vendredi 3 juin 2011

Des associations réclament l'interdiction du téléphone portable aux moins de 14 ans

La Fédération française des télécoms a "pris acte" de la décision de l'Organisation mondiale de la santé sur la dangerosité potentielle des téléphones mobiles. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a en effet classifié les ondes radio comme "peut-être cancérigènes pour l'homme" cette semaine. "Les opérateurs de téléphonie mobile rappellent qu'ils appliquent, depuis plusieurs années, une approche de précaution, par exemple en incluant un kit oreillette dans chaque coffret de téléphone mobile ou en informant les utilisateurs sur les précautions d'usage. Ils ont diffusé, à ce jour, leur dépliant sur la santé à plus de 30 millions d'exemplaires".
Un groupe de spécialistes de l'OMS, réuni au Centre de recherche international contre le cancer, a planché sur le lien entre l'utilisation des portables et les tumeurs au cerveau. Et après analyse des centaines d'études existantes, ces experts ont proposé que le téléphone soit donc placé sur la liste des produits "peut-être cancérigènes", c'est-à-dire dans la même catégorie que le plomb, le chloroforme et le café.
Une classification qui a fait régir les associations Agir pour l'environnement et Priartem. "Cette décision, loin de nous réjouir, confirme les inquiétudes que nous ne cessons de porter à votre connaissance depuis de nombreuses années. Deux ans, presque jour pour jour après la publication des conclusions du Grenelle des ondes, l'inaction du gouvernement n'en n'est que plus scandaleuse", écrivent-elles dans une lettre ouverte adressée au ministère de l'Ecologie et de la Santé.
Agir pour l'environnement dénonce un "statu quo" dans ce dossier et demande l'interdiction des portables pour les moins de 14 ans : "Nous vous demandons d'obliger les opérateurs et équipementiers à inscrire en toutes lettres et sur tous les portables la mention 'Une utilisation prolongée du portable peut accroître les risques de cancer', écrit l'association dans cette lettre, ajoutant que "l'absence de mesures réellement protectrices" rendrait les autorités "responsables des effets sanitaires à venir"...

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