui ont fait sa renommée. Les esclaves qui construisaient les pyramides recevaient leur ration quotidienne d’ail qui, disait-on, leur apportait force et endurance et les mettait à l’abri de la maladie. Un bon jour, l’ail vint à manquer et cela déclencha ce que l’on croit etre la première grève d’ouvriers.
En Grèce, les athlètes participant aux épreuves olympiques consommaient de l’ail tout comme les soldats avant chaque bataille.
Selon Homère, le dieu Hermès en donna à manger à Ulysse avant qu’il pénètre dans la demeure de Circé la drogueuse pour le mettre à l’abri de ses sorts. Les sages-femmes en accrochaient dans les chambres de naissance pour préserver l’enfant à naitre de la maladie et de la malédiction.
Hippocrate recommandait l’ail pour soigner les infections, les blessures, les tumeurs, la lèpre et les problèmes de digestion. Dioscoride l’utilisait pour traiter les maladies cardiaques, Pline l’Ancien l’employait pour soigner le rhume, l’épilepsie, la lèpre et le ver solitaire.
A cause de la mauvaise haleine qu’il occasionnait, l’ail, en Europe, fut considéré comme un médicament pour les pauvres. Il fallut bien des siècles avant que les riches acceptent d’en consommer.
Au XIXe siècle, les médecins le prescrivaient pour combattre le rhume, la toux et tous les problèmes d’ordre respiratoire. On croyait même que quelques gouttes de jus d’ail sur l’oreille pouvaient guérir la surdité.
Avant la découverte de la pénicilline en 1928, le jus extrait de l’ail servait d’antibiotique sur les champs de bataille pour soigner les blessés.
Ses avantages
Bien sur, l’ail ne guérit pas l’épilepsie ni la surdité, mais son pouvoir curatif n’en est pas moins important. En plus d’être un antibiotique fort efficace (détrôné depuis par des produits pharmaceutiques), il s’avère de première importance pour éviter les maladies cardiovasculaires (plusieurs études l’ont confirmé) et pour contrôler le taux de cholestérol.
La consommation élevée d’ail par les Chinois expliquerait le faible taux de cancer de l’estomac chez cette population.
Mise en garde
De nombreuses personnes peuvent être allergiques à l’ail ou peuvent éprouver des problèmes de digestion. Si c’est votre cas, aussi bien vous abstenir d’en consommer.
Certaines composantes de l’ail se mêlent au lait maternel et peuvent occasionner des coliques chez les enfants.
Son utilisation
L’ail est abondamment utilisé en cuisine, mais si vous voulez en ressentir tous les bienfaits, c’est en le mâchant qu’il développe toute sa force curative. Si la mauvaise haleine ne vous fait pas peur, vous pouvez en manger plusieurs gousses par jour sans problème.
On peut aussi s’en faire une infusion en laissant reposer 6 gousses hachées finement dans 250 ml (1 tasse) d’eau froide pendant six heures.
Pour éliminer la mauvaise haleine qui en résulte, rien de mieux que de mâcher du persil, du fenouil ou de la menthe fraiche. Il n’y a pas d’autre solution.
Réf : dictionnaire des plantes médicinales, DANIEL JOURDAIN
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